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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Château de la Forge du Roy à Mauzens-et-Miremont Perigord Noir

Dernière mise à jour : 10 avr.

 

 

Sur le territoire de Mauzens-et-Miremont, comme en d'autres lieux du Périgord, l'activité économique est dominée par les forges. Cette longue tradition s'explique par la présence d'un minerai de fer de bonne qualité, facilement exploitable (disponible en surface), par l'abondance du bois de chauffe et par la force motrice des ruisseaux (en particulier le Manaurie). Les forges sont particulièrement actives du XVI° au XVIII° siècle. Cette activité offre un moyen de subsistance supplémentaire à la population, ce qui permet aux hameaux concernés de prospérer. La plupart des paysans sont aussi des bûcherons, des mineurs ou des voituriers (qui conduisent une charrette à bras, ou bien un chariot tiré par un bœuf, un âne ou un cheval). On fabrique des chaudières, des marmites et, pour l'armée : des canons, des boulets et des " carcasses " (boulets creux). Le transport de la production s'effectue sur les chemins, puis par voie fluviale grâce à la Vézère et à la Dordogne. Mauzens, Miremont et La Chapelle vivent ensemble en quasi-autarcie grâce à des juges, des clercs, un maître-chirurgien, un notaire royal (pendant 300 ans), des artisans de tous les corps de métiers, des moulins à foulon (pour la préparation de la laine et des peaux). La veille de la Révolution, on compte sur leur territoire huit cafés ou cabarets.

L’édification dés 1689 du logis actuel désigné comme « le repaire noble de la Forge-Neuve » est à la famille de Saint-Exupéry lorsque Denis Lafaysse sieur de Maisonneuve, marié à Anne Marcillaud la leur rachète en 1756. Trésorier de France, Monsieur de Maisonneuve fait exploiter sa bonne forge qui produit des « chaudières à sucre pour les îles et les poteries en quantité ». En 1789 il produit 150 tonnes de fonte et emploie une cinquantaine d’ouvriers ». Son fils Joseph lui succédera sous le ler Empire et vers 1811 Forge-Neuve est rachetée par le riche maître des Forges d’Ans et des Eyzies, Jean Festugières reconnu comme « le plus entendu dans la fabrication du fer « marié en 1793 à La Boissière-d’Ans avec Marie Marguerite Jouffre de Lafaye (1778-1810), sœur d'Élisabeth Marie Jouffre de Lafaye (1799-1874) épouse du maréchal Bugeaud. Les Festugières comme  les Maisonneuve n’habiteront  pas  la chartreuse bâtie trop près de la forge.

Après la débâcle des forges du Périgord, amorcée en 1814 et consacrée par le traité de libre-échange signé par Napoléon III, la societé Festugières est mise en liquidation en 1862, et Forge-Neuve devient à la fin du XIXe siècle un prosaïque moulin à écorces.

 

Désormais appelė « le château de La Forge du Roy » est une belle chartreuse tranquille du XVIIe siècle située dans un domaine de 184 hectares au cœur de la Dordogne avec son unique corps de logis long et bas. Les toits sont couverts de nombreuses et charmantes lucarnes. La façade sur la cour a dû accueillir des ailes basses de dépendances, qui n’existent  plus. Ce château est considéré localement comme le bâtiment le plus important de son genre dans toute la région du Périgord et se niche dans une vallée boisée avec de vastes jardins. La Forge magnifiée a retrouvé sa splendeur originelle et est le lieu idéal pour des fêtes jusqu'à 20 personnes. Le gite la Grange du Château de la Forge du Roy est une dépendance qui est également proposé à la location. Ces deux biens sont généralement loués dans le cadre de célébrations ou par des comités d'entreprise.

 

Le Périgord des chartreuses JM Belingard p.259 – www.mauzensetmiremont.fr

Dictionnaire des châteaux du Périgord Guy Penaud





 



 



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