Au XIII Bertrand de Got archevêque de Bordeaux achète à Amanieu de Drayaux le repaire noble qui porte son nom.
le château bâti sur le bord d’une terrasse rocheuse renforcée à l’ouest et au sud par une imposante muraille dont les angles sont battus par des mâchicoulis dont les consoles énormes et moulurées se trouvent encore en place.
Guerre de cent ans (1337-1453) - le château subit des dégâts à plusieurs reprises. En 1345 Le comte de Derby après avoir pris les villes françaises de Bergerac et de Lalinde fera reposer son armée pendant trois jours au château.
Au XVIe siècle Raymond d’Escodéca tient le fief de la Rue et son fils Bertrand épouse vers 1507 Marguerite de Caumont apparentée à la famille de Beaupoil. Le château du XIIIe et XIVe siècles est entièrement restauré et le grand corps de logis gothique est flanqué au sud d’une tour d’escalier hexagonale qui aboutit à une chambre de défense voûtée en cul-de-poule, accostée d.une tourelle. Au sud et à l’ouest la demeure est défendue par l’à-pic. À l’est et au nord le rempart est précédé d’une douve taillée dans le roc que franchit un pont-levis au droit du châtelet. La Rue revient à la famille d’Aubusson par le mariage de Gilles d’Aubusson avec Françoise de Beaupoil de la Force, dame de Castel-Nouvel. Leur second fils François d’Aubusson héritier des seigneuries de Beauregard, de la Rue et de Castel-Nouvel épouse le 15 juillet 1515 Jeanne d’Abzac de la Douze et son frère Gabriel II d’Abzac est mentionné en 1599 seigneur de la Rue, baron de la Douze. Gabriel II contre l’avis de son père qu’un différent oppose à Jean de Larmandie baron de Longa, épouse Esther de Larmandie et leur fille Madeleine épouse en 1645 Charles de Gouffier comte de Gonnor . Leur fils Louis-Charles-Leonor épouse Elisabeth de Gassion le couple sans descendance, habitera le château de la Rue.
En 1718 tous les biens des Larmandie vont à la puissante famille de Lostanges quand Françoise Marie de Larmandie, fille unique d’Alexandre de Larmandie dernier marquis de Longa (1667-1742) qui a hérité d’Élisabeth Gassion le château de la Rue épouse Arnaud-Louis-Claude-Simon de Lostanges Grand Sénéchal et gouverneur du Quercy.
La Rue a haute moyenne et basse justice , quatre moulins à proximité, huit métairies et un îlot sur la Dordogne avec droit de pêche. Il s’y produisait 150 barriques d’excellent vin.
Leur fils ainé Arnaud-Louis-Marie-Stanislas porte les même titres que son père et il vivra à Versailles occupant la fonction de 1er écuyer de la fille de Louis XV où il épouse en 1754 Elisabeth de Gallucio de l'Hôpital. Leur fils Henri de Lostanges colonel du régiment de Royal Picardie sera le dernier possesseur de la Rue et dépossédé de tous ses biens, il mourra en exil. La Rue et ses dépendances seront vendus comme biens nationaux au cafetier de Lalinde.
Lors de son inscription à l’inventaire des MH le 12 octobre 1948 le château appartient à la famille Laborde et ensuite il est à Alain de la Cropte de Chantérac.
Le propriétaire actuel apparenté à cette dernière noble famille Périgourdine a pu le lui racheter et pense avec sa famille investie dans son projet de transmission, l’ouvrir ponctuellement à la visite et aux événements culturels.
Recherches geneanet.org et « histoire du château de la Rue à Sauveboeuf de Lalinde » par Christian Bourrier. Dictionnaire des châteaux du Périgord de Guy Penaud.
Le Périgord des châteaux et des manoirs -Dominique Repérant - Chêne 1988.
photos 1 - 2 et 3 Bernard Séris
Photo 4 -5 et 6 DR
angles de la muraille battus par des mâchicoulis sur d’énormes consoles.
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