top of page

Le château de Beaufort à Coulounieix-Chamiers - Périgord Blanc -

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 5 sept. 2023
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 oct. 2023

La commune de Coulounieux-Chamiers, constitue au sud-ouest de Périgueux, sa banlieue immédiate.

Au XVe siècle Pierre Jay de Beaufort et Marguerite Durand de la Rolphie, seraient à l’origine du château de Beaufort.

La maison-forte dépendait de la seigneurie de Périgueux et est décrite dans un document datant de 1680, comme composée d’une grosse tour défensive portant mâchicoulis et créneaux sur laquelle sont adossés plusieurs corps de logis. Le domaine comprenait, une basse-cour, un jardin fermé, des garennes, des bois et des terres. Une demeure rectangulaire située au fond de la propriété semble le bâtiment le plus intéressant. De petite taille, elle est recouverte d’une toiture en tuiles soutenue par deux murs pignons aux extrémités. La plupart des ouvertures est moderne.

La façade ouest présente deux ouvertures, la première est une petite fenêtre placée sous un arc, la deuxième est une fenêtre à meneaux cruciformes. Sur le mur pignon nord, se trouve une fenêtre à un meneau. La dernière ouverture remarquable se situe au centre du mur sud, sous la forme d’une fenêtre à meneaux cruciformes.

On ne sait pas si cette bâtisse fait partie d’un ensemble ou s’il s’agit d’une maison-forte à part entière.

Les Jay de Beaufort seront propriétaires de l’édifice jusqu’à la Révolution.

La famille donna une longue lignée de militaires, d’édiles et de magistrats, sept maires à la ville de Périgueux de 1543 à 1869… d’autres membres devinrent vicaires généraux, archidiacres ou religieuses.

En 1726, Elisabeth du Puy de la Motte de Forest, demoiselle Barrière, épouse Pierre Jay seigneur de Beaufort. Elle lui apporte en dot, le château Barrière et les terres qui l’entourent.

En 1783, une violente crue emporte une partie du pont de la Cité, que l’on appellera plus tard « pont cassé ». La mairie de Périgueux mit en place deux bacs pour rétablir le passage du Grand Chemin Royal de Bordeaux. Monsieur de Beaufort tenta de concurrencer ce service. Le procès qui s’ensuivit l’obligea à retirer son bateau.

À la Révolution, Jacques Jay de Beaufort, plus important seigneur de la paroisse, maréchal de camp, émigrera en Angleterre avec sa famille, tous ses biens étant devenus propriété de la nation. Ses trois sœurs finiront par racheter le château et les bâtiments de château Barrière à Périgueux , saisis et vendus comme bien national. Le château de Beaufort lui sera vendu aux citoyens Jouanaud et Roche et passera ensuite à la famille Roudeau puis aux Rousseau.

Henri-Michel de Jay comte de Beaufort, né à Londres en 1809, très attaché à ses racines périgourdines, deviendra propriétaire du château Barrière. Inventeur au service des handicapés, en 1868 il fonde l’association « assistance aux mutilés pauvres » et crée à Paris en 1891 « l’Asile du Travail » pour les chômeurs.

Mort à Paris le 22 novembre 1892 à 83 ans, il légua à la municipalité de Périgueux sa propriété de Barrière pour y établir un asile de vieillards devant porter le nom de Jay de Beaufort, ce qui fut aussi le cas d’une rue de Périgueux en 1913 pour honorer cette famille. Rasé à la fin des années 1980, l’emplacement a été utilisé pour édifier le lycée actuel qui porte le nom de ce bienfaiteur.



photo DR







 
 
 

Comments


bottom of page