Le château de Castelnaud à Castelnaud-la-Chapelle - Périgord noir -
- Glady de Brégeot
- 2 janv. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 1 jour
Au XIIe siècle, le premier château est entre les mains de Bernard de Casnac, fervent défenseur de la foi cathare qui possède les places fortes de Domme, d’Alliac et Montfort. Le premier Castelnaud est détruit durant la croisade des Albigeois en 1214, menée par les armées de Simon de Montfort. En 1259, le traité de Paris partage le Périgord et le Quercy entre le Roi de France Saint-Louis et celui d’Angleterre Henri III. Un nouveau château est alors rebâti pour consolider les positions des deux partis.
La défense de Castelnaud est tournée vers la colline nord qui surplombe l’éperon rocheux sur lequel il est bâti. A l‘Est, depuis sa falaise dominant la Dordogne, le château de Beynac son rival, semble le défier.
Louée durant quelques années au Roi d’Angleterre, les seigneurs de Castelnaud réinvestissent leur forteresse à la fin du XIIIe siècle.
En 1368, la dernière héritière de Castelnaud, Magne II, épouse le seigneur Nompar de Caumont (1345-1401) « qui tient pour l‘Anglais ». Ils ont un fils Guilhem Raymond en 1385. Veuve, Magne se trouve contrainte par le roi, d’épouser diplomatiquement Pons V de Beynac, sénéchal de Périgord et chambellan du roi.
Quarante ans plus tard, Castelnaud est définitivement pris sans coup férir pour le compte du Roi de France Charles VII. Pascal de Theil, capitaine de la place, s’est en effet rendu contre la vie sauve et quelques centaines d’écus, après trois semaines de siège.
Charles VII l’attribue à Brandelis de Caumont (1420-1464), fils de Guilhem et Jeanne de Cardaillac et petit-fils de Magne, marié en 1444 à Marguerite de Blois-Châtillon, qui, avec sa dot le fait reconstruire après son démantèlement de 1442.
Castelnaud ne semble pas avoir joué un grand rôle lors des premières guerres de religion, bien que son capitaine ait été, dès 1563, l’un des principaux chefs protestants du Sud-Ouest, le fameux Geoffroy de Vivans.
Jusqu’au début du XVIIe siècle, les seigneurs de Caumont continuent d’adapter leur forteresse aux évolutions militaires et aux progrès de l’artillerie. Les impératifs de défense demeurent et une nouvelle enceinte percée de canonnières protège désormais la basse-cour. Un bastion vient verrouiller les accès à la forteresse, car
les Caumont, devenus ducs de la Force, ne négligeront pas complètement Castelnaud qui sera réaménagé jusqu’en 1700.
A la Révolution, les Caumont qui détiennent toujours Castelnaud, sont dessaisis de leurs biens. Il est alors vendu comme bien national et utilisé comme carrière de pierres.
En 1965, Véronique, née Seydoux et Philippe Rossillon, énarque, diplomate et maire de Beynac-et Cazenac, rachètent la ruine du château de Castelnaud pour la restaurer et l’ouvrir à la visite.
Par la suite, leur fils, Kléber Rossillon, polytechnicien, quitte sa carrière dans l’aéronautique pour se consacrer à cette passion héréditaire.
En 1985, le château ouvre au public. Il abrite désormais le musée de la Guerre au Moyen Âge, déployé dans les salles du logis seigneurial. Le fonds de la collection est aujourd’hui constitué de plus de 250 pièces d’armes et d’armures du XIIIe au XVIIe siècle, ainsi que d’imposantes reconstitutions d’engins de siège grandeur nature positionnées pour l’attaque. Mobilier, décors peints et de courts films animent ce musée devenu une référence.
Après un premier classement au titre des Monuments Historiques en 1966, le château et son enceinte sont classés le 28 octobre 1980 et le même jour, le châtelet d’entrée.
Photo1 Bernard Mazeau DR
photo 2 Guy Lallement photo 2- Castelnau la Chapelle
photos 3 et 4 village de Castelnau
photo 5 - Beynac
Photo 6 - Foto13 Amateur
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