Construit au XIIIe siècle par Hélie de Laurière (1250-1320) il est d‘abord repaire noble de Lanmary, puis remanié dans le goût de la Renaissance.
En 1550, Catherine de Laurière, en épousant Pierre de Beaupoil sire de Coutures installe sa lignée sur quatre générations.
Leur fils Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire est un guerrier et dés 1568 il est homme d’armes de la compagnie du Baron de Bourdeille suivie par le Maréchal Biron qui tentent à deux reprises de s’emparer de Périgueux. Il épouse en 1584 Jeanne de Bourdeille Dame des Bernardières, sa cousine, riche veuve de Charles d‘Aydie vicomte de Ribérac seigneur de Monbazillac.
Les corps de logis sont multipliés, les écuries, un pavillon de chasse, le tout sera construit dans le carré de quatre tours du XIIIe siècle avec deux ailes de communs en retour d’équerre.
Le train de vie au château correspond à la position d’Antoine considéré comme le plus intrépide ligueur de France qui en plus est nommé en 1593 Gouverneur et Sénéchal du Périgord ayant le commandement de 100 hommes d’armes. Son épouse a une fortune personnelle provenant en partie de la maison d’Aydie de Ribérac. On dit qu’elle a les plus beaux bijoux du Périgord et ne se déplace qu’avec ses gardes et dans son carosse. ils ont deux filles Suzanne et Claude religieuses au monastère de Ligueux et un fils Marc-Antoine (ca 1590 - 1661).
Leur fils Marc-Antoine épouse en 1624 Gabrielle d’Allègre dame de Chabannes et Sorges. Seigneur irascible, il fait régner la terreur. Le château devient une véritable forteresse avec une garnison et des miliciens.
François de Beaupoil de Saint-Aulaire, son fils voit ses terres érigées en Marquisat.
Sur plusieurs générations cette demeure va être abandonnée, car les seigneurs ont de hautes fonctions qui les retiennent à la Cour et dans les armées du Roi.
Antoine Front ler de Beaupoil de Saint-Aulaire épouse en 1711 Elisabeth Neyret. Comme son père, il fait carrière dans les armées du roi Louis XV. Il est nommé Ambassadeur de France à Stockholm. Sa fille unique épouse en 1738 son oncle Henry-François pour faire perdurer la descendance Saint-Aulaire, ils ont un fils Marc-Antoine II.
Lanmary est modernisé dans un style « classique ». Tapisseries et parquets couvrent murs et sols de l’ancien repaire qui a haute justice sur les paroisses de Sorges et Antonne. C’est une période de renouveau pour Lanmary avec l’arrivée à Mayac de leur cousin Blaise d’Aydie chevalier de l’ordre de Malte, revenu de Paris avec sa fille mais sans Aïssé, son grand amour, décédée en 1733. Le chevalier d’Aydie et Aïssé princesse circassienne rachetée aux Turcs par l’ambassadeur de Louis XIV, ont eu une fille nommée Célinie. . A Mayac, Lanmary, les Bories, les fêtes se succèdent… Célinie deviendra vicomtesse de Nantiat en 1740.
Julie de Beaupoil de Saint-Aulaire apporte Lanmary à Jean-Armand du Lau, Comte d’Allemans, Marquis de Lanmary.
En 1789, ce sont Jean-Armand II du Lau et son épouse Marie-Claude de Murat qui sont présents à Lanmary. La lignée reste à Lanmary jusqu’en 1820.
A cette date, le domaine avec ses 1100 ha, est acheté par Monsieur Leroy, comte de Barde, receveur général de la Dordogne, qui reçoit dans son hôtel particulier de Périgueux, toute l’aristocratie locale. Il fait restaurer tous les bâtiments, crée une grande terrasse et un grand potager. Au tout début du XXe siècle, Armand Horric Joseph Frainaud, Comte de la Motte Saint Génis, rachète la propriété et continue le reboisement. En 1939 le site regroupant Caussade et Lanmary est vendu au service des eaux et forêts.
Dans le même temps, le département installe un préventorium – hôpital militaire durant la seconde guerre puis fin 1974, le Conseil Général de la Dordogne en fait un établissement public d’hospitalisation et une maison de retraite, en transformant et modernisant le site.
Il ne faut plus chercher le château de Lanmary, même s‘il a encore une architecture remarquable et conserve de grands et beaux salons parquetés. Les normes sanitaires, pour correspondre aux spécificités médicales, ont prédominé en matière architecturale et désormais on ne parle plus de maison de convalescence, mais de services de rééducation et de soins de suite ainsi que d’un petit Ehpad installés dans des bâtiments pensés avec l’esthétisme d’une architecture moderne suivant le dénivelé des bâtiments d’origine.
Recherches - mondomicile.centerblog..net (2010)
arrière du château de Lanmary
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