Saint-Pardoux de Mareuil se trouve en Ribéracois, dans le quart nord-ouest du département de la Dordogne, à environ un kilomètre de Mareuil- sur-Belle et est devenu commune rattachée en 1828.
Aujourd‘hui c’est un joli village médiéval perché en haut d’une colline avec une église Romane (classée aux M.H. depuis le 6 janvier 1912). Des sarcophages laissent supposer l’existence d’une nécropole sur la colline.
Au bout d’une allée blanche se trouve le château de Beauregard.
Ce château fut reconstruit par la famille de Lageard vers la fin du XVe siécle après la fin de la guerre de cent ans, sur des fondations plus anciennes. Dans la grande salle du rez-de-chaussée un dallage de petits galets avec chaînages de briques nous renseigne sur le mariage en 1608 d’ »Élie de Lajar » et de « Souvereine d’Obusson » entre trois grandes fleurs de lys surmontées des armoiries des deux époux. Le corps de logis est flanqué de deux tours à mâchicoulis et une tour carrée d’escalier se situe sur la gauche. Une chartreuse du XVIIIe siècle est soudée à la forteresse en équerre. Les communs sont au nord -ouest avec un bâtiment portant la date de 1759 et un pigeonnier carré de 1761.
La dernière prieure de l'abbaye de Fontaine y naquit. Elle fut tuée à la Révolution, et repose dans l'église de Saint-Pardoux.
Le château est privé et est inscrit aux Monuments Historiques par arrêté du 24 juin 1948.
La fille des propriétaires reprend la suite de son père Helmut Wempe (décédé début 2023) qui aura été un acteur important des manifestations locales, celles organisées notamment par les Amis de Saint-Pardoux qui proposent chaque année trois manifestations telles un concours de peinture et de sculpture en juin, une fête traditionnelle début octobre « les Broudichous » autour des marrons et du bourru et en décembre « les Sonnailles de l’Avent ». en 20003 Helmut Wempe avait pris en charge l’aménagement du village pour la Félibrée. Une truffière pédagogique a été créée par le syndicat des Trufficulteurs du Périgord Vert.
Mon premier arrêt avait été, juste avant d’arriver au village, pour le lavoir des Caves avec sa source sortie des roches troglodytiques qui servaient de silos. Ce lavoir est connu pour sa source débitant en continu une eau pure qui possédait des vertus bienfaisantes sur les rhumatismes et les douleurs.
Les habitants ont utilisé cette manne certainement depuis toujours. Au moyen-âge les gens des cluzeaux et des habitations ont construit une voûte protégeant cette eau potable renouvelée en permanence, qui ne stagne pas. (Les cluzeaux sont protégés et ils font l’objet d’une exposition permanente dans la maison du patrimoine de la communauté de communes).
Le lavoir était utilisé de façon logique. Le lavage et le rinçage se faisaient le matin ou tôt l’après-midi dans le bassin de rétention.
Les hommes des fermes venaient chercher cette eau. Travail pénible qui se pratiquait à deux, l’un puisait au seau, l’autre remplissait des tonneaux. Les chariots se succédaient et ces séances durèrent jusqu’à l’arrivée de l’eau courante dans les villages, en 1968 dans cette région.
Les grosses lessives ou buées duraient généralement trois jours, appelés« Purgatoire », « Enfer » et « Paradis ».
Au premier jour « Purgatoire », avait lieu le trempage en couches dans un cuvier. Le linge une fois entassé, le cuvier était rempli d'eau froide. Le linge y trempait toute la nuit pour éliminer un maximum de crasse.
Le deuxième jour, nommé « Enfer », on vidait l'eau de trempage puis on procédait au « coulage » en arrosant régulièrement le cuvier avec de l'eau chaude, puis bouillante, parfois parfumée avec des plantes aromatiques (lavande, thym, ortie, laurier selon les régions), l'eau s'écoulant par la bonde au fond du cuvier.
Et le « paradis » était donc le jour de rinçage au lavoir –
le lavoir des caves et ci-dessous les habitations troglodytes -
Eglise de Saint-Pardoux : classement par arrêté du 6 janvier 1912
Historique : Edifice d'origine romane qui a subi d'importantes modifications au 15e siècle. Il a conservé, de la première période, une abside semi-circulaire avec sa toiture primitive en tuiles pierres posée sur la voûte, et un clocher dont l'étage du beffroi est décoré d'arcatures. Ce clocher de plan carré précède l'abside et renferme une coupole. Toutes les autres parties de l'édifice ont été recouvertes, au XVe siècle, de voûtes d'arêtes.
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