Le village de Pech de Gourzac va muter en domaine, dès le XVe siècle et au terme de cette transmutation vers la fin du XVIIe siècle le domaine de Goursac va supplanter sinon effacer le village d’origine. C’est Pierre de Grèzes seigneur de Rouffilhac (né vers 1630-décédé en 1726) qui anoblit sa demeure. Le château avec un étage et une façade de 15 m de long et 4 m de haut est ouverte de cinq fenêtres harmonieusement réparties pour correspondre aux cinq mansardes de la toiture. Le pavillon central légèrement décroché se trouve ainsi couronné d’une belle mansarde faisant fronton au dessus de la fenêtre du premier. La porte d’entrée est encadrée de pilastres.
Son fils Jean-Joseph de Grèzes (décédé vers 1768) augmente les dépendances.
À la génération suivante, Jean de Ravilhon qui épouse en 1753 Marguerite de Grèzes (qui décédera en 1765), fait construire en 1772 une écurie de caractère seigneurial.
Jean-Joseph-Henry de Ravilhon leur fils, terminera cet embellissement en conférant à son domaine une grandeur claustrale unique. Malheureusement la paix a une fin et Jean Joseph et son cadet Henri-Victorin émigrent et leurs biens sont confisqués.
Gourzac est l’œuvre de deux familles, les Grèzes et les Ravilhon qui seules en ont occupé les lieux pendant quatre siècles.
Le château juxtapose une charmante gentilhommière rustique du XVe siècle coiffée de lauze avec un ensemble de communs XVe et XVIe siècles. Les logis sont quant à eux des XVIIe et XVIIIe siècles surmontés de toits d’ardoises. Les anciennes écuries sont du XVIIIe siècle.
Antoine Pontou fermier, qui investit dans le foncier dès avant la Révolution, va acquérir le domaine à partir du 27 janvier 1797. Il achètera aussi Bellet en 1822 mais on peut dire qu’à sa mort en 1828 Gourzac est remembré. La famille Pontou va parachever l’ensemble en faisant définitivement disparaître les origines rustiques de la demeure.
Le dernier Pontou de Goursac, est Louis médecin à Sarlat qui vend Goursac à Maitre Edouard Delmas avant 1904.
En 1924 celui-ci revend Goursac à Madame Gennoyer qui le revend à son tour à la famille Davezac dont le dernier héritier le possède toujours.
Désormais le château est une propriété privée qui consacre « la maison du Cėou » qui est la gentilhommière du XVe, et le château à la location saisonniére haut de gamme.
Réf – goursac.com –
Société d‘Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir – Année 1994 – 2e trimestre n°57.
photo DR
le château XVII - XVIIIe
ancienne entrée du domaine -
les dépendances
Maison du Céou
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