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la maison Picassiette à Chartres

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • il y a 5 jours
  • 2 min de lecture

En 1953, Robert Doisneau intrigué par l’œuvre de Raymond Isidore, va réaliser un reportage. Par la suite le photographe viendra rendre visite à de nombreuses reprise à la famille Isidore.

Raymond est né le 8 septembre 1900 à Chartres. Il dit avoir recouvré la vue à l’âge de 10 ans, en voyant les couleurs à travers les vitraux de la cathédrale.

Cantonnier, il épouse en 1924 Adrienne qui est couturière, veuve, a 11 ans de plus que lui et a trois enfants. Pour abriter cette grande famille, ils rêvent d’une maison et achètent un terrain où Raymond construit cette maison en 1930. « Pour décorer la maison » il ramasse des morceaux de vaisselle cassée et de verres multicolores qu’il dépose dans un coin du jardin.

Durant la seconde Guerre Mondiale et pendant 33 ans Raymond va construire seul sa maison. Il travaille avec du mortier qu’il dépose directement sur les murs avant de le graver avec son couteau. Le mortier servait aussi de colle et de joint teinté avec des pigments. il n’acceptait pas qu’on le regarde faire. On dit qu’il avait toujours une bible avec lui.

Il peint, grave et déploie sa mosaïque du sol au plafond et dans chaque recoin de la maison jusqu’à la machine à coudre d’Adrienne. En 1945 il sort et va orner les murs extérieurs et la cour, guidé par une voix qui lui dicte comment faire.

Son œuvre est aussi une ode à la cathédrale de Chartres, mais surtout une grande histoire d’amour pour sa femme Adrienne dont on retrouve le profil sur chaque représentation féminine. Elle lui est reconnaissante, donc va le laisser aller jusqu’au bout de sa créativité, depuis son engagement vis à vis d’elle et de sa famille et elle dira en plaisantant « un jour, je vais me réveiller et tu m’aurais recouverte de mosaïque ». Ses fils semblent avoir été conscients de la démesure artistique car en 1952 c’est Michel l’aîné des beaux-fils accompagné de deux journalistes du magazine Radar, qui proposera à Raymond l’appellation Picassiette pour cette maison de visionnaire.

Il décède le 7 septembre 1964, ayant accompli son œuvre. Son esprit demeure ici, libre dans son jardin de Paradis. La ville de Chartres va racheter la maison à Adrienne en 1981.

L’interprétation des écrits bibliques par Raymond, nous conduit à marcher sur des milliers de morceaux brisés qui dessinent un chemin où l’esprit est en paix.


Elle est classée aux Monuments Historiques en 1983.

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