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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le Château d’Anlhiac en Périgord Vert

Dernière mise à jour : 17 sept. 2023

Pour construire cette petite maison forte, une terrasse fut taillée sur une barre rocheuse. Le corps principal édifié sans doute au XIVe siècle est constitué d’un quadrilatère flanqué d’un donjon carré au nord-est et d’une échauguette en poivrière au sud-ouest (peut-être ajoutée postérieurement). A l’origine l’entrée se faisait par une porte voûtée au nord de l’édifice. Le haut des murs était couronné de mâchicoulis (dont certains ont persisté jusqu’à la fin du XIXe siècle, selon une ancienne photo). L’intérieur se composait en sus du niveau d’entrée à même le rocher, de deux étages. Chacun composé d’une pièce pour le bâtiment principal et d’une autre pour le donjon. De nombreuses meurtrières existent encore reprenant les caractéristiques défensives de ce type d’ouvrage, comme la protection des murs en enfilade et de la porte d’entrée. Ainsi que les orifices pour les tirs d’arquebuses, réalisés ultérieurement.

Cette maison forte fut l’objet de plusieurs campagnes de modifications dont on peut suivre la trace à travers des cartouches gravées dans la pierre et les éléments architecturaux, du XVIe à la fin du XIXe siècle, ouvertures de fenêtres, modification de la charpente, cloisonnement intérieur, etc.

C’est au XIXe siècle qu’un bâtiment supplémentaire fut adossé au nord de la maison forte.

Malheureusement les sources écrites concernant la seigneurie d’Anlhiac pour la période du moyen-âge sont pratiquement inexistantes.

Par une mention dans un acte féodal les actuels propriétaires pensent que la seigneurie appartenait à Catherine de Neuville épouse de Jean de Gain tous deux membres d’importantes familles de la noblesse du Périgord et du Limousin.

On peut penser à travers un inventaire d’actes qu’en 1598 Jean de Gain, écuyer seigneur de Linard vend la seigneurie à Aymeric Vidal, notaire et officier dans la juridiction d’Excideuil.

Par alliance de ses héritiers elle passera dans la famille de Mallet, seigneur de la Jorie, dont une branche secondaire présidera à la destinée de la seigneurie jusqu’à la fin du 18e siècle

En 1775 les héritiers de cette branche de la famille de Mallet, vendent à la famille Dufraisse, notables de la paroisse d’Anlhiac, la maison forte entourée de quelques terres.

En 1889, Louise Joséphine Dufraisse, dont le père François Alfred était parti faire carrière en Algérie, devient la seule héritière de l’ensemble des biens de la famille. Elle avait épousé Charles Alphonse Victor de Louvel de Créty, baron de Saint Paires.

C’est leur fils : Gaston de Louvel de Créty avec son épouse Jeanne Servan qui durant la seconde guerre mondiale, réfugiés à Anlhiac, agirent pour protéger des résistants et des Juifs et particulièrement 2 jeunes enfants. Gaston et Jeanne reçurent en 1991 à titre posthume la médaille des justes décernée par le comité Yad Vashem.


Le château est une propriété privée appartenant toujours aux héritiers.








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