le château, construit vers 1270, puis détruit le 8 janvier 1358 pendant la guerre de cent ans et possession anglaise, ne ressemblait pas à cette construction imposante avec ses deux tours emblématiques, puisque les consuls de Sarlat, après avoir payé une rançon aux mercenaires anglais afin de monnayer leur départ, prirent la peine de détruire les créneaux, les remparts et toitures en arrachant même les planchers.
À la fin de la guerre de cent ans, Puymartin appartient à Radilphe de Saint-Clar qui fait construire le château actuel, attesté par la base d’un donjon, les escaliers de la cour intérieure, le logis Renaissance puis le portail XVIIe.
Dans une enceinte surmontée de mâchicoulis et de chemins de ronde, des Logis se soudent à des tours circulaires et à un gros donjon. Un châtelet prés d’une petite chapelle donne accès à des logis des XVe et XVIe.
Cet ancien repaire noble avait moyenne justice sur le bourg de Saint- Cyprien.
En 1534, Raymond de Saint-Clar Chef des catholiques en Périgord Noir, repousse les protestants, sous le nom de Capitaine de Puymartin, se couvre de gloire en reprenant Sarlat aux huguenots commandés par le chef de guerre redouté Turenne.
En 1568 il est fait chevalier de l’ordre du roi avec commandement d’une compagnie de cent arquebusiers. Six ans plus tard, il aidera le sire de La Roque à chasser de Sarlat les hommes de Geoffroy de Vivans.
Pendant les guerres de religion (1562-1598) va naître une légende, celle de la Dame Blanche (1).
Au XVIIe siècle, Jean de Saint-Clar et sa sœur Suzanne se disputent pendant 40 ans la possession du château qui finira par échoir à Suzanne qui le lèguera à la famille Roffignac de Marzac.
D’importants aménagements lui apporteront une renommée historique et culturelle avec au deuxième étage un cabinet lambrissé dédié à la mythologie grecque, peint en grisaille. Une grande salle avec des plafonds à la Français, de belles cheminées de bois, situé la position des seigneurs de l’époque.
En 1760, le château aura haute justice dans plusieurs villages des paroisses de Marquay et de Saint-Andre.
Quand la Révolution Française commence, Puymartin appartient au Marquis François Roffignac de Carbonnier de Marzac qui réussit à le conserver ainsi que trois autres de ses châteaux (Marzac, Reignac, Lasserre del Dugat).
Au XIXe siècle, un descendant, le Marquis Marc de Carbonnier de Marzac va restaurer à grand frais, le château dans un style néogothique.
XXe siècle - sa fille se marie en 1920 au comte Jacques de Montbron . C’est toujours
La famille de Montbron qui est propriétaire de Puymartin aujourd’hui.
Depuis plus de cinq siècles ce château appartient à la même famille mais par mariages, les noms ont changé – Saint-Clar, La Pleynie, Roffignac de Marzac, Roffignac de Carbonnier de Marzac et maintenant de Chérade de Montbron. Resté une demeure familiale habitée par la famille et son fantôme, le château a conservé des biens de familles, mobilier, tapisseries, peintures et le fabuleux cabinet mythologique unique en Périgord, classé en 1977.
Le château est inscrit au titre des monuments historiques le 6 décembre 1948.
(1) la légende de la Dame Blanche - on aimerait que ce ne soit que légende, mais les demoiselles des châteaux que l’on mariaient en fonction des biens et des ambitions seigneuriales, n’avaient pas la possibilité de choisir leur destinée - Après Thérèse Saint-Clar, le triste destin d’Alice (2) confirme une réalité et repousse la légende.
XVIe siècle, la châtelaine Thérèse Saint-Clar aurait été surprise avec son amant par son époux de retour de la guerre… En punition de sa faute, elle restera prisonnière durant 15 ans dans une chambre de la tour nord. La porte fut condamnée, seule une petite trappe percée dans le plafond permettait de lui faire parvenir de la nourriture. A sa mort, son époux lui refusa une sépulture consacrée et la fit emmurée.
On pourrait la voir parfois, la nuit, sous la forme d’une Dame Blanche, sur le chemin de ronde.
(2) Il existe une légende qui m’a été racontée au château de Losse –
Au XIVe siècle, Alice de Ferrières, fille du Marquis de Sauveboeuf, devait devenir la femme du seigneur de Montignac.
Amoureuse du seigneur de Losse parti aux croisades et mort au combat contre les infidèles, elle se serait jetée dans la Vézère et son corps aurait été emporté jusqu’en dessous du Château de Losse.
Il se raconte que cette âme en peine revient aux abords du château de Sauveboeuf, certains
matins de brouillard.
Photo 6 -DR.
merci - j’apprécie venant de vous, très éclairé sur un domaine que nous aimons partager -
Merci pour ce reportage et toutes ces précisions. Un lieu et un château incroyable, à (re)découvrir sans faute ! Encore un des nombreux trésors du Périgord ! Encore merci Glady de nous les partager et de nous faire découvrir !