A la Fin du VIIIe siécle, le château porte le nom de « Fief des Peytavis » possession des abbés poitevins.
En effet, Roger Comte de Limoges et son épouse Euphrate ont légué le château le 19 mai 785 par testament, aux moines de l’Abbaye de Charroux, pour y créer un monastère.
Une tradition veut que Richard Cœur de Lion y fut blessé en 1199 en assiégeant Nontron et ce serait des suites de ses blessures qu’il serait décédé à son camp devant Chalus (1)
En 1258 le château est cédé aux vicomtes de Limoges qui deviennent leurs seigneurs suzerains.
En 1600 Henri IV le vend à la maison de Collonges-Pompadour.
Deux incendies l’un en1672 et l’autre en 1713 amèneront à réédifier le château.
Le château de Nontron tel que vous le voyez, date du XVIIIe siècle. il a été bâti en 1768 sur l’ancien château fort par Jean-Charles de Lavie président du parlement de Bordeaux. C’est son fils Paul-Marie Arnaud de Lavie qui le cède au comte Louis-Gabriel de la Ramière qui lui-même le vend à Jean-Baptiste de Mazerat dernier juge sénéchal de Nontron avant la Révolution.
Cette vaste demeure du XVIIIe siècle, bâtie sur des salles voûtées du VIIIe siècle´présente un avant-corps central en saillie, avec pilastres géants soutenant un fronton triangulaire orné au centre d’un cartouche portant le « M » des Mazerat. Son toit à la Mansart en ardoises, avec de larges lucarnes et œils de Boeuf lui confère l’élégance des grandes demeures. La terrasse de l’annexe avec balustrade complète cette impression. Les parquets XVIIIe siècle dits «à la Versailles », témoignent du faste voulu par les propriétaires les familles Mazerat et Lagorsse (soeur de Jean-Baptiste). Incendié en 1850 il sera restauré.
Au milieu des années 1970 Marie-Camille de Monneron l’achète et y vit avec sa mère collectionneuse de somptueuses poupées. Elle y ouvre un musée dédié aux jouets anciens.
Depuis 1984 c’est la commune de Nontron qui en est propriétaire.
Les façades est et ouest sont identiques. Son parc en terrasse au pied du château constitue de nos jours, un lieu incontournable, d’autant que la reconversion du château en Pôle Expérimental des Métiers d’Art (PEMA) en valorisant les métiers d’art, donne un focus sur le Périgord Vert et sur le Parc naturel régional Perigord-Limousin.
Vous parler de Nontron sans évoquer la Coutellerie, ne paraît pas possible –
L’existence de la forge est attestée dès 1653. Les paysans travaillaient aux champs l’été et l’hiver aux forges pour produire les canons de l’arsenal de Rochefort, car en 1691 Louis XIV est en guerre et a grand besoin de bouches à feu.
La « Coutellerie Nontronnaise » a été créée en 1928.
Alphonse Chaperon, garagiste à Nontron, s'en porte acquéreur en 1931. Son fils Gérard tiendra les rênes de la coutellerie Artisanale de Nontron de 1943 à 1986, année de son rachat par la Sté Bernard Faye qui la vendra à son tour à la Forge de Laguiole en 1992. aujourd’hui l’acier provient de Bonpertuis en Isère, forgé à Laguiole, les couteaux sont montés à Nontron sur les manches usinés sur place.
(1)…
Il est cependant établi que Richard donna l’ordre d’assiéger le château de Nontron, mais n’y assista pas lui-même…
Richard Cœur de Lion est l’un des rois anglais, duc de Normandie, duc d’Aquitaine, comte de Poitiers, comte du Maine et Comte d’Anjou de 1189 à sa mort en 1199, connu de l’histoire comme étant ouvertement français. Il ne vécu que trois mois en Angleterre au cours des quarante et une années de sa courte vie en ayant réussi à maintenir l’unité de l’empire Plantagenêt face au roi de France Philippe-Auguste.
Le 23 mars il assiège le château de Châlus-Chabrol, le 26 il est atteint par un carreau d’arbalète, le 9 avril 1199 après 11jours d’agonie, il meurt veillé par sa mère Aliénor d’Aquitaine devant la cheminée de la grande aula. Ses entrailles reposent maintenant au sein de l.’église anciennement appelée Notre-Dame du Haut-Châlus. Son gisant est à l’Abbaye de Fontevraud avec celui de son père Henri II Plantagenêt. Pour Aliénor l’abbaye de Fontevraud doit désormais devenir aux Plantagenêt ce que la basilique Saint Denis est aux Capétiens : une nécropole royale. Avant sa mort en 1204 la reine avait commandé des gisants polychromes en tuffeau.
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