Le château de Groléjac à Groléjac - Périgord noir
- Glady de Brégeot
- 27 déc. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 janv.
le château de Gaulejac, sans doute simple tour érigée en vigie, est attesté en 1108 avec Borel de Gaulejac et contrôle le trafic au-dessus de la la Dordogne entre Fénelon et Montfort.
A la fin du XIIIe siècle le château est aux Faydit viguiers de Gourdon.
Le corps de bâtiment central surmonté d’un chemin de ronde et flanquée deux tours rondes, remonte à un remaniement ultérieur.
Au milieu du XVe Groléjac devient une coseigneurie avec Raymond del Breil bourgeois de Groléjac, puis avec les du Pouget par le mariage d’Etienne du Pouget avec Marguerite del Breil, qui devront partager la seigneurie de Groléjac avec les Salignac de la Mothe-Massaut (désormais la Mothe-Fénelon).
Ce partage va perdurer jusqu’en 1656, date à laquelle les Salignac perdront leurs droits suite à une rixe mortelle qui les opposa aux Gontaud de Saint-Geniès alliés depuis 1595 par le mariage d’Antoinette de Chaunac-Lanzac (petite fille de Clémence du Pouget) avec Armand Gontaut de Saint-Geniès.
Au début du XVIIe siècle, le couple formé par leur fils Jean-Guy de Salignac marié avec Galiote de Lostange sans descendance, habite le château. En 1656 c’est son frère Barthélémy de Salignac (seigneur de la Poncie à Saint-Jean-d’Estissac) qui prend leur succession ; celui-là même qui chassant dans sa garenne fut impliqué avec ses deux fils dans la querelle mortelle contre les Gontaut-Saint-Geniès. Le dernier à porter le titre de co-seigneur de Groléjac sera le fils de Barthélémy, François Antoine de Salignac marié à Jeanne d’Aubusson, quand la seigneurie est saisie au profit de Barthélémy de Gontaut, chevalier, dit le marquis de Lanzac, seigneur de Loupiac et Gaulejac qui s‘installe à Groléjac. Sans postérité, il teste en faveur de son neveu Barthélémy d’Estresses fils de sa sœur Marie.
En 1720 Barthélémy d’Estresses revend la terre et la seigneurie à François d’Essac du Breuilh riche conseiller du roi, qui épouse en 1721 Marie-Claude de Bontemps, selon la volonté royale qui allie les fonctions et armes des deux familles.
Durant tout l’ancien régime, les terres, le port et le passage de Groléjac, mais surtout la Mouline ont représenté des revenus importants.
il fera remplacer par des charpentes et des toitures à quatre pans, le chemin de ronde qui surmontait le bâtiment central et fera édifier de part et d’autre, deux ailes avec de grandes fenêtres, coiffées de toits à la Mansart avec lucarnes surmontées de fronton ornés en plein-cintre. une balustrade de pierre est édifiée tout au long de la terrasse qui domine la rivière, une autre est élevée pour couronner chacune des tours.
L’église romane du XIIe siècle, communiquant avec le jardin du château est modifiée par l’ajout de deux chapelles à gauche et à droite.
Dès lors, François d’Essac du Breuilh va gérer ses terres dont la Mouline où se fabriquent des canons et des chaudières en fonte destinées à l’exploitation de la canne à sucre aux Antilles.
Françoise Charlotte leur fille épouse en 1755 Thomas comte de Bertier et ils auront trois enfants dont François de Berthier né en 1758 qui sera conseiller du roi, lieutenant de la capitainerie des chasses de Varenne du Louvre et grande vénerie de France. Il est représenté par le comte de Beaumont La Roque et par sa grand-mère Marie-Claude de Bontemps aux élections des états de Périgueux . Dès 1824 il sera contraint de céder la terre de Grolejac en nue-propriété à la riche succession de la famille Record conservant cependant jusqu’à son décès en 1849 la source des revenus.
Les descendants des Record, vendent en 1903 le château et les terres pour une contenance de 6 ha, au préfet honoraire Paul Timoléon Vatin qui y fera des aménagements et le lèguera en 1924 a son neveu le ministre Jules Alexis Lefaivre..
Les familles Claudel (le portail d’entrée porte le monogramme HC Henri Edouard Claudel général de division), puis les Leclercq en sont ensuite propriétaires.
En 1972 l’éditeur Jean Leclerc va l’acquérir et le château reste depuis, dans cette même famille.
L’eglise XIIe et XVIIe siècle (cad.A77) est inscrite par arrêté du 12 octobre 1948.
Le château est une propriété privée qui ne se visite pas.
Bibliographie –d’après le dossier réalisé par Anne Bécheau historienne.


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Eléments protégés : Eglise (cad. A 77) : inscription par arrêté du 12 octobre 1948
Historique : Eglise romane à abside ronde. Clocher carré sur l'avant choeur. Pignon triangulaire avec contrefort carré faisant tour d'escalier. Porche en arc légèrement brisé et mouluré. Absence de transept. Chapelles de gauche et de droite ajoutées. Niches arrondies décorées d'une coquille et encadrées de cariatides. Dans la chapelle de gauche, porte communiquant avec le jardin du château, recouverte de trois panneaux de cuir repoussé du XVIIe siècle représentant le sacrifice d'Abraham, la Cène et un prophète.
Périodes de construction : XIIe siècle, XVIIe siècle
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