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Les maîtres de forges du Périgord au service de l’arsenal de Rochefort.

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • il y a 4 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


Les guerres de Louis XIV sont cinq conflits engageant le royaume de France pendant les 72 années de règne de Louis XIV (1643-1715), correspondant à 46 ans de combats. Ce ne fut pas « une guerre totale, mais une guerre aménagée, rendue supportable pour les États, les participants et la population ».


Si la marine française put longtemps rivaliser avec les flottes anglaise et hollandaise, elle le doit à Colbert intendant des finances dès 1661 puis secrétaire d’Etat de la Marine en 1669 aménagera les ports de Rochefort puis de Brest sur l'Atlantique ; Toulon sur la Méditerranée. Il porta le nombre de vaisseaux de ligne à 120 (contre 60 sous Richelieu). La flotte atteindra 381 unités en 1695.

Dès le XVllème siècle, s'impose progressivement, le "canon de fonte et de fer" apprécié pour son moindre recul et qui, remplace le canon de bronze. la production est réglementée par l'Etat qui envoie en mission en Périgord dans les années 1680 et 1690, Landouillet de Logivières, directeur général des Fonderies royales de la marine à Rochefort et Ernaud d'Eliçagaray, Inspecteur, dans le but de rechercher des maîtres de forges aptes à "fondre pour le Roy"

Les forges d'Ans, des Farges (près de Rouffignac), de Forge-Neuve... vont livrer des canons à l'arsenal de Rochefort. Ces livraisons complètent celles des forges de l'Angoumois (Fonderie de Ruelle, la Mothe...). Ainsi en 1751, les forges d'Ans et des Farges obtiennent la commande de 440 canons pour armer les vaisseaux de la « Royale" devant être fournis en quatre ans.

Les canons fabriqués descendent la Vézère, puis la Dordogne pour rejoindre Libourne et Bordeaux puis l'arsenal de Rochefort. Dans le Nontronnais, les produits fabriqués sont "voiturés" sur des charrettes tirées par des bœufs jusqu'à Angoulême, puis par bateau vers Rochefort.

Les forges de Jommelières, la Chapelle Saint-Robert, la Mothe et Forgeneuve sur le Bandiat Bonrecueil sur la Nizonne, possèdent deux hauts fourneaux jumelés et alimentent en canons de tous calibres la marine royale du Ponant basée à Rochefort.


Mais après les guerres de Louis XV, les commandes diminuent, les caisses de l'Etat sont vides, le commerce des fers diminue et les maîtres de forges s'inquiètent de la concurrence des fers d'Espagne et de Suède.

A la veille de la Révolution, R. Pijassou recense 65 forges en Périgord, mais seulement 50 en activité, 38 hauts fourneaux et le Nontronnais est alors une des premières région métallurgique de France (il possède 31 des 38 hauts fourneaux).

Pendant la Révolution et l'Empire, certaines forges augmentent leur production, d'autres sont remises en activité. L'enquête de 1810-1811 indique 69 forges ce qui place la Dordogne au 4ème rang des départements métallurgiques.


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la Tour du signal


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arrière de l’ancien hôtel de Cheusses (musée de la Marine). - Jacques Henri de Cheusses


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Résidence du Seigneur de Cheusses au XVIIeme siècle, ce bâtiment repris par le roi en 1666, est agrandi pour accueillir les Chefs d'escadre commandant la Marine qui partent en 1781 s'installer dans la maison du Roy.

Il devient alors le commissariat général de la Marine jusqu'à la fermeture de l'arsenal en 1927. Depuis 1936, il rassemble les collections de la salle des "petits modèles" de l'arsenal, liées à la construction navale.

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Longue de 374 m
Longue de 374 m

A Rochefort, la corderie est le tout premier bâtiment construit dans l'arsenal, dès 1666. Il s'agit d'un prototype, inspiré sans doute à la fois de la corderie de Venise (XIIIe siècle) et des bâtiments de Saardam (près d'Amsterdam).


 
 
 

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