Saint-Avit-Sénieur est une commune française située dans le sud du département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine, à 7 km de Cadouin.
Autrefois, appelé « mont Dauriac » avant d'être rebaptisé du nom du saint qui y vécut, "Avit" ou "Avitus" né à Lanquais vers 487. Enrôlé de force dans l'armée d'Alaric le Wisigoth, il participe à la bataille de Vouillé contre Clovis, puis, converti au christianisme, il se retire sur le mont Dauriac (situé non loin de l'église actuelle) où il vécut en ermite pendant plus de 40 ans. Après sa mort vers 570, une première église nommée « Notre-Dame-du-Val » fut construite près de sa sépulture.
Les reliques de Saint-Avit font l'objet d'une véritable vénération attirant les foules et les pèlerins en route de Vėzelay vers St Jacques de Compostelle. Elle était à la marge d'une des 4 voies classiques (Via Turonensis, Via Lemovicensis, Via Podiensis et Via Tolosana). Les pèlerins devaient donc faire un détour pour la visiter.
Cette vénération explique sans doute la construction à la fin du XIe siècle, sur les ruines du premier monastère, d'une église à nef unique de plus de 60 m de long. Ses murs sont de style roman et sa voûte de style gothique.
Le 22 mars 1118, une pierre gravée sur un des piliers de l'église atteste du transfert des reliques de Saint-Avit.
Le nom de « Sénieur» ferait référence au mot « sénior » afin d'indiquer qu'il s'agit du premier village portant le nom de St Avit.
Les communautés de chanoines sont régies par la régle de Saint-Augustin qui prône l’accompagnement des fidèles dans leur vie (offices, mariages etc…), les chanoines vivent dans l’enceinte monastique et leur église est ouverte aux laïcs.
Le plan de l’abbaye de Saint-Avit respecte une organisation précise que l’on retrouve dans toutes les abbayes occidentales. Divisée en trois parties distinctes les religieux peuvent concilier leur vie spirituelle et leur vie quotidienne. Ils vécurent dans ces lieux depuis le XIIe jusqu’au XVIIe siècle.
Les Albigeois en 1214 seront les premiers à saccager ce lieu. En 1280, l’abbaye et le bourg seront fortifiés sur ordre de Philippe le Hardi qui considère que le Périgord est une zone frontière entre l’Aquitaine anglaise et le comté de Toulouse fidèle au roi de France. Le bourg se développera de manière circulaire et l’abbaye aura un chemin de ronde permettant la défense sur les quatre côtés.
En 1442, les Anglais, pendant la guerre de Cent ans et en 1577 les Huguenots, lors des guerres de Religions, vont tenter d’anéantir le monastère et son village. Lors de cette dernière attaque, les moines sont massacrés et l'une des tours est démolie ce qui va conduire peu à peu au déclin de l'abbaye de Saint-Avit.
Après le départ des chanoines au XVIIe siècle, le cloître abandonné devient le cimetière du village jusqu'en 1923.
C’est en 1998 que l’église Abbatiale de Saint-Avit-Sénieur est inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO.
photo 1 déclic et décolle
Portail roman avec deux tours clocher. A gauche la partie supérieure est detruite -l.autre mesure environ 30 m.
Les peintures sont du XIVe siècle -
La salle capitulaire -
le presbytère datant du XVIIe siècle -.
bouche à feu dans les fortifications -
autour de L’abbaye -Porte d‘une habitation de Chanoine
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