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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Huit siècles d’histoire de la place-forte de Montignac, des comtes du Périgord aux Hautefort



Le« castro Montiniaco » est cité dès 1072, sous la forme d’un village médiéval fortifié fermé par une enceinte irrégulière, sur un éperon rocheux dominant la Vézère.

La forteresse facilement défendable devient le siège d’une importante seigneurie lorsque Boson III de Périgord épouse en 1032 Aïna de Montignac, fille de Gérald de Montignac-sur-Vézère, seigneur de Montignac, et de Nonia de Grignols.

À l'est, se trouvaient une tour circulaire et un châtelet, tandis qu’un donjon et une casemate occupaient son centre. Le château comprenait également une chapelle, une salle des Etats et de nombreuses autres tours.

La guerre de cent ans (1337-1453) sera une guerre de bataille rangées, de sièges et d‘embuscades et Montignac était la plus forte place d’armes du comté.

Au 14e siècle, pendant la Guerre de Cent ans, le roi de France Charles VI mène deux expéditions contre les seigneurs de Montignac, les comtes Archambaud V et VI qui sèment la terreur jusqu'aux portes de Périgueux. Entre 1398 et 1399 le roi dépossédera les derniers comtes de leurs terres et le Périgord sera inféodé de nouveau en 1400 avec rang de pairie, au duc Louis ler d’Orléans frère du roi.

Lors du deuxième siège, le donjon, appelé le "Jacques", est détruit et d’importants remaniements s’ensuivront.

Avant de revenir à la maison d’Albret, Montignac sera vendu par le fils de Louis ler d’Orléans en 1437 à Jean de Châtillon dit Jean de l’Aigle, comte de Périgord, comte de Penthièvre et vicomte de Limoges.

Le château passera ensuite à la maison d‘Albret en 1481. Jean III d’Albret (1469-1516) dont la mère était Françoise de Châtillon comtesse de Périgord et vicomtesse de Limoges, sera l’hériter des domaines de sa mère en 1481. Son père Alain d’Albret obtiendra pour lui la main de la jeune reine de Navarre, Catherine de Foix-Navarre. Le mariage aura lieu le 14 juin 1484 à Orthez, il deviendra alors roi, sous le nom de Jean III de Navarre, arrière-grand-père du roi de France Henri IV.

Durant les guerres de religions (1562-1598) le château passera plusieurs fois sous le contrôle des huguenots ou des catholiques. La monumentale tour circulaire et le mur d’escarpe attenant datent de la fin des années 1580, stratégiquement placés du coté du bourg, de la Vézère et de la route de Terrasson.

En 1598 après avoir mis fin aux guerres de Religion avec la promulgation de l’édit de Nantes, le roi Henri IV qui a hérité du château par sa mère Jeanne d’Albret, vend pour couvrir des dettes personnelles, la totalité de sa châtellenie à François d’Hautefort (1547-1640). Montignac restera la propriété des Hautefort jusqu’à la révolution où il deviendra bien national et c‘est le Citoyen Boulou qui l’acquiert

Il sert alors de carrière de pierre jusqu'en 1826.

En 1905, Léon Pautauberge maire de Montignac (de 1904 à 1927) va consolider les vestiges, fera construire une villa à partir d’un logis subsistant et une orangerie. Il fait restaurer la haute tour sud-ouest couverte d’un toit-terrasse, réaménagée et dotée de bretèches sur consoles qui rappellent son origine médiévale.

De la forteresse médiévale ne subsistent aujourd’hui que le tracé de l’enceinte, sa base talutée et la haute-tour.

Les ruines du château de Montignac gardent les traces de l’histoire du Périgord.


Tour d’artillerie (période moderne 1586-1594)




Tour d’artillerie (période moderne 1586-1594)


la haute tour - période médiévale Xe - XIVe -

haute tour carrée (période médiévale Xe - XIVe)

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