Coulaures en Périgord vert est situé à 5 km kilomètres au sud-ouest d'Excideuil. Il est traversé par la RD705 et est établi sur les deux rives de la Loue, en amont de sa confluence avec l'Isle.
La commune compte 821 habitants et fait partie de la Communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord. Elle est proche du parc naturel régional Périgord Limousin.
Comme souvent en Périgord, les villages surprennent par leur authenticité. Celui-ci est riche d’un patrimoine historique, visible pour ceux qui s’y intéressent.
- Dans le bourg de Coulaures, une petite chapelle de cinq pieds sur trois fut construite au XIIIe siècle, sur la troisième arche du pont. Elle avait été édifiée par un seigneur de la Faye du château de Chardeuil qui implora avec succés la vierge lors d’un naufrage dans le golf du Lion. Au XVe de fortes crues emportèrent une partie du pont et la chapelle. Les habitants des paroisses de Coulaures attribuaient tous les fléaux à sa destruction et désiraient ardemment sa reconstruction qui se fera sur un terrain donné par les seigneurs de Lestrade de Conty sur le bord de la Loue, près de l’église paroissiale, devenant la chapelle Notre-Dame du pont du vœu, lieu de culte très fréquenté.
En 1679 la chapelle sera agrandie par la famille de Lestrade Conty et fortifiée présentant une chambre de défense dominée par le clocher faisant office de tour de guet et les pélerins venaient de loin notamment lors de la fête de l’assomption et de la nativité de la Vierge Marie et son retable du XVIIe siècle s’admirait « portes Ouvertes ».
Considérée comme bien national à la Révolution, elle sera vendue au citoyen Henry Grandchamp qui voulait en faire un cabaret, désavoué par la population. La chapelle restera la propriété de la commune.
Son retable du XVIIème siècle est classé aux Monuments Historiques et figure parmi les plus beaux du Périgord. Elle a été restaurée de 2008 à 2014 et est désormais ouverte au public.
- Dans le bourg également l’église Saint-Martin des XIe, XIIe et XVe. Le clocher, l'abside circulaire, et la nef constituent la partie médiévale. Le chœur et le clocher sont de style roman. Elle fut agrandie au XVe et XVIe siècles par deux chapelles septentrionales. . Au XVIIe siècle, un magnifique retable en bois polychrome et doré, complété d'une chaire furent installés. Au XIXe, la façade fut restructurée et des vitraux ajoutés. Enfin, une fresque au sol fut réalisée au XXe siècle. Elle a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1948.
Il existe cinq châteaux à Coulaures- château de Conty - château de Chardeuil devenu une école technique du bâtiment - château de la Cousse (IMH 1962) - château de la Glane (IMH 1988) - château de la Reille (MH depuis 1975) et un site interrogeant la Tour de la Giboulie - tous privés sauf Chardeuil -
Même si les châteaux sont privés, –
- surtout celui de Conty avec son aspect défensif situé prés des lieux de culte est impossible à éviter.
Il était connu au XVe siècle sous le nom de Noble hospice de Comtia. La famille des Lestrade de Conty l’habitera dès le début du XVIIe siècle, et en est toujours propriétaire. Le site modernisé jusqu’au XIXe siècle comporte des bâtiments avec mâchicoulis ainsi qu’une tour carrée qui attestent le caractère défensif du château d’origine.
Les autres châteaux n’attendent que vos regards
- Le château de la Reille. Il surplombe le village, l’Isle et la Loue. Son édification serait antérieure au XVIe siècle. On peut y accéder par une grille en fer forgé datant du XIXe siècle et les initiales « D.M. » sont celles des propriétaires de l’époque les Dupuy Mounier. Une cour amène au corps de logis principal, auquel deux tours d’escalier sont accolées. Sur l’une des tours, on peut encore voir des « trous de tirs » alors que les créneaux ont été supprimés aux XVIe et XVIIe siècles. Seuls les noms des familles qui s’y sont succédées sont connus – Villedieu, Labbé, Marqueyssac, Dupuy, d’Escatha.
