Au XIIe siècle Gérard de Commarque fait remplacer la tour de bois du château par un donjon en pierre plusieurs fois rehaussé, en particulier en 1380 et couronné de mâchicoulis inspiré du château des Papes à Avignon et revend la place aux Beynac. Le château donc existe avec son donjon, son logis, chapelle et des maisons-tours : c’est le castrum de Commarque. Il assure la sécurité de la vallée qui est aussi le croisement de deux routes commerciales importantes de la région : la route de Périgueux à Cahors et celle de Brive à Bergerac. On accède au château par un chemin empierré, puis par un sentier d'environ 600 m à travers bois. Il est tellement difficile d'accès qu'on lui donne le nom de « Forteresse oubliée ». Pour renforcer leur position les chevaliers de Commarque vont en faire une coseigneurerie, avec les Gondrix, les Escars, les de La Chapelle et les Beynac qui ont le pouvoir de décision sur l’érection des tours ce qui conduira à d’incessants procès. En fait on parle autant des Commarque que des Beynac et on imagine que ce château était source de discorde avec une co-habitation difficile.
Au cours du XIVe siècles les Beynac constituent une Châtellenie puis les Commarque par achat ou alliances font du château, la maison noble des Commarque avec un périmètre défensif supérieur à celui du château des Beynac.
Pendant la guerre de cent ans Pons de Beynac reste fidèle à la couronne de France et devient maître de la quasi-totalité du Périgord (Il sera nommé Sénéchal du Périgord en 1420, 1437 et 1440) jusqu’à ce que Pons et sa famille soient faits prisonniers par les Anglais. A son retour, Charles VII offre à Pons pour ses bons services, le Château de Campagne. Les familles de la coseigneurerie vont déserter le castrum.
Le Château de Laussel juste en face a été bâti par les seigneurs de Commarque au XVe siècle pour servir de résidence, l'ancien château apparaissant sans doute malcommode.
Le déclin de ses descendants va sonner, après la mort de Pons, avec les guerres de religion, à cause de leur dévouement à la réforme au côté du célèbre Geoffroy de Vivans Baron de Beynac et seigneur de Commarque. En 1569 Commarque est repris par les catholiques (la salle voûtée n’y résistera pas). Charles IX ordonne la démolition du château mais un Commarque obtient son sauvetage.
Le site s’endort pendant quatre siècles...
Sous l’éperon rocheux, en août 1915, l’abbé Henri Breuil découvre une grotte préhistorique dans la falaise qui soutient le château, c’est un site magdalenien, avec 150 dessins sculptés dans la pierre, il y a 15 000 ans.
Au début du XXe siècle, le prince de Croÿ, achète le château de Paluel ainsi que le château de Commarque, entièrement en ruine, pour s'en servir comme carrière de pierres pour rénover Paluel.
En 1962, Hubert de Commarque achète les ruines du château recouvertes de végétation, et met à jour avec l’aide de l’administration des Monuments Historiques, les ruelles, les escaliers taillés dans la roche et les restes de maisons englouties. Il fait consolider les parties les plus abîmées. Un programme de recherche archéologique est mené et désormais le site Magdalénien est merveilleusement mis en valeur grâce à la technologie qui nous le fait découvrir. Le château est ouvert au public depuis 2000 et un parcours didactique permet de comprendre la répartition des différents lieux de vie.
Il est classé Monument historique par arrêté du 2 Septembre 1943.
La grotte elle, fut classée Monument historique en 1924
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2020 - les Époux de Commarque
le château de Laussel ancien fief des Commarque, des Beynac puis des Boucher, a été abandonné au XVIIIe siècle comme celui de Commarque.
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