La vieille ville oscille entre moyen-âge et Renaissance avec le clocher-campanile roman du XIe siècle, construit sur la paroi rocheuse qui domine l’église au nord. L‘abbaye Saint-Pierre de Brantôme fut remaniée et reconstruite à plusieurs reprises aux XIIe et XIIIe siècles puis au XVe après la guerre de Cent Ans…
À partir de 1850 Paul Abadie, l'un des élèves d’Eugène Viollet-le-Duc remaniera l’abbatiale. Le château abbatial, en ruine, ayant disparu en 1744, le bâtiment existant sera prolongé pour prendre l'aspect qu'on lui connait de nos jours.
A proximité de l'abbaye on appréciera les anciens jardins de l'abbaye où se dresse la tour St-Roch qui fut construite au XIIe siècle et fermait autrefois l'enceinte de l'abbaye. Elle était sans doute complétée par une seconde tour remplacée par l'élégante bâtisse du pavillon Renaissance. Le pavillon Renaissance et les reposoirs du jardin abbatial, correspondent à l’époque des maîtres d’œuvre et des sculpteurs italiens de talent appelés par les abbés de Brantôme.
Ce n'est pas pour rien que Raymond Poincaré, en visite officielle en 1913, la surnomma « la Venise du Périgord« nom qui lui restera.
A hauteur de l’Office de Tourisme, La Hierce est fléchée. Arrivant rue Joussen (ancienne rue de la Miséricorde), et sur une petite centaine de mètres, il faudrait lire les panneaux didactiques apposés sur les maisons ayant pignons sur rue, car ce serait un jeu consistant à «en savoir plus ».
- Au 4 une maison Renaissance récemment ravalée avec ses pilastres sculptés,
- Au 7 une bâtisse XIVe de style italien dont il faudra faire le tour pour admirer les vestiges des cheminées monumentales,
- Rue Lacouture, rejoignant la rue Joussen, l’ancien hospice civil et militaire du XVIIIe siècle,
- avant la Passerelle Eiffel, enjambant la Dronne, l’ancien couvent des « Dames de la foi » datant du XVIe siècle.
Au bout de la passerelle, dans le faubourg même de Brantôme, le château Renaissance de La Hierce caché dans les arbres, s’entrevoit.
Sur la rive gauche de la Dronne, au sud du bourg il a été construit sur une falaise calcaire percée de grottes qui lui ont servi de fondations. le site était donc occupé depuis plusieurs milliers d’années, comme en témoignent les habitats troglodytiques (cluzeaux) attenant au château. L’une des grottes prolongeant l’édifice est ornée de gravures préhistoriques et une ancienne pisciculture témoigne de la vie des falaises.
Cette demeure à vocation de plaisance a été édifiée en 1530 en plein règne de François ler à une époque où l’architecture de la Renaissance gardait en Périgord un caractère militaire.
La Hierce est donc un exemple précoce réservé aux résidences les plus prestigieuses du val de Dronne, avec un corps de logis central carré à un étage, ponctué d’une échauguette à l’ouest et avec à l’est une loggia surmontée de balustres, interrompue par une tour circulaire. Séparant le corps de logis, une tour rectangulaire abritant un escalier, percée de baies et d’une fenêtre à meneaux surmontée d’un décor recherché fera symétrie. Une remarquable croisée pendante de lucarne surmontée d’un fronton-pignon associe des pilastres soulignant les piédroits, et la coquille et les acrotères qui couronnent la baie.
Ancien fief des Flamenc de La Hierce, des du Puy et des Sainte-Marie, La Hierce est depuis quatre générations la propriété des Dumoulin de Laplante.
Classé au monuments historiques le 12 mars 1892.
le château est privé et est ouvert ponctuellement pour les événements patrimoniaux et culturels.
La pisciculture
Marquage des crues de la Dronne sur l.ancien couvent des »Dames de la foi »
reposoir dans le « jardin de mon cousin« du XVIe siècle
- Jardin d’agrément agencé au XVIe siècle par Pierre de Mareuil, abbé commendataire de Brantôme de 1538 à 1556. Trois reposoirs Renaissance aux motifs d’inspiration italienne viennent orner ses allées. L’écrivain Pierre de Bourdeille, dit Brantôme, abbé commendataire de 1556 à sa mort en 1614 et cousin du précédent, était très attaché à ce jardin. Ses cousins le surnommaient « mon cousin du Pont » ou « Monsieur du Verger ». Un pont coudé du XVIe siècle, dont l’entrée est marquée par un élégant pavillon Renaissance permet d’y accéder. Il doit sa forme originale à la nécessité d’enjamber la rivière Dronne et son bief qui enserrent la cité.
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