Érigé au cœur d'un parc de 23 hectares, le château de Monboucher a été bâti au XVIle siècle par le baron de Fontvieille.
Le château, qui dépendait de la châtellenie de Montcuq, en incorporant un donjon carré plus ancien, une échauguette sur corbeaux à l’angle ainsi que des douves semble faire remonter
son histoire au XVe.
C’est un type de château du plus pur style classique, vaste corps de logis à deux niveaux, calé entre des pavillons. Les proportions sont parfaites avec un matériau et des détails sagement traités. Une corniche à modillon souligne le toit brisé à la Mansart. A l’orée de la Révolution, le seigneur du lieu se titrait baron de Fontvieille et ajoutait baron de Montcuq, alors que du château de ce nom ne restait plus une pierre depuis des siècles. En 1744 on parlait de la « Maison Noble de Monboucher ».
Début XIXe l’Empire a quelque peu retouché sa façade. La chapelle, proche du château, date du XVIIe siècle ; c’est une chapelle carrée, très simple, comme en possédaient tant de châteaux du Périgord. Un propriétaire insouciant lui a fait perdre ses lambris qui accompagnaient un retable baroque rustique.
L’histoire aurait pu rester sur la famille des Galibert et la commercialisation d’une production de Bergerac rouge et encore l’information de la présence d’un haras pour chevaux de trot dans les années 70 pour finir inhabité pendant plus de dix ans, sans la passation du domaine à un couple lui avocat international et son épouse exerçant un métier d’art, qui ont réussi le partage du château en s’investissant sans compter pour transformer durant près de dix ans, une demeure d'époque classique en résidence de luxe née d’un rêve original : y créer un « club de co-châtelains » Clé en main.
Une rénovation exigeante a redonné tout son lustre à ce château composé d'un vaste corps de logis encadré par deux pavillons, d'une orangerie et d'une longère. Toutes ces parties ont été restaurées avec raffinement, en tirant parti de leur potentiel architectural pour y aménager trois maisons duplex, deux villas indépendantes aux volumes généreux - dont l'une avec sa piscine privée - et une dizaine d'appartements de standing.
La particularité du projet tient aussi à des espaces partagés, tels une bibliothèque et une cuisine digne des grands chefs. On imagine les soirées autour du piano dans le grand salon, une dégustation de grands crus sortis des caves du château - qui a d'ailleurs créé sa propre cuvée, un tea time au bord de la piscine ou à l'ombre des cèdres du Liban pluri-centenaires. Un chemin de promenade de trois kilomètres et un verger agrémentent également le parc. Tandis que sous le château, une vaste salle de réception accueillera des événements privés.
inscription par arrêté du 12 octobre 1948 - En totalité le domaine du château comprenant les dépendances et bâtiments agricoles, à l'exception des hangars situés à l'extrémité Est, et inscription par arrêté du 23 juillet 2012 du parc avec ses terrasses et ses deux ponts, les fabriques et les dispositifs hydrauliques ainsi que l'allée d'arrivée au château.
Ref La vie de château servie sur un plateau
Avr 21, 2022
photo DR