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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de La Cassagne - Perigord Noir

Dernière mise à jour : il y a 1 jour


Au XIIIe siècle, le château-fort de La Cassagne et son domaine sont le siège d’une seigneurie qui relève de la vicomté de Turenne.

La Grange dîmière en léger contrebas également du XIIIe était celle du château et servait à recueillir les redevances en nature et à stocker les récoltes.

Au XIVe siècle entre 1308 et 1316, Aymeric de La Cassagne, conseiller à la cour du roi de France Philippe IV, entre en conflit avec Geoffroy de Pons, seigneur de Montignac à propos de la féodalité et de la justice de La Cassagne. En 1322, Aymeric commet des exactions contre les Hospitaliers de la proche commanderie de Condat. En 1328, un autre membre de la famille Jacques de Pons, seigneur de Pons, l’un des descendants d’Hélie Rudel, vend à Jean de Bretagne, comte de Périgord et vicomte de Limoges, les châtellenies de Larche (en Limousin) et de Terrasson (en Périgord), dont les paroisses et seigneuries de Salignac, Commarque, Pelvézy, Saint-Geniès, La Cassagne, et la commanderie de Condat.

En 1364, au moment d’une accalmie dans la guerre de Cent Ans (Paix de Brétigny), Gilbert de Domme, sénéchal de Périgord, et père de Catherine de Domme, vend le « locum seu castrum de la Cassanha », à Bertrand d’Aitz son gendre qui rendra hommage au comte de Périgord et installera sa descendance jusqu’au milieu du XVIe siècle.

Le blason de la famille Aitz est visible au bourg de La Cassagne, dans l’église Saint-Barthélemy du prieuré du XIIe dépendant de l’abbaye de Saint-Amand de Coly. 

Le 24 avril 1498, Hugues d’Aitz de La Cassagne, seigneur du lieu et de Vielval, fait un très beau mariage en épousant Marguerite de Hautefort. ils vont réaliser d’importants travaux sur le château du XIIIe dont il ne subsiste dans la cave voûtée en plein-cintre que la partie inférieure d’un escalier à vis portant noyau et contremarches délardées. Un souterrain creusé dans la Roche qui suit deux directions différentes, est accessible depuis cette cave.

Leur fils Jean d’Aitz de La Cassagne, seigneur du lieu et baron de Tournay-Charente en Saintonge rendra hommage, le 20 septembre 1541, pour son repaire noble au roi de Navarre, seigneur-châtelain de Montignac.

en 1615, François de Coustin de Bourzolles, de Caumont, seigneur de La Cassagne, Bourzolles, Carlux et Berbiguières meurt à La Cassagne en laissant à son fils François Bourzolles de Caumont, la gestion de ses biens.

Jacques François de Sales de Hautefort (1792-1742) marquis de Saint-Chamans, baron d’Anvals, Cornillon, La Cassagne, seigneur de Monceaux, Saint-Bonnet, fait proclamation du dénombrement de la terre et seigneurie, avec moulins, cens, rentes et autres devoirs en dépendant, au roi de France.

Sur les vestiges du château du XIIIe et XVIe siècle, est édifiée une nouvelle construction de plan en U à laquelle une construction annexe est adossée au sud entre les deux ailes en retour. L’ensemble de ces corps de logis est couvert d’ardoises

Les façades à étage comportent de grandes fenêtres à plate-bande clavée en arc segmentaire. De fausses fenêtres sur les trumeaux au droit des murs de refends leur donnent une symétrie. Un couloir central commande les pièces du rez-de-chaussée qui ont conservées leur sol de pierre. Un escalier tournant dessert l’étage et les combles

Le repaire noble avait haute justice sur la paroisse en 1760.

En 1764 les seigneurs exerçant droit de justice sur La Cassagne sont désignés sous le nom des « héritiers de Monsieur le Marquis de Saint-Chamans d’Hautefort ».

Après 1789 on retrouve sur la liste des émigrés Armand La Rochefoucauld comte de Cousages (1767-1830) seigneur de La Cassagne et en 1796 le domaine et la maison appartenant à ce noble en fuite, sont vendus comme bien national par le tribunal de Sarlat, à Jean Boissarie pour son fils Jacques Boissarie, le vendeur est « Couzage émigré ».

Jacques Boissarie (1775-1844) sera maire jusqu’en 1832.

La planche n° 23 de la carte de Belleyme révèle qu’à cette période, le site du château était entièrement environné de vignes, ce que confirme encore le cadastre ancien en 1825 : le colombier circulaire est situé au milieu d’une vaste parcelle plantée de ceps.

En 1820 il va acquérir d’autres terres de Monsieur de la Rochefoucauld comte de Cousages.

Le château et son domaine avec la grange dîmière restent la propriété des Boissarie jusque dans les années 1930.

Depuis la seconde moitié du XXe siècle le château magnifiquement restauré par son actuel propriétaire est une propriété privée.

photos Bernard Séris

Archives transmises par le propriétaire -

SHAP tome 5 Lespinasse t26

fonds de Carbonnières 2 E1836.

 



les vestiges du château d’origine restauré au XVIe siècle et en haut on aperçoit le nouveau château du XVIIIe siècle.

La seule tour de flanquement de la plateforme subsistante présente un orifice de tir pour armes à feu qui pourrait remonter à la seconde moitié du XVIe siècle.




la cave aux souterrains (bouchés).


la cave voûtée en plein-cintre située sous le bâtiment principal actuel comprend la partie inférieure d’un escalier à vis portant noyau et contremarches délardées pouvant dater du tournant du XVIe siècle.

l’église dans le bourg - Église Saint-Barthélemy du prieuré du XIIe dépendant de l’abbaye de Saint-Amand de Coly.




Le pigeonnier XVe du château de La Caussade

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