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En Dordogne le destin croisé du château de Vaudres à Gabillou et les forges de la Boissière d’Ans

Photo du rédacteur: Glady de BrégeotGlady de Brégeot

Dernière mise à jour : 15 janv.


Dès le XIIIe siècle on décèle la présence d’un prieuré dépendant de l’Abbaye de Tourtoirac.

En 1397, le repaire qui appartenait aux Moudisson Lachassaigne, est pris par le comte Archambaud, qui le démolit, parcourant dès lors, avec les Anglais, le pays en se livrant au pillage.


C’est en 1405 que cette seigneurie devint par alliance la possession de la famille d’Hautefort quand Aimeri d’Hautefort descendant de l’illustre Bertrand de Born, épouse Marthe de la Chassagne, dame de Gabillou et s’installe au château de Vaudres repaire de la paroisse de Gabillou, qui devient le fief de la 6e branche de la famille de Hautefort.

En 1496 le nom de « Gabilhono » apparaît en liaison avec l’important château de Vaudres au centre d’un domaine de quelques 1195 hectares. XVIe siécle - Le repaire de Vaudres qui a résisté aux assauts durant les guerres de cent ans et de religion, sera incendié durant la ligue. Antoine II de Hautefort né en 1551 Écuyer, seigneur de La Rasoire, Gabillou et Vaudres , ayant servi en Condomois de 1571 à 1573 et rendu hommage en 1583 au roi pour ses fiefs nobles, y trouvera la mort en défendant son château.

le Château du XVe siècle ayant été incendié, il n’en restait que des vestiges dont un portail renaissance.


En 1691 Louis XIV est en guerre et a grand besoin de bouches à feu. C’est François de Hautefort (1627-1718) Marquis d’Ans-Hautefort, chevalier, seigneur d’Ans, Abzac, Ajat et Bauzens et troisième fils de René de Hautefort de Vaudres et de Jeanne de Marqueyssac, qui est l’homme de la situation. Il rachète le moulin à papier de la Boissiére d‘Ans, profitant du site propice à ses futures installations hydrauliques et y fait construire un haut-fourneau constitué de deux fourneaux.

Le château de Vaudres connaît son apogée en devenant le centre névralgique de cette industrie métallurgique grâce à son site d’extraction du minerai ou de la castine (pierrailles calcaires servant de fondant) et à la rectitude des chemins qui le reliaient à la Forge d’Ans.

En 1720 une bâtisse un peu lourde est bâtie à côté du château lui même reconstruit avec la présence d’un des plus beaux jardins de France.

Marie Jeanne de Hautefort comtesse de Hautefort, pianiste de talent y tenait salon avec des poètes et des musiciens tels que Jean-Baptiste Lemoyne (compositeur Périgourdin 1751-1796).

la Révolution sonne le glas de la magnificence du château de Vaudres car dès lors, il est plusieurs fois incendié et pillé puis liquide par des propriétaires impécunieux.

Depuis 2012 les actuels propriétaires s’emploient à redonner son lustre à cette demeure historique et vu l’ampleur des travaux entrepris, ils ont choisi de vivre à proximité dans une dépendance restaurée.


NB - 1 - En 1793 le vicomte Abraham-Frédéric de Hautefort, la vicomtesse et son beau-frère Armand-Charles vont faire le choix malheureux de se rendre à Paris. La Vicomtesse sauvera son beau-frère en convaincant Le comité de salut public d’une erreur de transcription sur la liste des nobles destinés à l’échafaud.

Marie Jeanne de Hautefort (1747-1794) fut guillotinée le 7 juillet 1794 avec son époux Abraham Frédéric vicomte de Hautefort (1748-1794) qui était son cousin et colonel-commandant du régiment de Flandres (fils cadet d'Emmanuel Dieudonné, marquis de Hautefort, Ambassadeur à Vienne, et de Françoise Claire d'Harcourt).


NB - 2 - Les cabanes sont nombreuses dans cette région de terre calcaire, de causses, où on cultive les noyers, les truffiers et les vignes. Celles recherchées sont en pierre sèche comme il se doit. Une borie et deux autres accolées toutes proches de la première et une quatrième, presqu’en ruine, dans un champ situé de l’autre côté du chemin d’accès, sont présentes. Sur le cadastre napoléonien, les terrains qui les supportent étaient des parcelles de vigne dépendant alors du château et l’on peut penser que ces cabanes datent de la seconde partie du XIX siècle, période qui a vu le développement de l’agriculture dans notre département. Elles ne sont pas portées sur le cadastre de 1841. Elles sont inscrites à la Fondation du patrimoine.









les Bories sur le domaine de Vaudres -

les deux haut-Fourneaux de la Boissière d’Ans - https://perigordalentour.wixsite.com/website/post/au-pays-d-ans-la-route-des-canons-la-boissière-d-ans



la maison du passeur au port de Moustier construite en 1846


le Port de Moustier -

 
 
 
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