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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

La forteresse de Montréal, 9 siècles d’histoire en Périgord pourpre.

Dernière mise à jour : 16 oct. 2023

MONTREAL A ISSAC Périgord POURPRE

Hélie 1er de Saint-Astier rend hommage en 1314 au roi d’Angleterre pour le château et la seigneurie de Montréal. La reconquête française menée par Charles V avec du Guesclin qui reprend Bergerac en 1377, verra Golfier de Saint-Astier jurer officiellement en 1378 être sujet fidèle au roi, tout en introduisant les Anglais à Bergerac puis dans le château de Montréal qui restera anglais jusqu’à sa mort. Les consuls de Périgueux feront démanteler le château en 1430.

Sans héritier mâle, la fille de Golfier, Catherine mariée à Géraud de Peyronenc transmet Montréal à son fils Michel qui obtient du roi Louis XI l’autorisation de le reconstruire en 1467. La double enceinte des remparts maintes fois remaniée est restée intacte. Chaque angle d’une sorte de triangle sera occupé par une grosse tour. On entrera par un pont-Levis au nord, côté vallée.

Michel de Peyronenc participe à la bataille de Castillon. Le général Talbot déjà âgé, qui a été le meilleur chef des armées Anglaises y trouvera la mort. Le Sénéchal de Toulouse gardera son épée laissant à Michel de Peyronenc, un reliquaire que portait au cou le général, contenant une épine de la couronne du Christ rapportée de la croisade par le grand père de Talbot.

En 1500, La guerre de cent ans est terminée et Louis XI va faire épouser Anne fille unique de Michel de Peyronenc et héritière de Montréal, Chapdeuil et Verteillac en Périgord et de Loupiac en Quercy, à

Pierre de Pontbriand issu d’une célèbre famille bretonne. Pierre est sous-gouverneur du comte d’Angoulême, futur François 1er et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, également gouverneur de Bergerac, de Melle, de Niort et de Fontenay-le-Comte. Sa carrière doit beaucoup à son Frère François conseiller et chambellan de Louis XI. Gouverneur de Blois, chargé des travaux des châteaux d’Amboise, de Blois et de Chambord.

En 1525 Pierre de Pontbriand obtiendra de l’Evêque un bref déclarant « on peut et on doit honorer la Sainte Épine » en commandant de la porter processionnellement.

Claude le fils cadet de Pierre va participer à l’exploration du Canada que soutient François 1er

En 1535 lors de la seconde expédition de Jacques Cartier, le seigneur de Montréal mettra son pas sur Hochelaga, bourgade indienne qui deviendra un siècle plus tard la ville canadienne de Montréal.

En 1530 Pierre de Pontbriand (décédé en 1539) et son fils aîné François qui a passé son enfance à la cour de son parrain François 1er, remanieront le bâtiment central puis François aménagera La Chapelle de Montréal dans une ancienne salle d’armes située sur les remparts. La Chapelle, sera l’écrin Renaissance de la Sainte Epine vénérée par la population.

Une nouvelle entrée est créée au sud vers Bergerac, il s’agit de l’entrée actuelle avec un pont à trois arches. François nommé Sénéchal du Haut et du Bas Limousin, tiendra aussi résidence à Limoges, se mariera trois fois et aura un fils Hector qui portera le nom de vicomte de Montréal mais n’ayant que 4 ans à la mort de son père, la gestion de Montréal sera confiée à Barthélémy Bonnet ancien homme de confiance du Sénéchal qui abusera de sa situation.

Il se mariera avec une cousine Catherine de Montardit puis avec Marie de Brizay dont la mère était une Orléans-Longueville, ce qui va à l’encontre d’un revers de fortune et pourtant le fief est vendu en 1649 à François Philibert Duchesne lieutenant général du siège de Périgueux.

