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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

La vie de l’Illustre Périgordin, Fénelon, écrivain et archevêque-duc de Cambrai

Dernière mise à jour : 20 févr. 2023

Le 6 Août 1651, François de Salignac de la Mothe-Fénelon voit le jour au château de Fénelon à Sainte-Mondane, à onze kilomètres au sud-est de Sarlat et treize kilomètres à l'ouest-sud-ouest de Souillac. Né du second mariage de Pons de Salignac de La Mothe-Fênelon avec Louise de la Cropte, il passa son enfance à Fénelon avant de faire ses études au collége de Cahors, puis d’entrer à quinze ans à Saint-Sulpice à Paris.

Il prendra possession de l’abbaye de Carennac cédée par son oncle l’évêque de Sarlat.

Il prendra possession également du prieuré d’Issigeac mais renoncera à tous ses bénéfices ecclésiastiques lorsqu‘il sera sacré archevêque de Cambrai en 1695….


Ordonné prêtre en 1677, il force l’admiration de la société parisienne pour ses qualités d’orateur et la pertinence de ses prêches qui l’amènent à œuvrer pour la conversion des protestants. En 1687, son « Traité de l’éducation des filles » écrit pour les filles du ministre Colbert le rend célèbre.

En 1689 sur recommandation de Bossuet, Louis XIV l’appelle à Versailles pour assumer la charge de précepteur de son petit-fils (le Duc de Bourgogne). C’est pour ce petit Louis qu’il écrira « les aventures de Télémaque », récit pédagogique et épique, sorte de suite à l’Odyssée d’Homère où le jeune Télémaque part à la recherche de son père Ulysse. Les résultats sont tels que les deux autres petits-fils le duc d’Anjou (futur roi d’Espagne) et le Duc de Berry, lui seront confiés.

Considéré comme un esprit des plus brillants, il siégera à l’Académie Française en 1693 aux côtés de La Fontaine, Racine ou La Bruyère. En 1695 le roi le nommera Archevêque-duc de Cambrai.

Proche confident de Madame de Maintenon qui lui présente la mystique Jeanne Guyon dont les idées rejoignent les siennes, il fera publier l‘»Explication des maximes des Saints«. Bossuet

y opposera une violente controverse, obtenant du pape Innocent XII une condamnation de cet écrit. Fénelon retiré dans son archevêché ne paraîtra plus jamais à la cour.

En 1699, un valet indélicat, vole une copie du manuscrit «les aventures de Télémaque » qui sera publié à Paris puis à La Haye, sans l’accord de l’auteur. Des édits royaux tentent d’interdire la vente en France considérant qu’il s’agit d’une attaque indirecte contre Louis XIV. La disgrâce de Fénelon semble définitive.

La guerre a repris dans le Nord et cet apôtre de la charité éveille une ferveur sans cesse grandissante.

Le Grand Dauphin fils de Louis XIV meurt en 1711 et ses amis de toujours demande à Fénelon d’aider le Duc de Bourgogne, son premier élève, quand celui-ci devient l’héritier direct du trône. Pour lui, il établira un plan de gouvernement dont « un Examen de conscience sur les devoirs de la royauté » véritable préfiguration de ce que sera l’Assemblée Nationale. Hélas en 1712 le nouveau dauphin et son épouse succombent à une épidémie de rougeole à Versailles.

Le prélat consacrera désormais sa vie à son diocèse avec de grandes tournées pastorales jusqu’à la chute de son carrosse dans une rivière. Le célèbre Chirac, médecin du futur Régent Philippe d’Orléans, dépêché pour le sauver, n’y parviendra pas. Il meurt le 7 janvier 1715.

La postérité lui rendra hommage pour ses idées réformatrices et les philosophes des Lumières, de Montesquieu à Rousseau le considèreront comme leur précurseur.

Photo 1 le château de Fénelon

2et 3 et 4 la maison de la nourrice

Photo 5 l’énigmatique date du 29 mai 1631sur le linteau de la maison de la nourrice,

Photo 6 : le château de Fénelon.

photo 6 : page du livret de Jean-Julien Delautre.




Le château-forteresse de Fénelon est ouvert à la visite dés le printemps - 0553298145.

en face du grand château - la charmante maison de sa nourrice avec son toit en lauze - le sol de la terrasse est en pisée -



sol devant la maison de la nourrice -

date sur le fronton de la maison de la nourrice - l’enfant était de constitution fragile et il est possible de considérer que la date officielle retenue de sa naissance soit celle de son baptême.

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la chambre dite « de Fénelon » avec sa cheminée classée et le lit à baldaquin dans lequel naquit l’écrivain Fénelon - photo DR Béatrice Mollaret

Jean-Julien Delautre propriétaire et conservateur du château de Fénelon a édité un livret remarquable que vous trouverez à la boutique du château -

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