La Terre de Saint-Laurent-sur-Manoire était aux Saint-Astier.
Issus de Geoffroy ler, son fils Hélie ler ont deux fils qui vont assurer la lignée. L’aîné Geoffroy II (1085-1135) épousera Pétronille de Gimel et de cette union descendront jusqu’au XVIIIe siècle les branches des Sauveterre en Agenais ainsi que des Bories d’Antonne.
Pons de Marqueyssac acquiert le 15 mars 1497 d’Alain d’Albret et de Jean roi de Navarre, les paroisses de Saint-Pantaly, Saint-Pardoux, Sainte-Eulalie et Brouchaud dont il formera la terre de Marqueyssac d’Ans.
Jeanne de Marqueyssac (1587 - 1643) dont les parents sont Raymond de Marqueyssac et Gabrielle d’Abzac, avait épousé en 1605 Henri de Saint-Astier (1575-1608) seigneur des Bories, de qui elle eut deux fils Jean V et Jean-Jacques. En 1610 elle s’unira à François-Louis de Lostanges (1580-av 1618) chevalier, baron de Béduer et aura Galiotte et Jean-Louis de Lostanges de Saint-Alvère.
En 1618, elle épouse en troisième noce, René d’Hautefort de Vaudre à qui elle apporte le château de Saint-Pantaly et le bourg de la Boissière d’Ans.
Ils auront huit enfants, dont François de Hautefort d’Ajat (1627-1718) qui va constituer un réseau de maîtres de forges de l’Est et du Sud du Périgord. C’est à la forge d’Ans que seront fondus des canons destinés à la marine royale.
C’est au XVIIe siècle que la famille de Marqueyssac fait construire la gentilhommière de Saint-Laurent-sur-Manoire, à l'emplacement de l'ancien domaine de campagne.
Ce manoir de style classique est cerné de deux pavillons aux toits pointus et ouvre sur un parc. Le corps de logis, rectangulaire, se dresse sur un étage coiffé d’une toiture mansardée. Les fenêtres ouvrant la toiture couverte d’ardoise, sont dotées de frontons ornés d’une coquille Saint-Jacques. Les murs sont élevés en moellon, les chaînages d’angle étant appareillé.
Bernard de Hautefort, fils de François, va devoir céder la forge d’Ans en 1738 à un ancien camarade de régiment Louis Chapon du Bâtiment qui lui réclame une créance. Cette créance sera revendue à Jean Bertin maître de forges, qui a pour fils Henri Léonard Jean Baptiste (ministre de Louis XV et Louis XVI). Jean Bertin avec la famille Bodin vont devenir propriétaires du fief de Saint-Laurent-sur-Manoire en même temps que des droits seigneuriaux qui y sont attachés.
Au XIXe siècle, Pierre Joseph de Marqueyssac 1807-1869 épouse en 1855 Louise Marie de Royère (1827-1872). Leurs quatre enfants y naîtront.
Leur fille Marie Jeanne Louise de Marqueyssac (1859-1888) en épousant le 12 avril 1882 Jean Baptiste Jacques Joseph « Roger » de Lespinasse de Peybère, lui amènera le domaine.
La deuxième tour d'angle sera construite en 1860.
Le domaine change de mains à plusieurs reprises pour aboutir, en 1927, dans le patrimoine de Pierre de Toucheboeuf-Beaumont.
La ville du Bourget (Seine Saint-Denis) en fait l'acquisition en 1948 pour y installer sa colonie de vacances.
En octobre 1991, la commune historique de Saint-Laurent-sur-Manoire rachète le château et ses dépendances pour y installer, en 1995, ses services (mairie, cantine, classes d'école..
Le 1er étage, à l’exception de la salle des mariages, accueillait jusqu’en 2013, le musée Roland Dumas (1922-2024) qui fut conseiller municipal de Saint-Laurent-sur-Manoire. Le musée présentait les objets offerts par les chefs d’états étrangers à l’ancien ministre des affaires étrangères et des relations extérieures de François Mitterand.
Sources -
- Boulazac Isle Manoire n° 10 - juillet 2018
association « Les Amis de Marqueyssac »
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