Le château de Monrecour fut bâti au sortir de la guerre de cent ans, par les seigneurs de Beynac, désireux de résider dans une demeure plus agréable que la forteresse militaire de Beynac éloignée d'à peine deux kilomètres et qui deviendra le lieu de résidence des cadets et des filles de Beynac… Monrecour faisait partie des quatre domaines agricoles qui fournissaient le château de Beynac. Le château de Monrecour, au centre d’une vaste exploitation agricole (d’où son nom : le recours alimentaire).
A partir du XVIIe siècle et jusqu’à la révolution, ce sont les fermiers en charge du domaine agricole qui l’occuperont.
A la fin du XVIIIe siècle. La famille aristocratique des Mirandol chassée de leur château de Pėchaud à Castelnaud-la-Chapelle va s’installer à Monrecour et réaménagera le château qualifié en 1789 de « très antique ».
En 1854 le domaine devient la propriété de la famille républicaine des Escande. Leur fils Georges, député et maire de Saint-Cyprien va épouser en 1884 Marie-Berthe Sécrestat, riche héritière dont les parents possèdent le château de Lardimalie à Saint-Pierre-de Chignac et qui ont construit un empire autour du négoce et des inventions de Jules-Honoré Sécrestat dans le domaine viticole.
En 1912 la restauration totale du domaine de Monrecour va suivre, dans le style néo-Renaissance. La famille Escande va acquérir des éléments de boiseries du XVIIIe siècle provenant de la chapelle du monastère des chartreux de Vauclaire érigé au XIVe siècle à Montpon-Ménesterol et confisquée en 1905 au moment de la séparation de l’Église et de l’Etat. Ces boiseries ornent le grand salon du ler étage de Monrecour.
Leur fille Julie Escande épousera en 1908 Pierre-François-Robert David député et maire de Saint-Vincent-de-Cosse. Leurs descendants seront propriétaires du château jusqu’en 1998.
Il sera ensuite transformé en hôtel et repris dans cette même fonction en 2016 par de nouveaux propriétaires originaires de Beynac, qui veillent sur son histoire.
photos DR
Comments