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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

L’Hôtel Dieu voulu par un Hautefort en Périgord noir

Dernière mise à jour : 8 janv. 2023

Avant d’en arriver à la construction de l’hospice de Hautefort, Il est bon de revenir sur la construction du château de Hautefort tel qu’il nous apparaît aujourd’hui, créé sur une période allant de la fin du XVIe à la fin du XVIIe siècle sur les bases d'un ancien château-fort.

Il est construit à partir du XVIe siècle sous la direction des architectes Nicolas Rambourg puis Jacques Maigret pour la famille des marquis de Hautefort, proche du roi et ayant des charges importantes à la Cour. En 1644, le Marquis Jacques-François de Hautefort, petit fils de François de Hautefort, est alors propriétaire des lieux et est conseiller du roi, premier écuyer de la reine mère Anne d'Autriche, puis de la reine Marie-Thérèse. Il sera chevalier du Saint-Esprit en 1661.

Il vit à Paris et fréquente la Cour de France. Célibataire, peu tourné vers le luxe de la Cour qui lui fit la réputation d'avoir servi de modèle à l'Avare de Molière, il consacre sa fortune à la construction du château et à celle de l'hôpital du village confié à Jacques Maigret qui terminera aussi le Château, après le décès de Nicolas Rambourg.


La construction durera 48 ans sous la direction successive de plusieurs architectes. L'hospice sera terminé et inauguré en 1717, mais dès 1681 il accueillera ses premiers occupants. L'hospice est prévu pour accueillir 33 pauvres: 11 hommes vieillards, 11 femmes, 11 enfants, en mémoire des 33 années de la vie du Christ. Les 11 vieillards sont placés dans la salle du Père Eternel, qui est située dans la nef côté Est. Les 11 enfants (garçons) sont placés dans la salle du Verbe Divin, qui est située dans la nef côté Sud. Les 11 femmes ou jeunes filles sont placées dans la salle du Saint-Esprit, qui se trouve dans la nef Nord. L'église occupe la nef Ouest avec la partie centrale où se trouve le choeur. Des ouvertures permettent aux pauvres qui sont logés dans l'hospice de suivre la messe.

Ne pas parler du « tour" placé dans l’annexe nord, destiné à recueillir les enfants abandonnés, est impossible, tant cela parle à l’imagination. Créée en 1790, c'était une sorte d'armoire cylindrique pivotante vers l'extérieur, permettant aux parents trop pauvres pour élever leurs enfants, de les déposer anonymement. Ils actionnaient la cloche extérieure pour prévenir les soeurs et l'enfant récupéré, était dans les 24 heures acheminé vers Périgueux. Le tour fut supprimé en 1847. Il permit de recueillir 1947 enfants pour la période de 1810 à 1845 !

Les soeurs de la Congrégation de la Charité de Nevers s'occuperont des pauvres dans cet hospice jusqu'à la fin du 19ème siècle, puis dans la maison de retraite attenante jusqu'en 1995.

L'hospice classé monument communal en 1906, puis monument historique en 1931 a subi depuis, plusieurs campagnes de restauration. Depuis 1994 on y trouve le musée d'Histoire de la médecine de l'association de muséographie médicale de Hautefort. Ce musée de la médecine rassemble des inventions et instruments touchant à la médecine jusqu’au XXe siecle et il a le mérite d’être un témoignage impressionnant.

Photo 4 - l’Hôtel Dieu vu des jardins du château

Photos 6 - 7 et 8 - Maryanick Gaulthier (DR)




la sculpture d’ Yvonne Clergerie devant l’Hôtel-Dieu de Hautefort - (photo Radio France)



hotel-Dieu vu des terrasses du château de Hautefort -




le tour où des nouveaux-nés abandonnés, étaient déposés -






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