Le château de Clérans à Saint-Léon sur Vézère, édifié au bord de la Vézère proche de l’église Romane du XIIe siècle, jouxte le manoir de La Salle dans un parc autrefois commun. Au XIIe une maison noble appelée « hôtel noble de la Peyronie » a précédé l’édification du château de Clérans. Dans les textes, c'est en 1365 seulement que le nom, "Clarentium", apparaît à Saint-Léon. Le fief appartient alors à un membre de la famille Clérans, qui est originaire de la châtellenie de Cause-de-Clérans. Le fief passe ensuite de Raymond de Clarens à sa fille unique, Marguerite, qui est mariée à Bertrand d'Aussanh (d'Ausserain). Au droit de son épouse, celui-ci rend hommage en 1400 au comte de Périgord pour "l'hostel de Clarentio, in loco Sancti Leonti". Il faut toutefois attendre le XVIe siècle où il porte aussi le nom de Salagorde pour retrouver mention de la seigneurie, dans un mémoire rendu à Alain d'Albret en 1502.
La Vézère servait de voie de communication et la navigation va s’y imposer à partir du XVIe siècle. Saint-Léon deviendra le principal port sur la Vézère avec le développement des échanges commerciaux vers Bordeaux.
Le 26 juillet 1506, lors du mariage de Jean de Bideran avec Jeanne de Mârtres (la fille de Jean des Mârtres , seigneur de La Salle), Jean de Massault, l'un des témoins, porte le titre de seigneur de Clérans et c’est lui qui fait reconstruire la demeure noble qui reste dans cette famille jusqu'au tournant du XVIIIe siècle. La fille de Jean III de Massault, fait entrer Clérans par son mariage dans la famille du Bousquet. Jacques du Bousquet, seigneur de L'Isle, de la Tour et autres places, est seigneur de Clérans en 1700.
Avant la Révolution, le domaine passe dans la famille du Cluzeau; en 1813, il appartient au baron Martin du Cluzeau, qui, en 1840, est avocat à la cour royale de Paris (et conseiller général de la Dordogne). Il fera restaurer le château avec vénération. Le château de Clérans édifié au fond d’un parc planté d’arbres séculaires, est protégé des crues de la rivière, car il repose sur une plate-forme surélevée que contrebute un mur de soutènement à petits contreforts à l'ouest, du côté de la Vézère. Majestueux, Il est composé d'un important corps de logis rectangulaire flanqué d'une tour d'escalier à vis polygonale au sud et d’un corps de logis secondaire au nord. Ses logis sont cantonnés de tourelles aux angles, en partie haute, à hauteur du chemin de ronde surplombant toutes les faces du logis et qui comprend un parapet qui repose sur des consoles en pierre à trois ressauts, orné d’accolades trilobées et percé d'orifices de tir circulaires et fentes de visée verticales ou cruciformes. Le corps principal haut de deux étages et d’un étage de combles habitables avec lucarnes au sud et à l’ouest, est couvert par des toits en ardoise. Les tours et tourelles sont également protégées par des toits coniques.
En 1875 Marie-Thérèse du Cluzeau épouse Lucien-Théophile de Saincthorent qui sera Maire de Saint-Léon en 1884 et ce couple modifiera de manière importante le château avec la création du parc et de la nouvelle entrée à l’est.Le château a appartenu au début du XXeme au petit-neveu de l’illustre général Cambronne puis aux Familles Piolet et Montet... Désormais le château de Clérans est une propriété privée qui ne se visite pas, mais se destine à un hébergement saisonnier de qualité et le propose pour les événements de la vie privée (mariage) ou culturelle pouvant recevoir un grand nombre de convives.
www.chateau-fort-manoir.eu – www.chateaudeclerans.com – www.booking.com – geneanet.org – La châtellenie de Montignac Bernard Fourniaux
photo DR
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