le château de Fayolle à Tocane-Saint-Apre - Périgord vert
- Glady de Brégeot
- il y a 23 heures
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Au milieu du XIIe siècle, la motte féodale et le cluzeau sous une partie du château, va céder la place à une construction militaire et à la chapelle de la famille Fayolle, une des plus anciennes familles de chevaliers du Périgord, qui conservera sans interruption ce fief jusqu’au début du XXIe siècle.
Au cours des guerres de cent ans, la place forte qui est restée attachée au Roi de France, souffre de la domination anglaise qui y installe une garnison. Elle est pillée et brûlée par les gens de Bourdeilles, à la suite du duel le 15 août 1489 sur les bords de la Dronne, qui oppose Antoine de Fayolle à Guy de Bourdeille.
En 1725, quand la terre est érigée en marquisat par décision du Roi Louis XV,
Nicolas de Fayolle, né après 1664, capitaine dans le régiment d’Anjou-Infanterie, premier marquis de Fayolle qui a épousé le 17 décembre 1697, Marie de Solminihac au château de Belet à Saint-Aquilin, projette de faire bâtir un nouveau château à la place du vieux château du XVe siècle mais, c’est son petit-fils Nicolas II, marié en 1754 à Jeanne de Tourtel de Gramond qui, au décès de son père, en héritant du château de Beauséjour et d’une dot conséquente, permettra de le rebâtir, dès 1766, sur les plans de l'architecte Chauvin, avec le souci d'utiliser le plus possible les murs médiévaux et de rappeler dans la construction neuve, des dispositions anciennes.
A l'intérieur, les fondations du grand hall correspondent à la cour de l'ancien édifice du XVe siècle. Les pièces sont ornées de boiseries. Un plan de parc a été prévu à l'origine pour encadrer le château mais ne semble pas avoir été réalisé.
A la révolution, André Alain, fils du marquis Nicolas Antoine de Fayolle (1728-1791), n’ayant pas émigré, sauve son château de la réquisition.
C’est le marquis Gérard de Fayolle (1851-1933) qui va initier, en 1893, une deuxième période de construction sur des plans de l’architecte Léon Drouyn. L’édifice est augmenté de deux pavillons latéraux et d'une nouvelle façade nord.
Il est composé de deux corps de logis accolés selon leurs murs gouttereaux, chacun de ces bâtiments est terminé par deux pavillons faisant saillie en façade, ceux du corps Nord dépassent de toute leur largeur ceux du corps Sud. Au centre de la façade Nord, un avant-corps de deux niveaux et trois travées, surmonté d'un fronton triangulaire, est desservi par un perron à escalier double. Des sculptures ornent les baies des façades et deux du rez-de-chaussée de la façade Sud, présentent sur leur clé, une tête de satyre sous forme d’allégorie, « les Arts et… le libertinage ». La tête de femme évoque « Diane Chasseresse » allégorie des plaisirs. Les dépendances se développent au Sud-Est de l’ensemble avec un pigeonnier au Sud-Ouest.
Le château abrite un théâtre privé et la chapelle qui datent de cette deuxième phase de travaux.
Le 24 janvier 2012, le marquis Alain de Fayolle (1924-2012) disparait et son épouse le suit 10 mois plus tard. Alain de Fayolle s’est passionné pour l’histoire du Périgord, comme son arrière-grand-père Hélie de Fayolle (1817-1886) et son grand-père, le marquis Gérard de Fayolle (1851-1933).
Le château est inscrit aux Monuments Historiques pour les façades, les toitures et le parc depuis 1969.
Une page vient de se tourner puisqu’en mars 2024, les 3000m2 de Fayolle avec ses 137 fenêtres dans son parc de 55 ha ont été racheté par un producteur d’évènements Grand Public dans le domaine du spectacle et de la culture et avec son épouse, ils sont bien décidés à donner un avenir festif et culturel au château de Fayolle.







Armes des Fayolle - (Vaisselle du château)
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