- J’ai souvent longé en voiture, en m’étonnant de sa longueur, le mur de pierres sèches qui s’écroule par endroits, clôturant le domaine du château de la Cousse situé sur la commune de Coulaures en direction de Sainte-Eulalie-d’Ans.
«Charmant » est le premier mot qui vient à l’esprit. Pas étonnant que ce lieu ait été repéré par le réseau « film » tellement il correspond au rêve de château campagnard des XIV et XVIIIe siècles. En face sur la terre domaniale, un pigeonnier que l’on dit dater du XVIe siècle dénommé « colombier » fascine par son allure, construit sur des piles. La taille des colombiers était fonction de l’importance du seigneur, assurant la nourriture des gens du château. Il est intéressant de savoir que dans le Périgord, des pigeonniers ayant 500 Boulins (nids) indiquaient que leurs propriétaires devaient être à la tête d’une exploitation d’au moins 100 ha de terres cultivables.
Au XIV siècle, le repaire noble de la Cousse appartenait à la famille de Jaubert de La Roche Jaubert à Saint-Pantaly d’Excideuil et l’histoire s’inscrit avec le mariage de Marie de Jaubert avec Bernard de Lestrade en 1439. Le repaire n’aura pas été épargné par les routiers anglais, mais toujours reconstruit par Les chevaliers de Lestrade qui habiteront La Cousse et apporteront au cours des siècles de nombreuses modifications. Deux corps de logis du XVe siècle et un second corps de logis du XVIIIe siècle agrémenté d’une terrasse et de pavillons ainsi que la tour qui servait à la défense, le constituent. Une chapelle d’origine est sur le domaine.
A la suite d’un incendie en 1720, dix ans plus tard, des travaux transforment le château et l’ouvre vers l’extérieur avec une entrée imposante qui ajoute à son charme, des pavillons et des toits "A la Mansard". Le corps de logis est reconstruit, la cour nivelée et les douves disparaissent. L’exploitation agricole prend de l’ampleur, un chai notamment fera sa réputation viticole. La fin du XIXe siècle a été marquée par la crise du phylloxera, parasite apporté des Etats-Unis qui a détruit en quelques années, une grande partie du vignoble français.
A noter que sous la Révolution, le château n’a pas souffert : la famille, était sous la protection de leur cousin le fameux tribun Mirabeau. Nous retrouvons les parents de Mirabeau au château de Sauveboeuf à Aubas proche de Montignac « En 1743, La veuve de François de Ferrières- Sauveboeuf, Marie-Geneviève de Vassan épouse Victor Riquetti Marquis de Mirabeau (Père du célèbre révolutionnaire qui vécut à Sauveboeuf dans son enfance). »
1868, Marthe, nièce adoptive d’Ernest de Lestrade de La Cousse et héritière du château épouse le baron Gustave de Garrigues de Flaujac. Le domaine, qui n’a fait l’objet d’aucune vente au cours de sa longue histoire reste depuis six siècles dans le patrimoine de cette famille. Son propriétaire actuel est Guy de Flaujac.
Le domaine fait partie de l’Association VMF (vieilles Maisons de France).
Une partie du château de la Cousse est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis le 1er février 1962.
- Le château de Chardeuil situé derrière le Lycée Professionnel.
le Château de Chardeuil domine les berges de l'Isle depuis le XIIe siècle. Fortement remanié au XVe siècle et au sortir de la Révolution. Il devient établissement de formation en 1945, choisi pour son emplacement idéal au milieu des terres. Le site n'a depuis cessé d'évoluer, au gré des nouvelles rentrées, et présente des bâtiments de styles très variés : de l'ancien logis noble restauré, aux ateliers en passant par l'internat et ses façades modernes colorées. Les élèves accompagnés de leurs professeurs vous feront traverser l'histoire passionnante de ce Lycée lié au château.
C’est un château privé. Le lycée participe aux journées du patrimoine.
- la tour de Giboulie –
la Giboulie c’est surtout une tour.
