Le château d’Argentonesse à Castels - Périgord noir -
- Glady de Brégeot
- 30 août 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 jours
Composée de plusieurs petits hameaux, la commune de Castels a un fort accent religieux. Elle ne possède pas moins de quatre églises et une fontaine de dévotion à la Vierge Marie.
Le château d'Argentonesse, qui porte aussi le nom de chartreuse , situé à l'ouest du bourg de Castels, face à une source d'eau chaude, va être la demeure du général Paul de Boysson, (1840-1914), né à Siorac-en-Périgord, polytechnicien en 1859.
En 1866, il épouse à Saumur, Marie Moricet. Le couple aura trois enfants.
Prisonnier de guerre en 1870, il fait partie des officiers qui co-signent une lettre de protestation à la tentative de restauration bonapartiste.Général de brigade, commandant le 12e Corps d’armée d’Artillerie en 1895, il est élevé au grade de commandeur de la Légion d’Honneur en 1901. Après avoir pris sa retraite en 1902, Paul de Boysson et son épouse viennent s’installer au château d’Argentonesse, qui leur vient de ses beaux-parents.
Cette grande demeure est le résultat d’une complète reconstruction à la fin du XVIIIe siècle, sur un castel dont il ne reste que le sous-sol voûté et à l’extérieur deux tours carrées qui encadreront symétriquement le nouveau château.
Sa terrasse à balustrade de pierre, portée par une suite de voûtes à berceaux transversaux, longe la façade principale de 55 m de long, qui comprend un pavillon légèrement en avancé à chaque extrémité.
Au total, neuf travées éclairent la demeure. Sur le corps de logis, la travée centrale est encadrée de pilastres à bossages et cannelures. Elle est couronnée d’un fronton cintré spectaculaire, brisé par deux massives volutes rentrantes. Les toitures sont recouvertes d‘ardoises.
Leur fils Bernard (1867-1957) épouse en 1894 Marguerite Penet de Monterno. Le couple aura trois fils. Maintenu dans les cadres de l’armée, il reçoit, en 1917, la croix de guerre avec palme et fait chevalier de la légion d’honneur, après une carrière de fondé de pouvoir d’agent de change à Lyon. Le couple s’installera en 1919 à Argentonesse où le général Bernard Boysson
Comme son père avant lui finira ses jours.
En 2021, un couple d’entrepreneurs, ayant acquis l’art de la restauration de vieilles pierres, va faire revivre ce lieu qu’il destine à un tourisme moderne et exigeant. Ils redonnent toute sa splendeur au monument et au parc de 25 ha, resté plus de vingt ans à l’abandon.
ref - « Le Périgord des chartreuses - JM Bélingard - D. Audrerie- É. du Chazaud - Edition Pilote 24 - Ed. 2 000.

photo DR

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parc de 25 ha -


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