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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

château de Reignac en Périgord noir -

Dernière mise à jour : 21 nov. 2023


La maison-forte Forte de Reignac est un château falaise, emmuré dans la roche calcaire d’un abri préhistorique creusé par la Vézére, duquel « le peuple des falaises » fit un refuge troglodytique.

Sous un abri de roche au sol de terre argileuse, une exposition dans la cave présente les trouvailles archéologiques découvertes sur place, comme, par exemple, des bifaces, des sagaies et autres trésors.

C’est un lieu mystérieux qui en cette saison, entraine l’imaginaire.

Au début du XVIe siècle, Jean de Calvimont (« 1508 » est inscrit sur l’ébrasement d’une baie), fera plaquer une façade sur ce repaire noble, masquant les aménagements troglodytiques médiévaux remontant au magdalénien, sur quatre niveaux de terrasses.


Son actuel propriétaire depuis 2005 également propriétaire de 13 sites touristiques en Périgord et ailleurs, tel la Roque-Saint-Christophe, est un passionné de forteresse et de moyen-âge. C’est lui qui est à l’origine de la résurrection du fort-falaise de La Roque-Gageac. Ici, Il a mis en situation ce que cache la façade. D’abord, on entend crépiter le feu dans le cantou de la cuisine. Une table est couverte de vrais légumes et les ustensiles d’époque médiévale-renaissance, comme la couade ou le rouleau à pâtisserie en verre, et aussi le point d'eau, interpellent. Plus loin sur le parcours, la Salle d'Honneur, la Salle des Grands Hommes, le Cachot, la Salle d'Armes, les chambres, sont meublés pour la mise en scène réaliste de la vie des gens du château depuis plus de 700 ans.

Les seigneurs y vivaient en famille entourés de leurs gens de maison, dont des gens d’armes. Ils exerçaient leurs pouvoirs et jugeaient les délits mineurs ; les moyenne et haute justices restant au seigneur de la cité troglodytique de La Roque-Saint-Christophe toute proche, cité impressionnante avec son kilomètre de mur calcaire, à une hauteur de 80 m où les hommes vécurent de la Préhistoire (20 000 ans) jusqu’à la Renaissance.


Les fortifications de cette maison-forte de Reignac étaient suffisantes pour résister aux bandes de pillards et la vocation défensive du château, avec ses douze bouches à feu sa bretèche et ses assommoirs est bien là.

Les grottes supérieures à 40 mètres de haut constituaient un refuge jamais attaqué.

Une chapelle ou lieu de recueillement, dans le roc au deuxième étage du château, jouxte une sacristie et un cachot.

La chambre de la Marquise est prétexte à se souvenir de Marie-Madeleine Bart (1697-1781), petite-fille du célèbre corsaire Jean Bart, mariée en 1732 à Marc de la Barthe de Thermes (1707-1787). De 1756 à 1825 leur fille Marie de la Barthe de Thermes qui a épousé François de Carbonnier de Marzac y habitera ainsi qu’au château de Marzac.

Il a aussi intégré dans la conception architecturale intérieure, les lieux d’habitation au XIIe siècle du triste seigneur Jaquemet de Reignac d’Eugène Le Roy revenu de terre sainte. La visite pourrait se terminer là mais le propriétaire certainement marqué par Jaquemet de Reignac dit « le Bouc » a réuni dans les anciennes écuries un véritable musée de la torture et rien ne vous sera épargné.

La façade et sa toiture sont inscrites au titre des monuments historiques le 16 octobre 1964.

Photo DR





la chambre de la Marquise -



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