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le château du Sablou à Fanlac en Périgord Noir

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 29 janv. 2023
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 nov.

Au Moyen Âge, Fanlac est une paroisse qui dépend de la châtellenie de Montignac qui est héritée par lamaison d‘Albret en 1481.

Le village de Fanlac est racheté, en 1511, à la maison d’Albret par la famille Chapt de Rastignac et le repaire noble d’ « El Sablou » sera l’un de leurs nombreux domaines agricoles, et leur résidence habituelle est au château de Coulonges à Montignac.

Marié, en 1722, à Françoise de Foucault de Pontbriand, le marquis Armand Hippolyte Gabriel Chapt de Rastignac qui, habite au château du Peuch à Fleurac, va faire rebâtir le château du Sablou de son père, sur un repaire médiéval.

Il présente à l’Est un corps de logis important et à droite à l’Ouest une longue dépendance lui fait face. Au Nord de la cour carrée, se tient une chapelle bénie au XIXe siècle.

Le domaine, presque exclusivement agricole, va devenir un château de plaisance, tout en conservant une culture intensive de la vigne jusqu’à la crise du phylloxéra.

Propriété, en 1852, d'Aglaé de la Luzerne, puis de son fils Edmond de Floirac et de sa femme Marthe de La Sablière, le château du Sablou est en 1940, la propriété d'un négociant parisien, Henri René Bardin.

La réquisition de ce lieu par le préfet Marcel Jacquier, en poste en Dordogne depuis mai 1937, s'explique par l'isolement des 130 hectares du domaine du château du Sablou.

De janvier à décembre 1940, il va servir de camp d'internement pour 320 militants communistes et syndicalistes. Fin octobre 1940, sous le gouvernement de Vichy et à la suite d’évasions, le Sablou apparaît comme « un mauvais exemple de camp d'internement ». En décembre de la même année, il est fermé.Beaucoup de ces hommes seront déportés en Algérie.

50 ans après, une stèle à la mémoire des internés est érigée dans le vallon de Fanlac, près du ruisseau le Thonac où des panneaux retracent cette période.

Jusqu’au début des années 90, c’est la propriété de la commune d'Alfortville (Val-de-Marne) et pendant 25 ans il a accueilli des colonies de vacances.

En 2000, des propriétaires hollandais en ont fait un lieu privilégié pour l’accueil de stages, de séminaires et d’ateliers et également un lieu de détente et de ressourcement sur 85 hectares avec son parc aux arbres séculaires.


Bibliographie – inventaire du patrimoine architectural de la Vėzere par la Région Aquitaine en partenariat avec le Département de la Dordogne -



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photo - Domaine du Sablou DR


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le manoir (janvier 2023)


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La Chapelle



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la Tour du XIVe -

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Fanlac - L'église de la Décollation de Saint Jean Baptiste est une église romane fortifiée datant du XIIe siècle puis remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Sur le côté gauche, se trouve une sculpture dans le mur, représentant Jean de La Jalage, qui eut le bras tranché par une hache d’arme en défendant l’édifice contre les Anglais durant la guerre de cent ans. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1970.

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statue représentant Jean de La Jalage -

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Croix sculptée qui, d'après le costume du chevalier en prière, pourrait dater de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle. Sur la face est, un Christ en croix est entouré de quatre anges aux ailes déployées, portant des calices. En-dessous, dans une petite niche, un chevalier revêtu de l'armure, la tête relevée vers la croix, coiffé d'un casque, est à genoux, en prière. La face ouest représente une Vierge en gloire entourée d'anges. La colonne qui supporte la croix ainsi que le socle ont été refaits et portent la date de 1883.


Ce petit village superbement préservé reste célèbre pour avoir servi de décor à la série télévisée Jacquou le Croquant, adaptée du roman d'Eugène Le Roy écrit en 1899. Jacquou donc est un personnage de roman…

L’écrivain est né à Hautefort, de parents modestes, employés du Baron de Damas propriétaire du Château de Hautefort – Il fut Percepteur à Montignac où il est mort en 1907,



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De la fin du XVIle au XIXe siècle, Fanlac se trouve sur la route des canons (L’attelage de bœufs se louait environ tous les cinq kilomètres). Cette route partait de la Forge d’Ans où se fabriquaient des canons jusqu'à l'embarcadère du Moustier. En 1691 Louis XIV est en guerre et a grand besoin de bouches à feu. François de Hautefort d’Ajat (1627-1718) est l’homme de la situation. Il va constituer un réseau de maîtres de forges de l’Est et Sud du Perigord. Les paysans constituent l’essentiel de la main-d’œuvre. Le travail à la forge n’est pas une aliénation et les paysans ont choisi l’appellation d’ « homme du fer » fondée sur une économie mixte, les produits de la ferme et un salaire et y travaillent seulement 7 mois par an.Leurs conditions de vie s’améliorent pour les ouvriers métallurgistes de métier et Les paysans en quête de revenus complémentaires, mais aussi les charbonniers, forgerons, charpentiers, régisseurs et ingénieurs et tout un monde de transporteurs souvent asiniens, , ainsi que le fourmillement des tâcherons, que génère cette industrie.

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la Stèle à la mémoire des internés -


 
 
 

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