Brantôme est blottie sur les bras de la Dronne au nord de la Dordogne.
A l'époque préhistorique, les hommes occupaient les surplombs rocheux creusés par cette rivière. Le dolmen de Peyrelevade (dit "Pierre Levée") est le témoignage des rites religieux de cette époque. Dès le 8e siècle, les moines bénédictins profitent de l'abri naturel offert par la falaise pour s'y installer et sculptent d’étranges fresques dans la pierre. La tradition nous dit qu'elle fut consacrée par Charlemagne qui y déposa les reliques de Saint-Sicaire, enfant martyr. On lui attribue la construction du plus ancien campanile de France, clocher édifié sur le surplomb rocheux, jamais modifié depuis le XIe siècle.
Détruit lors des invasions normandes de la fin du premier millénaire, L’abbaye subira les assauts anglais et sera reconstruite au XVe siècle dans un style gothique. Au XVIe siècle, l'abbaye continue à se développer avec un palais et un jardin abbatial de style Renaissance.
La vieille ville oscille entre moyen-âge et Renaissance avec des bâtisses telles que la Porte des Réformés ou l'ancienne église Notre Dame. Les ruelles bordées de maisons du XVIe siècle avec des jardins de curés sont très prisées par nos amis anglais. A proximité de l'abbaye on appréciera les anciens jardins de l'abbaye où se dresse la fontaine Médicis ainsi que la tour St Roch. Elle fut construite au XIIe siècle et fermait autrefois l'enceinte de l'abbaye. Elle était sans doute complétée par une seconde tour qu'a remplacé l'élégante bâtisse du Pavillon Renaissance.
Ce n'est pas pour rien que Raymond Poincaré, en visite officielle en 1913, la surnomma la Venise du Périgord, nom qui lui restera.
Pierre de Bourdeille, abbé commendataire de Brantôme.
Pierre de Bourdeilles dit Brantôme né le 14 avril 1535 à Bourdeilles en Périgord, et mort le 15 juillet 1614, dans son château de Richemont à Saint-Crépin-de-Richemont, abbé commendataire et seigneur de Brantôme, était un écrivain français surtout connu pour ses écrits légers relatant sa vie de courtisan et de soldat. Abbé laïc (ou séculier) ll s’illustre aussi bien par les armes que par la plume.´
Il a beaucoup écrit sur les grands personnages de son temps. Même s’il n’est pas considéré comme un historien, il est un chroniqueur du XVIe siècle. En Octobre 1569 il est à Brantôme et y accueille l’amiral de Coligny qui vient d’être battu à Moncontour par le duc d’Anjou. Guillaume le Taciturne prince d’Orange et son frère le comte Ludovic de Nassau sont présents et cette halte avait pour but de piller l’abbaye fort riche et prospère, comme tous lieux catholiques sur leur chemin. le futur Henri IV âgé de 15 ans fait partie de l’expédition. Pierre de Bourdeille obtient que l’abbaye soit protégée. Les reformés revinrent une seconde fois, en son absence et les protestants respectèrent cependant l’abbaye. Ce qui n’est pas rien lorsque l’on sait qu’après la bataille de Jarnac le 16 mars 1569 et la mort du prince Louis de Condé, l’Amiral Gaspard de Coligny prendra le commandement et choisira d’amener son armée à Saint-Yrieix afin d’y rejoindre les 3 000 mercenaires amenés par le duc des Deux-Ponts Wolfgang de Bavière. Ils marcheront sur Thiviers, Saint-Jean de Côle et feront charger 260 paysans catholiques qui se réfugieront dans le château de La Chapelle-Faucher où le jour-même Coligny les fera égorger un à un.
Maintes fois restauré, le château abbatial, en ruine, a disparu en 1744, à la place le bâtiment existant a été prolongé pour prendre l'aspect qu'on lui connait de nos jours.
Brantôme the Venice of Périgord
Brantôme is nestled on the arms of the Dronne in the north of the Dordogne.
In prehistoric times, people occupied the rocky overhangs carved out by this river. The Peyrelevade dolmen (known as "Pierre Levée") bears witness to the religious rites of this period. From the 8th century, the Benedictine monks took advantage of the natural shelter offered by the cliff to settle there and sculpted strange frescoes in the stone. Tradition tells us that it was consecrated by Charlemagne who placed there the relics of Saint-Sicaire, child martyr. He is credited with the construction of the oldest campanile in France, a bell tower built on the rocky overhang, never modified since the 11th century.
Destroyed during the Norman invasions at the end of the first millennium, the abbey suffered from English assault and was rebuilt in the 15th century in a Gothic style. In the 16th century, the abbey continued to develop with a Renaissance palace and abbey garden.
The old town oscillates between the Middle Ages and the Renaissance with buildings such as the Porte des Réformés or the old Notre Dame church. The alleys lined with 16th century houses with priests' gardens are very popular with our English friends. Near the abbey one will appreciate the old gardens of the abbey where stands the Medici fountain as well as the St Roch tower. It was built in the 12th century and formerly closed the enclosure of the abbey. It was undoubtedly completed by a second tower which replaced the elegant building of the Renaissance Pavilion.
It is not for nothing that Raymond Poincaré, on an official visit in 1913, nicknamed it the Venice of Périgord, a name that will remain to him.
Pierre de Bourdeille, abbot commendatory of Brantôme.
Pierre de Bourdeilles dit Brantôme abbé de Brantôme born April 14, 1535 in Bourdeilles en Périgord, and died July 15, 1614, in his castle of Richemont in Saint-Crépin-de-Richemont, commendatory abbot and lord of Brantôme, was a French writer best known for his light writings recounting his life as a courtier and a soldier. Lay (or secular) Abbot He distinguished himself in both arms and pen.
He wrote a lot about the great people of his time. Although not considered a historian, he is a 16th century chronicler. In 1569 the Protestants came twice to the monastery of Brantôme, which opened its doors to them. When Admiral Coligny and Henri de Navarre, the future Henri IV, stopped at Brantôme, it was to plunder the abbey like other Catholic places on their way. Pierre de Bourdeille invited them to a meal and they left without causing any damage. The second time he was absent, and the Reformers nevertheless respected the very rich and prosperous abbey.
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Jardin d’agrément agencé au XVIe siècle par Pierre de Mareuil, abbé commendataire de Brantôme de 1538 à 1556. Trois reposoirs Renaissance aux motifs d’inspiration italienne viennent orner ses allées. L’écrivain Pierre de Bourdeille, dit Brantôme, abbé commendataire de 1556 à sa mort en 1614 était très attaché à ce jardinet hérité de son cousin. Ses cousins le surnommaient « mon cousin du Pont » ou « Monsieur du Verger ». Un pont coudé du XVIe siècle, dont l’entrée est marquée par un élégant pavillon Renaissance permet d’y accéder. Il doit sa forme originale à la nécessité d’enjamber la rivière Dronne et son bief qui enserrent la cité.
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