L’ancienne forteresse appelée Fort St-Jean, dépendait au XIIIe siècle de la bastide de Beaumont, et surveillait le chemin qui allait à Issigeac. Elle servit de garnison pendant la guerre de Cent ans.
Un Souillac en devint seigneur par mariage avec Charlotte d'Aubusson.
En 1685 François de Souillac seigneur de Verneuil épouse Charlotte d’Aubusson, fille de Jean d’Aubusson et de Jeanne de Loudat. Naquirent à Bardou des jumeaux Jean-Jacques Joseph (1685-1757) qui fondera la branche de Souillac-Bardou, il sera comte puis marquis de Souillac et son frère Jean-Georges (1685-1750) sera évêque de Lodève.
Jean-Jacques seigneur de Bardou, de Rouffignac, de Beauregard, de Montou et de Montblanc, présente ses preuves de noblesse pour être reçu Page du Roi Louis XIV et est agréé le 12 août 1699. Il sert ensuite dans les Mousquetaires.
Il épouse en 1717 Marie de Bonmartin de Beauséjour.
Le château se présente sous la forme d'un corps de logis rectangulaire flanqué d'une tour carrée à mâchicoulis du XIVe siècle et d'une tour ronde du XVe .
L’édifice dévoile une aile basse en retour d'équerre, au toit à la Mansart, bâtie au XVIIe siècle, surnommée aile de l'évêque car Jean-Georges de Souillac (1685-1750) Grand vicaire de Périgueux, nommé évêque de Lodève et comte de Lodève et Montbrun, sacré à la cathédrale d'Agde en 1733, y tenait sa résidence de villégiature, avec chapelle qui disparaîtra à la Révolution.
Pour la symétrie une aile parallèle sera ajoutée en 1777 avec un porche fait de deux baies en plein cintre.
Le fief avait en 1760 haute justice sur Bardou, Nojals, Naussanes et le Pic.
Jean Georges de Souillac-Bardou , dit le « Marquis de Souillac » (1718-1792), premier fils de Jean-Jacques est député de la noblesse aux États généraux qui se tiennent à Périgueux en 1789.
Le dernier fils de cette illustre maison, le vicomte François de Souillac-Bardou (1732-1803) chef d'escadre et cordon rouge, meurt au château de Bardou le 11 mars 1803 à l'âge de 71 ans. Administrateur colonial, Il avait été gouverneur de tous les établissements des grandes Indes, pendant la guerre d'Amérique (1775-1783)
La ligne masculine des Souillac-Bardou finit par les alliances des filles dans les maisons nobles de Faubournet de Montferrand, de Roquette-Buisson, du Pavillon et de Foucault.
Pauline de Souillac (1773-1859) fille de Jean-Georges et de Lucrèce Pauline de Joubert, épouse le 7 avril 1791 Henri de Faubournet de Montferrand, seigneur de Montréal, capitaine au régiment d’Artois, proche du pouvoir royal, qui doit émigrer en 1792 à Weimar. Pauline est emprisonnée plusieurs mois et le fief de Montréal à Issac vendu comme bien national en 1793 est acquis par le régisseur Pierre Lecointe qui le conserve pour Henri de Montferrand. A son retour Henri se replie sur la propriété de sa femme à Bardou et faute de moyens, ils décident de vendre Bardou pour permettre à leur fils Alfred de procéder à l’acquisition en 1836 de Montréal.
Le château de Bardou était à la famille Blanc au XIXe siècle.
Un jardin de buis occupe la cour d’où l’on peut admirer les logis aux baies à meneaux, les toitures de vieilles tuiles aux sobres lucarnes bien traitées.
Désormais le château est une propriété privée.
le château est inscrit aux M.H. par arrêté du 12 octobre 1948.
Monumentum.fr » bardou -c… - château-fort-manoir-eu – Geneanet.org -
archives communiquées par Bernard de Faubournet de Montferrand du château de Montréal.
Dictionnaire des châteaux du Périgord de Guy Penaud 1996.
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