La tour barlongue faisait partie d’un ensemble de tours telles celles de Vauriac et d’Antissac qui communiquaient entre elles par des signaux lumineux pour avertir d’un danger les châteaux du causse : Chardeuil,, la Reille, La Cousse. Le domaine de La Giboulie tout comme celui de Glane et la tour d’Antissac étaient possessions de la famille Reynier.
Pierre Verneuil Réjou (1829-1907) en était propriétaire en 1881 quand il fit surélever la tour et le corps de bâtiment d’un étage. il exploita les terres qui entourait La Giboulie dénommée désormais « château », en plantant vignes et chênes truffiers, Dans l’air du temps il vantait les mérites de ses chênes truffiers qu’il vendait et expédiait ravinés de trois ans. Il avait le sens de la publicité et du service et il proposait ses vins de Coulaures.
aujourd’hui le chateau est privé et fermé.
- le château de Glane (pas loin des Ets Bernier sur la route de Thiviers) mentionné dès le XIVe siècle. La demeure était primitivement entourée de fossés en eau. L'édifice a un aspect défensif , avec quatre tours circulaires munies de meurtrières et de bouches à feu, aux quatre angles
Il appartenait au XIVe siècle, à l'illustre famille Reynier maîtres de forges, reconnue par le roi. Au
XVe Alain Reynier, seigneur de Pradeille, de Glane et d'Antissac, fait ajouter au vieux repaire
noble, un corps de logis. Vers 1620, François-Pierre Reynier, seigneur de Glane épouse Louise de la Faye de la Martinie. Par alliance il passera ensuite au Siorac de la Guionie pour arriver en 1797 aux Malet de la Jorie de Glane. C'est en 1960, que Madame Renée Veau de Lanouvelle, descendante directe des Malet de la Jorie vend le château de Glane. Après une succession de plusieurs propriétaires, depuis 2020 il est la propriété de Françoise et Gérard Prieto..
Éléments protégés MH : les façades et les toitures ainsi que le mur de clôture de la cour intérieure : inscription par arrêté du 1er février 1988.
Propriété privée, ne se visite pas.
Pas très loin sur ce tronçon de route ceci devrait aussi vous plaire –
- le Pigeonnier de Verdeney - Commune de Coulaures en Périgord -
Ce pigeonnier fin XVIIe est situé sur la commune de Coulaures à 3 km du bourg sur le D73 en direction de Thiviers, il appartient au domaine de Verdeney.
La famille Beau sieurs du Claud acquiert des « lettres de bourgeoisie » enregistrant un blason en 1696.
Vraisemblablement c’est à cette époque que la demeure et les dépendances sont édifiées et plusieurs générations occuperont les lieux sur plus de deux siècles. En mars 1892 le tribunal de Périgueux autorise la famille Beau à porter le nom de Beau de Verdeney.
Les pigeonniers constituaient un patrimoine symbolique de Prestige. Le pigeonnier construit à l’écart de la maison de maître au milieu d’un vignoble, attire l’attention.
Construit sur un plan circulaire on distingue 3 parties : le rez-de-chaussée avec porte d’entrée au Sud. L’étage avec plancher en bois sur solives avec une Voûte en pierre en forme de tronc de cône ouverte au sommet. La toiture a une lucarne en pierre surmontée d’un lanterneau pyramidal ouvert en tuiles plates.
Comme pour le RDC l’intérieur du mur de l’étage comporte des boulins ainsi que des ouvertures pour le passage des oiseaux.
la partie haute est voûtée. la partie supérieure présente une ouverture circulaire de l m de diamétrale.
La toiture est composée de deux parties – la couverture en lauzes formant un volume en tronc de cône et le lanterneau ouvert en tuiles plates. Sa construction remonte à plusieurs siècles et a subi des déformations et des dégradations.
Voir le site. web : http://www.mairiecoulaures.fr 0553050116 mairiecoulaures@wanadoo.fr

Chapelle Notre-Dame-du-Pont-du-Voeu

Château de Conty avec Eglise Saint-Martin dans le Bourg

château de Conty (arrière)

château de la Reille

château de la Cousse

pigeonnier de la Cousse

Château de Chardeuil

Tour De la Giboulie

château de Glane - photo DR

pigeonnier du Domaine de Verdeney

Retable XVIIe de l’église Saint-Martin - photo Maryanick Gauthier

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