François Philibert Duchesne Juge mage et maire de Perigueux, augmente sa fortune en achetant près de 12 000 hectares dans le canton de Villamblard. Ses fils et petits-fils qui reprendront ses charges et son statut seront qualifiés de vicomtes, puis de comtes et enfin de marquis de Montréal. Les fortifications sont renforcées au XVIIe siècle et armées. Ce sont les Duchesne qui poursuivront la décoration de La Chapelle avec une série de grandes statues de la vierge et des douze apôtres, cependant ils délaissent Montréal pour résider à Perigueux dans leur importante maison de la place du Coderc. En 1752 Marguerite Duchesne héritière de Montréal sans descendance le lègue à son cousin Bernard Louis de Faubournet de Montferrand surnommé Gontaud, baron de Saine-Orse. Son fils Charles capitaine de la maison du roi va épouser Gabrielle de Malet de la Jorie (nièce du ministre des Finances de Louis XV Henri Bertin). Leur fils Henri Marquis de Montferrand capitaine au régiment d’Artois, proche du pouvoir royal devra émigrer en 1792 à Weimar . Son épouse Pauline de Souillac sera emprisonnée plusieurs mois. Montréal sera vendu comme bien national en 1793 et acquis par Pierre Lecointe. Les terres sont achetées par le régisseur Antoine Lachaud qui les conserve pour Henri de Montferrand. A son retour Henri se replie dans la propriété de sa femme à Bardou près d’Issigeac et faute de moyens, ils décideront de vendre Bardou pour permettre à leur fils Alfred de procéder à l’acquisition de Montréal en 1836.

À partir de 1910 Charles de Montferrand avec sa femme Suzanne de Lestrade fera connaître à la forteresse restée proche de la vie agricole, d’importantes transformations et modernisations. Des parterres à la Française dessinés par Achille Duchêne seront réalisés vers 1920.

Aujourd’hui, le château de Montréal est toujours la propriété de la famille de Montferrand, et est aussi leur lieu de travail et un lieu culturel.

Le château est Inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 29 novembre 1948 et partiellement classé depuis le 12 décembre 1991. Les jardins sont classés « Jardins remarquables » par le Ministère de la culture


















Portrait d’Henri Léonard Jean Baptiste Bertin - (1720 - 1792) Périgourdin né au château de Fratteau -

En 1763 Le roi Louis XV va créer pour son ami Bertin un secrétariat d’État, le cinquième du ministère que l'on désignera comme "le département de Monsieur Bertin". Y sont affectés, pêle-mêle, les manufactures de porcelaine, l'agriculture, les mines, les canaux et la navigation intérieure, les carrosses publics et les fiacres, les messageries, le roulage et la petite poste, les dépôts des chartes, les loteries, la Compagnie des Indes, les manufactures de toiles peintes et de coton et certains biens propres du roi !

Bertin, qui la même année vient d'être élu à l'Académie royale des Sciences, aura ainsi à s'occuper de l'institution des concessions, de leur exploitation, sur les plans administratif et technique. Pendant près de dix-huit années encore, Bertin n'en poursuivra pas moins ses efforts dans deux directions pour lui essentielles, l'agriculture et les mines. Dans la première, après l'Ecole Vétérinaire de Lyon en 1762, il va créer celles de Limoges en 1766, de Maisons-Alfort en 1767. Dès 1765, quatorze sociétés provinciales d'agriculture ont été mises en place par les intendants sous son impulsion. il va veiller, à l'application aux mines de charbon de terre et aux mines métallurgiques de l’arrêt de 1744 qui favorise les compagnies concessionnaires, en dépit de l'hostilité persistante des petits propriétaires.



Les apôtres dans la Chapelle

le puits vertigineux

Les caves



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4 Comments


kriss Arts
kriss Arts
Aug 10, 2022

bravo je decouvre votre sitte superbe quel talent a quand un livre madame

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Glady de Brégeot
Glady de Brégeot
May 11, 2022

Merci à vous - vos ressentis sont des moteurs pour moi -

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contact
May 11, 2022

... et bravo pour ces belles photos !

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contact
May 11, 2022

Une fois encore un reportage super intéressant ! Un grand merci, que de trésors en Dordogne, c'est sans fin... 😉

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