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Les châteaux de la famille Magne en Périgord - une dynastie de notables des XIXe/XXe siècles -

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 1 janv. 2021
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 nov.

En 1837, Pierre Magne (1806-1879), jeune avocat de Périgueux possède à Trélissac près de 230 hectares et le château des Chaudru. Il devient l’un des premiers ministres de Napoléon III. Principal actionnaire des ateliers de la Compagnie de Paris-Orléans, il active la construction du chemin de fer.

En 1854, le ministre continue à acquérir et superviser des échanges de terres sur Trélissac. En 1860 il abandonne le château des Chaudru pour celui de Montaigne.

Son fils Alfred (1834-1878), trésorier-payeur général du Loiret et directeur du personnel au ministère des finances et son épouse Mathilde Werlé s’installent au vieux château familial, pas loin des vestiges de l'ancienne église Notre-Dame de l’Assomption, qui datent du XVe siècle, (inscrite aux Monuments Historiques en 2004).

Continuant à acquérir des parcelles, ils entreprennent, de 1864 à 1868, la construction, à l’Ouest, du nouveau château, sous la direction de l’architecte parisien Max Berthelin. La nouvelle résidence est un imposant bâtiment rectangulaire mêlant la brique rouge et la pierre blanche, avec des tourelles d’angles de base carrée, un donjon. Un escalier monumental orne la façade. La décoration intérieure en fait l’une des constructions les plus prestigieuses du Périgord de la seconde moitié du XIXe siècle. Si Trélissac a un nouveau château dans un immense parc, ses propriétaires le trouve trop proche des habitations et de la route impériale de Paris au cirque de Gavarnie par Limoges et Périgueux et, pour l’isoler, ils achètent les dernières maisons y compris le moulin de Rodas et proposent à la commune un projet tout à fait exceptionnel pour les bâtiments communaux de Trélissac, qui échappent à leur emprise. Situés en zone humide, le long de l'Isle, ils nécessitent de nombreuses et coûteuses réparations. Les Magne vont jouer les mécènes en faisant reconstruire au Nord, à distance raisonnable, un nouveau centre bourg (église, presbytère, mairie, école, avec leurs dépendances et jardins).

Napoléon Magne (1865-1933) avait été admis à l’école militaire de Saint-Cyr en 1884, puis à l'école de cavalerie de Saumur. Il va quitter l'armée en 1897 avec le grade de capitaine et sera conseiller général de Savignac-les-Églises, député de la Dordogne de 1898 à 1902, siégeant à droite comme bonapartiste et conservateur. En 1913, la propriété de Napoléon Magne représentera 557 hectares d’un seul tenant.

Sans descendance, il met à disposition le château Magne, pour soigner des blessés lors de la Grande Guerre, puis le lègue à la ville de Périgueux à condition d'en faire un hospice pour personnes âgées.

Dans les années 1950, l’Hôpital de Périgueux y ouvre un hospice pour personnes indigentes, aidé des religieuses de la congrégation Sainte-Marthe.

En 2001, le château est acheté par un particulier, qui possède déjà le château de la Roche à Annesse-et-Beaulieu.

En 2005, un promoteur immobilier le rachète et y aménage ensuite vingt-quatre appartements de luxe, dont la plupart sont loués.


Une belle occasion de parler de la dynastie des Magne au XIX et XXe siècle, m’est donnée :

Pierre Magne (1806-1879) fut Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, et plusieurs fois Ministre des finances sous Napoléon III. Propriétaire du château de Lauterie à Trélissac, En 1841 il hérite avec son épouse Célestine du vieux château de Trélissac. Il finira sa vie sur sa nouvelle propriété du château de Montaigne en 1879. Pierre Magne fait partie des hommes qui ont marqué l’histoire contemporaine du Périgord. Il a rendu possible la restauration de la Cathédrale Saint-Front de Périgueux. Il a implanté en Périgord le chemin de fer. À Périgueux il a fait installer les ateliers de la compagnie Paris-Orléans. Ce site inauguré en 1865 fera entrer Périgueux et le quartier du Toulon dans l’ère industrielle. On y réparait les machines à vapeur, les voitures et les wagons qui circulaient sur le réseau de chemin de fer (la SNCF ne datant que de 1938).


Son fils Alfred Magne (1834-1878) marié à Mathilde Werlé, fut Trésorier-Payeur Général du Loiret et directeur du personnel au ministère des finances en 1873. Il occupa de multiples fonctions telles que Conseiller Général de Dordogne ou administrateur de la Compagnie d’Orléans.


Son petit-fils Napoleon Magne (1865-1933), filleul de Napoléon III, épousa sur le tard Isabelle Brocheton. Il se consacra à la gestion de ses terres au Mexique. Il Assura des fonctions politiques sur le département et se conduisit en bienfaiteur en léguant une partie de ses biens à la ville de Périgueux.


Pierre Magne, Alfred Magne et Napoléon Magne auxquels il est logique de rajouter le gendre de Pierre Magne Albert Thirion-Montauban (1843-1900) haut diplomate sous le Second-Empire, représenteront une véritable dynastie de parlementaires d’Aquitaine.


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le vieux château de Trêlissac (habitation première de Célestine et Pierre Magne))


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vertiges de Eglise du XVeme « Notre-Dame de l’Assomption »

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château Lauterie à Trélissac


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château de Montaigne

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