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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de la Tour Blanche en Périgord et sa vieille ville médiévale -

Dernière mise à jour : 7 avr.

Un village qui s’appelle La Tour Blanche-Cercles, à 35 km au nord- ouest de Périgueux et 15 km de Brantôme, déjà par son nom, semble une promesse.

Dés l’entrée du village, les ruines magistrales du château de la Tour Blanche du XIIe siècle, dominent le village à l’est en culminant à 150 m. Il ne reste du château fort qu'une grande tour carrée érigée en pierre blanche, un mur de courtine et une tour secondaire bâtis sur une motte remplaçant vraisemblablement un fortin en bois.

La butte artificielle est entourée d’un large fossé, alimenté par le ruisseau la Julie dit de Buffebale.

Un pont-levis, aujourd’hui disparu, assurait l’accès au bourg depuis l’ouest. La ville étant située au carrefour des deux routes importantes de Périgueux à Angoulême et de Limoges à Bordeaux dites « la diagonale d’Aquitaine », des faubourgs se développèrent en dehors des remparts. Quatre portes permettaient de pénétrer dans le bourg, la porte de Limoges à l’est, la porte du Cheval Blanc à l’ouest, la porte du Marché Dieu au nord et la porte de Périgueux au Sud. Foires et marchés, moulins et fours banaux, carrières et garennes, et même une léproserie y sont attestés.

Le château fort dominé par sa tour maîtresse présentait une enceinte percée d’une porte côté occidental et trois tours carrées angulaires. Une seule subsiste, située dans l’angle ouest, elle conserve une échauguette du XVIIe reliée extérieurement à la tour maîtresse par une courtine où on voit encore les corbeaux à triple consoles des mâchicoulis.

Aujourd’hui éventrée la tour principale ou donjon possède des vestiges de contreforts plats percés reliés par des arcatures gothiques.

Aux XIIe et XIII siècles est cité le « Castri de Turre » ou « Turris alba » et les seigneurs de la Tour depuis Adhémar de la Tour, Évêque de Périgueux (1187), y exercèrent leur puissance de 1100 à 1370. Autres célèbres seigneurs de la Tour, le troubadour Guillaume de la Tour qui rencontrera le succès en Italie vers 1250 et Itier de la Tour qui partira aux croisades avec Saint-Louis de 1249 à 1254. La Chatellenie s’étendait entre la Dronne au Sud et la Lizonne au nord et à l’est jusqu’à Mareuil.

De 1370 à 1701, transformée en baronnie, la Tour-Blanche reviendra aux Bourdeille.

Ensuite elle passera aux Sainte-Maure de 1701 à 1731 et enfin aux La Brousse de Verteillac de 1731 à la Révolution.


Guerre de cent ans (1337-1453)

Vers 1350, la Tour-Blanche sera assiégée et occupée plusieurs dizaines d’années par les garnisons anglaises ou des seigneurs français pour le compte des anglais, puis repris par Du Guesclin en 1376. Archambaud de Bourdeille , dépouillé par les anglais de tous ses biens à Bourdeilles, sera réintégré et deviendra propriétaire des terres de la Tour-Blanche. Son fils, Arnaud, sera le premier à porter le titre de seigneur de la Tour-Blanche. Les seigneurs de Bourdeille resteront barons de la Tour-Blanche jusqu’en 1701. Pierre de Bourdeille (1540-1614), abbé de Brantôme considérera que ce château était sa troisième maison, avec Bourdeille et Saint-Crépin de Richemont.


Les Guerres de Religion (1562-1597).

En 1569, l’église Saint-Sébastien située dans le bourg au pied du château, sera incendiée. Les guerres de religion en Périgord vont être encore plus sanglantes que les guerres contre les anglais, au détriment de la paysannerie qui subira en plus, la famine, la peste. Le siège de 1652 durant la Fronde , sera fatale au Château.

En 1738, la seigneurie de la Tour-Blanche passera à Thibaut de la Brousse, chevalier, comte et marquis de Verteillac, baron de la Tour-Blanche, gouverneur et sénéchal du Périgord. Le château sera confisqué et vendu comme bien national en 1794 à plusieurs habitants de la ville.

Le logis remanié à la Renaissance et au XVIIe sera finalement détruit au XIXe pour être remplacé par une demeure à un étage et combles. De belles caves voûtées avec silos existent toujours.

Sur le point d’être démoli en 1906, c’est grâce à son classement le 20 novembre 1906 que le château de la Tour-Blanche sera au contraire restauré de 1907 à 1909.

En 1970, l’intérieur de la tour maîtresse a brûlé et dans la nuit du 11 au 12 octobre 2015 un incendie a détruit la partie habitée, faisant un mort.

il a été racheté en 2017 par un homme d’affaires allemand, tombé sous le charme de cette forteresse, qui envisage de la restaurer sur une dizaine d’années, la Tour-Blanche pourrait bien reprendre sa place dans le patrimoine médiéval périgourdin.

photos 1 - 2 et 3 - Huguette Lheraud (avec son autorisation) -








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