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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Rocamadour dans le Lot – haut-lieu marial de l’Europe médiévale

Dernière mise à jour : 31 déc. 2022

Pentecôte 2021 – Une visite à Rocamadour (dans le Lot, si près de la Dordogne) semble judicieuse.

En ce dimanche 23 mai, seulement quelques jours après le déconfinement de printemps, il y a du monde mais la descente par le chemin de croix qui part du château du XIIIe restauré au XIXe siècle, est plutôt aisée et l’arrivée à la Place du sanctuaire qui donne accès à la basilique avec ses sept édifices religieux est une récompense.

- Chapelle Notre-Dame avec la statue de la Vierge Noire XIIe siècle et la cloche miraculeuse du IXe siècle sonnée à chaque intervention divine lors d’un naufage.

- Basilique Saint-Sauveur et crypte avec la relique de Saint-Amadour XIIe siècle (classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité)

- Chapelle Saint-Michel avec en extérieur des fresques du XIIe siècle.

- Chapelle Saint-Jean-Baptiste abritant la tombe de Jean de Vallon chevalier de l’ordre de St-Jean de Jérusalem

- Chapelle Saint-Louis située sous la précédente. Consacrée depuis 2011 à la mémoire de la famille du rugby fortement implantée dans le Quercy.

- Chapelle Saint-Blaise consacrée à un saint guérisseur martyrisé au IVe siècle

- Chapelle Sainte-Anne construite au XIIIe siècle


En 1105 l’existence d’une petite chapelle dans un abri de falaise est attestée. En 1148 un premier miracle attire les pèlerins. En 1166, un corps intact est présenté comme celui de Saint-Amadour. Gérard d’Escorailles, abbé de 1152 à 1188 fait construire les édifices religieux qui seront achevés à la fin du XIIIe siècle. Devenue une cité mariale autour de la statue de la Vierge Noire qui date du XIIe siècle elle accueille de nombreux pèlerins tels Henri II Plantagenet en 1159, le légat du pape Simon IV de Montfort, Blanche de Castille et Louis IX, Saint-Dominique, Saint-Bernard, Arnaud Amalric en 1211 pendant la croisade contre les Albigeois. A partir de 1172, 126 miracles sont répertoriés et les pèlerins affluent. En outre, et cela ne devait pas être rien, en 1271 le pape Nicolas IV accorda trois bulles d’indulgence et quarante jours, pour les visiteurs du site.

Le XIIIe siècle voit l’apogée du rayonnement de Rocamadour avec la construction du château, du Palais des Évêques de Tulle (1), des maisons fortes pour la protection du coté vallée, d’une série de portes fortifiées. Quatre hôpitaux sont également construits.

Le déclin commence en 1317 sous l’administration d’un chapitre de chanoines qui ne peuvent pas s’opposer aux aléas d’éboulement de la falaise mais encore moins en 1562 aux mercenaires protestants, durant les guerres de religion, qui pillent les édifices religieux y compris le corps de Saint-Amadour. Un deuxième pillage aura lieu sous la Révolution.

Au début du XIXe siècle la ruine est totale, les sanctuaires sont délabrés, les commerçants ont déserté. La ville de Rocamadour ne reçoit aucune aide de l’état et en 1855, Jean-Baptiste Bardou, évêque de Cahors n’arrive pas à rassembler tous les fonds nécessaires malgré une grande loterie. Néanmoins les travaux de 1858 à 1872 de la cité religieuse, du Palais des Évêques et du château, seront réalisés sous la conduite de l’abbé Chevalt prêtre architecte et archéologue.

Aujourd’hui les visiteurs et les pélerins gravissent les 216 marches qui conduisent à la Cité religieuse. Rocamadour est peuplé d’environ 640 habitants, mais est l’un des sites touristiques majeurs, le plus visité de France avec 1, 5 millions de visiteurs par an. (1) le sanctuaire initié par les abbés de Tulle, restera possession de l’abbaye de Tulle durant quatre siècles.


Pentecost 2021 - A visit to Rocamadour seems wise. On this Sunday May 23, only a few days after the spring deconfinement, there are people but the descent by the Stations of the Cross which starts from the 13th century castle restored in the 19th century, is rather easy and the arrival at the Place du sanctuary which gives access to the basilica with its seven religious buildings is a reward. - Notre-Dame Chapel with the 12th-century statue of the Black Madonna and the 9th-century miraculous bell, ringing at each divine intervention during a shipwreck. - Basilica of Saint-Sauveur and crypt with the 12th century relic of Saint-Amadour (listed as World Heritage) - Saint-Michel chapel with exterior frescoes from the 12th century. - Saint-Jean-Baptiste chapel housing the tomb of Jean de Vallon, knight of the order of Saint-Jean of Jerusalem - Saint-Louis Chapel located under the previous one. Since 2011, dedicated to the memory of the rugby family strongly established in Quercy. - Saint-Blaise Chapel dedicated to a holy healer martyred in the 4th century - Sainte-Anne chapel built in the 13th century In 1105 the existence of a small chapel in a cliff shelter is attested. In 1148 a first miracle attracted pilgrims. In 1166, an intact body is presented as that of Saintl-Amadour. Gérard d´Escorailles, abbot from 1152 to 1188, had the religious buildings built, which would be completed at the end of the 13th century. Become a Marian city around the statue of the Black Virgin which dates from the 12th century, it welcomes many pilgrims such as Henri II Plantagenet in 1159, Simon de Montfort, Blanche de Castille and Louis IX Saint-Dominique, Saint-Bernard, Arnaud Amalric in 1211 during the crusade against the Albigenses. From 1172, 126 miracles are listed and pilgrims flock. The 13th century saw the height of Rocamadour's influence with the construction of the castle, the Bishops' Palace of Tulle, fortified houses on the valley side, and a series of fortified gates. Four hospitals are also built. The decline began in 1317 under the administration of a chapter of canons who could not oppose the hazards of the cliff collapse but even less in 1562 Protestant mercenaries, during the wars of religion, who looted religious buildings including the body of Saint-Amadour. A second plunder will take place under the Revolution. At the beginning of the 19th century the ruin was total, the sanctuaries were dilapidated, the traders had deserted. The town of Rocamadour did not receive any state aid and in 1855, Jean-Baptiste Bardou, Bishop of Cahors was unable to raise all the necessary funds despite a large lottery. Nevertheless, the work from 1858 to 1872 on the religious city and the castle, will be carried out under the supervision of Abbé Chevalt, priest, architect and archaeologist. Today visitors and pilgrims climb the 216 steps that lead to the Religious City. Rocamadour is populated by around 640 inhabitants, but is one of the major tourist sites, the most visited in France with 1.5 million visitors per year.















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