Grand-Brassac - le château de Montardy en Périgord vert

A Grand-Brassac, en Périgord Vert, près de Tocane Saint-Apre, le château de Montardy domine une vallée splendide s'étendant sur plusieurs kilomètres. Il est en bordure d'un parc d'arbres séculaires et entouré d'une propriété de 300 hectares. C.est un ancien repaire noble, construit au XIVe siècle sur d’anciens cluzeaux.

Château féodal, il fut transformé au cours des siècles jusqu'au XIXe siècle.

La fin de la Guerre de cent ans puis les guerres de religions ont vu les du Lau d’Allemans indifféremment au service des rois de France ou de la couronne d’Angleterre. Réunissant des forces armées, le futur Henri IV propose aux du Lau d’Allemans de se joindre à lui. Les membres de la famille se convertissent alors au catholicisme en même temps que le roi et deviennent d’assidus royalistes.

Au XVIIe siècles, des communs portant la date de 1666, sont érigés à l'ouest, le pigeonnier est au sud.

À la Révolution, tout ce qui peut rappeler la féodalité (donjon, créneaux) est détruit. Le donjon carré qui contient actuellement un escalier monumental, est arasé. Seul reste un vaste logis qui en 1871 est incendié, entraînant la destruction de son aile orientale qui contenait une magnifique bibliothèque.

Les ailes sud et ouest du logis sont restaurées au XIXe siècle.

Aujourd’hui, le château restauré est constituée de deux ailes perpendiculaires intégrant les vestiges de la forteresse médiévale. L’aile ouest, bordée d’un fossé abrite l’ancien pont-levis et est flanquée de deux tours, l’une d’elles abrite la chapelle. L’ensemble repose sur des caves voûtées sur croisée d’ogives.

Depuis 1600, le château est toujours dans la même famille.

Au XIXe siécle le château a été le lieu de prédilection de grands hommes de l’histoire tel le Roi Edward VII qui venait y passer ses vacances et y chasser en ami.

Au XXe siècle Peter Shaffer était un habitué et toutes ses pièces de théâtre, dont « Amadeus », ont été écrites au Château de Montardy.

Enfin, Marcel Proust fit du Marquis Alfred du Lau d'Allemans et de sa famille des héros proustiens dans plusieurs tomes de son célèbre livre : "À la recherche du temps perdu".

Comme il est de coutume depuis des siècles le château continue d’accueillir des hôtes du monde entier. L’aile droite du château a été restaurée à cet effet.

Depuis 1600, le château est toujours dans la même famille.

Aujourd’hui La marquise Hélène du Lau d’Allemans y demeure. Accompagnée de son fils Jean, champion du monde de tir, désormais ils regardent vers l’avenir et envisagent de développer à grande échelle, une école de tir avec un parcours de chasse.

C'est une propriété privée.

Le château ainsi que sa terrasse et ses dépendances ont été inscrits au titre des monuments historiques le 11 septembre 2001.

Nota Bene - Madame Hélène du Lau d’Allemans est la sœur du Comte Baudouin de Witt qui est à l’origine du Musée Napoléon au Château de la Pommerie à Cendrieux (une prestigieuse collection de souvenirs de famille impériale dont plus de 150 sur les 600 pièces présentées, sont classés Monuments Historiques).

Photo 5- fenêtre à meneaux provenant du Manoir du Lau au village d’Allemans (près de Ribérac))

Photo 6 -Le Manoir du Lau d’Allemans (proprieté de la commune Allemans)) - Cette demeure, construite au début du XVIe siècle par la famille du Lau d’Allemans, a été fortement retouchée au XIXe et a subi les affres du temps. Donnée en propre par cette branche de la famille du Lau, qui n’avait pas d’enfant au prêtre en charge de l’église, le bâtiment fut confisqué au moment de la séparation de l’Église et de l’État, en 1905, malgré les protestations de la famille du Lau.

Photo 7 - tableau de. James Tissot qui en 1866 réalisa un tableau emblématique des membres du cercle de la rue Royale où nous retrouvons, parmi les 12 membres, le Marquis Alfred du Lau d’Allemans (2ème à Gauche). Ce tableau atteste de la manière de vivre aristocratique, dont Proust était le témoin. Ce tableau est entré dans les collection du Musée d’Orsay en 2011.

Photo 8 -Portail Gothique de l’Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Grand-Brassac en Périgord Vert (près de Ribérac)

L'Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul située au centre bourg de Grand Brassac, est incontournable.

La construction de cette église fortifiée commence vers 1140 et s'achève au XIIIe siècle. Assaillie à plusieurs reprises lors de la guerre de Cent Ans puis lors des guerres de Religion, elle sert de refuge aux habitants sans jamais tomber aux mains de l'ennemi.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1885.

En forme de grand rectangle allongé de direction est-ouest, l'édifice présente de hauts murs aveugles surmontés de créneaux. Au centre de l'église, le clocher carré massif domine l'ensemble, et à l'ouest, une salle de garde et un chemin de ronde surplombent le portail.

Au nord, un portail gothique remarquable montre, parmi de nombreux autres reliefs, cinq sculptures polychromes classées au titre des monuments historiques en 1908.

Au niveau mobilier figurent également le tabernacle en bois du maître-autel, daté du XVIIe siècle, classé en 1972 et un tableau-reliquaire classé en 1908.