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Le chateau de Lanmary à Antonne et Trigonant Périgord Blanc

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 27 févr. 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 nov.

Le repaire noble de Lanmary est construit au XIIIe siècle par Hélie de Laurière (1250-1320). Il sera ensuite remanié dans le goût de la Renaissance.

En 1550, Catherine de Laurière, en épousant Pierre de Beaupoil, sire de Coutures, installe sa lignée sur quatre générations.

Leur fils, Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire est « un guerrier » et, dès 1568, il est homme d’armes de la compagnie du baron de Bourdeille, suivie par le maréchal Biron qui tentent à deux reprises de s’emparer de Périgueux. Il épouse, en 1584, Jeanne de Bourdeille, dame des Bernardières, sa cousine, riche veuve de Charles d‘Aydie, vicomte de Ribérac, seigneur de Monbazillac.

Les corps de logis sont multipliés, les écuries, un pavillon de chasse, le tout est construit dans le carré des quatre tours du XIIIe siècle avec deux ailes de communs en retour d’équerre.

Le train de vie au château correspond à la position d’Antoine, considéré comme le plus intrépide ligueur de France qui en plus est nommé en 1593, gouverneur et sénéchal du Périgord ayant le commandement de 100 hommes d’armes. Son épouse a une fortune personnelle provenant en partie de la maison d’Aydie de Ribérac. On dit qu’elle a les plus beaux bijoux du Périgord et ne se déplace qu’avec ses gardes et dans son carrosse. Ils ont deux filles, Suzanne et Claude, religieuses au monastère de Ligueux et un fils Marc Antoine (1590-1661).

Marc Antoine épouse, en 1624, Gabrielle d’Allègre, dame de Chabannes et Sorges. Seigneur irascible, il fait régner la terreur. Le château devient une véritable forteresse avec une garnison et des miliciens.

François de Beaupoil de Saint-Aulaire, son fils voit ses terres érigées en marquisat.

Sur plusieurs générations, cette demeure va être abandonnée car les seigneurs ont de hautes fonctions qui les retiennent à la Cour et dans les armées du roi.

Antoine Front ler de Beaupoil de Saint-Aulaire épouse, en 1711, Elisabeth Neyret. Comme son père, il fait carrière dans les armées du Roi Louis XV. Il est nommé ambassadeur de France à Stockholm. Elisabeth, sa fille unique épouse, en 1738, son oncle Henri François pour faire perdurer la descendance Saint-Aulaire, ils ont un fils Marc Antoine II.

Lanmary est modernisé dans un style « classique ». Tapisseries et parquets couvrent murs et sols de l’ancien repaire qui a haute justice sur les paroisses de Sorges et Antonne. Cette période correspond au retour à Mayac de leur cousin Blaise d’Aydie, chevalier de l’ordre de Malte, revenu de Paris avec sa fille Célinie mais sans Aïssé décédée en 1733, princesse circassienne rachetée aux turcs par l’ambassadeur de Louis XIV. A Mayac, Lanmary, les Bories, les fêtes se succèdent. Célinie se marie en 1740 avec Pierre de Jaubert, vicomte de Nanthiat.

Julie de Beaupoil de Saint-Aulaire apporte Lanmary à Jean Armand du Lau, comte d’Allemans, marquis de Lanmary et en 1789, ce sont Arnaud Marie du Lau et son épouse Marie Claude de Murat de Montfort qui sont présents à Lanmary. La lignée y reste jusqu’en 1820.

A cette date, le domaine avec ses 1100 hectares, est acheté par Armand Nicolas Le Roy, comte de Barde, receveur général de la Dordogne, qui reçoit dans son hôtel particulier de Périgueux, toute l’aristocratie locale. Il fait restaurer tous les bâtiments, crée une grande terrasse et un grand potager. Au tout début du XXe siècle, Armand Marie Joseph Itier Horric du Frainaud, comte de la Motte Saint Génis, rachète la propriété et continue le reboisement. En 1939, le site regroupant Caussade et Lanmary est vendu au service des eaux et forêts.

Dans le même temps, le château, la ferme et 37 hectares de parc sont acquis par le département qui souhaite y installer un préventorium – hôpital militaire durant la seconde guerre puis, fin 1974, le Conseil Général de la Dordogne en fait un établissement public d’hospitalisation et une maison de retraite en transformant et modernisant le site.

Il ne faut plus chercher le château de Lanmary, même s‘il a encore une architecture remarquable et conserve de grands et beaux salons parquetés. Les normes sanitaires pour correspondre aux spécificités médicales, ont prédominé en matière architecturale et désormais on ne parle plus de maison de convalescence, mais de services de rééducation et de soins de suite ainsi que d’un petit Ehpad, installés dans des bâtiments pensés avec l’esthétisme d’une architecture moderne suivant le dénivelé des bâtiments d’origine.

 

 

Recherches - mondomicile.centerblog..net (2010)

 

 






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arrière du château de Lanmary



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