La chartreuse de Monbrun se situe en Bergeracois à moins de 2km du hameau de Verdon.
En 1737 François-de-Paul de Valette seigneur de Monbrun, achète une maison noble en ruines au lieu-dit « la Beauradou » et les travaux d‘édification d’une chartreuse commenceront en 1765. Son fils Isaac-Jacques de La Valette Monbrun les poursuivra à partir de 1775.
Ce sera une maison de maître implantée au sein d’une importante propriété viticole d’appellation Bergerac profitant jusque dans les années 1950 de la bonne réputation du vin du château de Lanquais dont les vignes touchaient celles de Monbrun.
Une rangée de 10 chênes-liège vieux de plus de 200 ans, le chai dans la cour et sous la maison, deux grandes caves voûtées, l’une pour le vin blanc, avec en 1903 une production de 20 tonneaux et l’autre pour le vin rouge qui rendait à la même époque une soixantaine de tonneaux en restent le témoignage.
Monbrun est l’une des rares chartreuses du Périgord présentant cinq corps de bâtiments en ligne, qui donnera un volume complexe couvert par huit pans de toiture différents.
À l’ouest la façade principale de style néo-classique, se compose d’un logis barlong sans étage avec un pavillon central dont les toits sont percés par trois lucarnes à fronton triangulaire. Les deux pavillons latéraux sont différents. le pavillon Sud est surmonté d’un étage et trois travées dont deux sont de fausses fenêtres au droit des murs de refend. Celui du Nord fait régner sa corniche et son faîtage avec ceux de la chartreuse. Une balustrade très basse rejoint ces deux pavillons délimitant une terrasse dont deux sphinges gardent le passage.
Dans l’esprit des maisons romaines Monbrun déroule le quadrilatère de ses bâtiments autour d’une cour intérieure à laquelle on accède par un portail. Le puits profond de 18 mètres est creusé en 1776 avec une margelle abritée par une charpente à quatre eaux et une couverture de tuiles. Deux longues branches de dépendances, occuperont les deux côtés de la cour et en 1777 le jardin de la Figuerie sera planté.
De 1790 à 1847 Jean-Symphorien de La Valette va parfaire l’œuvre de ses grand-père et père et fera que la chartreuse elle-même pourra être rapportée au ler Empire tout comme la chapelle.
En 1796 les sphinges sont peintes. C’est Jean-Symphorien qui en 1797 sera à l’origine du portail de la cour et de l’agrandissement du vivier. La roue du puits en 1800 toujours en place aujourd’hui sera son œuvre avec l’établissement et l’amélioration des communs, qui se terminera par la construction de la chapelle en 1836, jouxtant angle à angle le pavillon à étage.
De 1847 à 1945 - Benoni prendra la suite de Jean-Symphorien son père jusqu’en 1888 puis Amédée de La Valette de Monbrun et son épouse Suzanne de Gironde.
En 1945 Jeanne de La Loge d’Ausson (née de Laborde Noguès) est adoptée par ses oncle et tante de La Valette Monbrun.
En 1991 le fils de Jeanne, Hubert de La Loge d’Ausson lui succédera et depuis 2004 son fils François et sa famille en sont les actuels propriétaires.
Bibliographie - Le Périgord des Charteuses - JM. Belingard - D, Audrerie et É. Du Chazaud - D Ed, Pilote 24
Document transmis par l’actuel propriétaire.
photo DR
entrée avec une des sphinges
la cour intérieure avec son puits et sa roue.
la chapelle domestique
le vivier
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