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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

le château de BEYNAC à Beynac-et-Cazenac - Perigord noir

Dernière mise à jour : 14 août

Le château de BEYNAC à Beynac-et-Cazenac – Périgord noir

Dés le XIIe, Ce château fort a été bâti en s’adaptant à une plateforme rocheuse asymétrique dominant la Dordogne, par les barons de Beynac pour verrouiller la vallée et surveiller les hordes nordiques qui remontaient régulièrement la rivière. Protégé par une double enceinte, là-pic étant suffisant pour décourager toute escalade côté vallée, et c’est donc côté plateau que les défenses s'accumulèrent.


À la mort d’Adhémar de Beynac (1147 – 1189), croisé, décédé sans laisser d’héritiers directs, Richard Coeur de Lion, roi d’Angleterre, duc de Normandie et duc d’Aquitaine offre Beynac en 1194 au capitaine routier Mercadier son fidèle et sanguinaire compagnon auquel il avait confié la garde de ses châteaux d’Aquitaine durant la troisième croisade. Richard meurt le 6 avril 1199 à Châlus-Chabrol en Haute-Vienne et le 10 avril 1200 Mercadier ira à Bordeaux au-devant d’Aliénor et Blanche de Castille. Il s’y fera assassiner en pleine rue et le château de Beynac pourra revenir à son frère Pons. En 1214 Simon de Montfort et ses croisés l’assiègent. À partir de 1241 la châtellenie, dont fait partie le château de Commarque est divisée entre les deux neveux, Gaillard et Maynard de Beynac. Les deux branches ne seront à nouveau unies qu'en 1379.

À l'époque de la guerre de cent ans (1337-1453) la forteresse de Beynac est l'une des places fortes françaises. La Dordogne sert alors de frontière entre France et Angleterre ; non loin de là, de l'autre côté de la Dordogne, le château de Castelnaud rival de Beynac, était aux mains des Anglais. En 1453 après la victoire de Castillon contre les Anglais la vallée retrouvera la paix.

Au nord un donjon roman carré vertigineux du XIe avec d’un côté, un logis du XIIe qui lui sera juxtaposé composent la partie la plus ancienne du château qui sera retouché et agrandi aux XVIe et XVIIe siècles. De l'autre côté, c'est un logis polygonal en partie XIVe siècle, auquel sont accolés des appartements du XVIIe siècle. Au sud au XVIIe des appartements furent aménagés dans une aile du XIVe et à l‘ouest on trouve la salle de réunion des États du Périgord ainsi nommée parce que s'y réunissait la noblesse des quatre baronnies, celles de Beynac et Biron pour le sud et celles de Bourdeilles et Mareuil pour le nord. L’oratoire en prolongement est couvert de fresques du XVe. À l’angle Sud-ouest se trouve un bâtiment défensif triangulaire comportant des baies géminées du XIIIe où XIVe siècle. À l’ouest la terrasse donne accès à La Chapelle devenue église paroissiale dont le clocher domine le village.

La Renaissance verra la construction du village et le château s’embellir pendant que

les guerres de religions (1562-1598) apporteront souffrance et destruction. Les catholiques s’empareront du château en 1586.

Au début du XVIIe siècle Beynac est érigé en marquisat sous Louis XIII pour récompenser les services de Guy de Beynac. Son fils le marquis Isaac de Beynac s'engage dans la révolte de Rohan en 1628 et soutient le prince de Condé durant la Fronde.

Au milieu du XVIIIe siècle Beynac n’est pas habité.

 

Le château est saisi à la demande de créanciers en 1751 et le dernier Baron Pierre meurt à Bordeaux en 1753. Le 10 mars 1761 sa fille aînée Marie-Claude de Beynac épouse le marquis Christophe de Beaumont du Repaire (1731-1802). La famille de Beaumont ajoutera Beynac à son nom et portera le titre de courtoisie de marquis de Beaumont-Beynac. Les Beaumont possèdent  La Roque-de-Meyrals château patrimonial, La Marthonie auxquels se joignent désormais Beynac et ses annexes, Commarque en particulier.

Après huit siècles, la lignée de Beynac s’éteint en 1811. L’étendard de la famille de Beaumont-Beynac propriétaire du XVIIIe siècle à 1961, est visible dans la salle de réunion des États du Périgord. Au cours des siècles, Beynac fut mainte fois restauré et son intérieur rajeuni. En 1962, le château est acheté par Lucien et Denise Grosso qui vont veiller avec vénération sur les belles cheminées sculptées, son salon Grand Siècle avec lambris peint et sur la parfaite conservation du monument.

Lucien Grosso décède le 16 juillet 2008, âgé de 98 ans, et Denise poursuivra son œuvre jusqu'à sa propre mort le 17 février 2016 à l’âge de 85 ans. Le couple, qui n'avait pas d'enfant, avait décidé en 1999 de léguer le château au sénateur Alberic de Montgolfier, passionné de restauration du patrimoine, pour qu’il continue leur œuvre.

Le château de Beynac y compris les murs d’enceinte à et les terrasses sont inscrits aux Monuments Historiques depuis 1944.

Beynac est un des châteaux emblématiques du Périgord qui se visite tous les jours de mars à mi-novembre.

 

 

Bibliographie – Le Périgord des châteaux et des Manoirs Ed. chêne Dominique Repérant.

Le Périgord Jean Secret p.263 à 265

 

 





Le film les « Les Visiteurs I et II » de Jean-Marie Poiré y a été tourné.

Photo 1- à 5 Beynac

Photo 6 Claire Dubar

photo 7 et 8 Maryanick Gaultier


Barbacane d’entrée - machine à tuer -


Porte de la Chapelle castrale Notre-Dame de l’Assomption du XIIe siécle à l’intérieur du château -



photo Claire Dubar DR - Châteaux de France






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