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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de Frugie à Saint-Pierre-de-Frugie en Périgord vert

Dernière mise à jour : 13 déc. 2023


Le repaire noble de Frugie appartenait aux seigneurs de Lambertie depuis le XIIe siècle, et était l’une des treize places protégeant les « frontières » instables séparant les Valois des Plantagenêts. Il est agrandi en place défensive vers 1370.

François de Lambertie (1530-1612), va vendre le château de Frugie en 1585 à Jacques Arlot né en 1552 seigneur de Frugie qui a épousé en 1580 Madeleine Chapelle de Jumilhac devenant la branche aînée et à Antoine Arlot né en 1560 seigneur de Firbeix qui a épousé en 1581 Marie Chapelle de Jumilhac.

En 1589, la Ligue s'empare de Frugie, repris en 1592 par la garnison de Saint-Yrieix mais les ligueurs pillent le village avant de se retirer et le château est brûlé. Dans une enceinte avec cinq tours circulaires et une douve se trouvait le premier château du XVe, gardant une ossature extérieure médiévale en pierre, ainsi qu'une chapelle appelée Notre-Dame-de-la-Pitié. Au-dessus de la porte d'entrée, un bas-relief représente en saillie la Sainte-Vierge tenant sur ses genoux Notre-Seigneur après la descente de La Croix (À la Révolution, la vierge est décapitée et Jean Arlot, prêtre de Frugie et membre de la famille est déporté en vertu d'arrêtés des comités de la Convention).

Grace à sa considérable fortune, Jacques Arlot reconstruit et agrandit le château en 1600. Avec quatre tours d'angle presque symétriques, le château garde son allure militaire, même si les nouveaux pavillons sont décorés en partie de calcaire afin d'adoucir la sévérité des murs en schiste qui prédominent.

Les frères Arlot (décédés tous les deux en 1607), puis leurs descendants vont continuer à administrer leurs biens en indivis et accroîtront ainsi considérablement leur fortune. Situé au centre d'une région d'élevage et de polyculture, le bourg était autrefois un lieu de foire et marchés. Pour que cette vocation marchande soit durable, le roi permit de construire halle, bancs et étals. En 1617, le roi octroye à Antoine II, la charge de gentilhomme de la Chambre du Roi, en échange d’une dette importante contractée par Henri IV à son père et jamais honorée.

Les Arlot vont accumuler les châteaux et les forges au fil du temps. Au château de Frugie, acheté en 1585, ils ont ajouté en 1599, La Roche et La Valouse, en 1600 le château de Courbefy en association avec Antoine Chapelle, seigneur de Jumilhac et Léon de Planeau, seigneur de Viellecour, en 1606, La Mousnerie, en 1612, Saint-Saud, en 1664, Cumond, en 1689, Firbeix, La Barde, La Meynardie et la Mothe.

Les forges resteront l’affaire de la famille Arlot puisque Jean Arlot, fils d'Antoine, avait épousé en 1604 Gabrielle de Lambertie, liée à la forge de Lambertie.

En 1677, Antoine Arlot, marquis de la Coussière, épousera en secondes noces Jeanne-Antoinette de Toucheboeuf dont la famille possède la forge de Bugue. Vers 1678, les cousins Arlot regrouperont les forges de La Valade et Romain. En 1741, Jacques Arlot de la Roque épouse Marie-Thérèse de Hautefort qui était propriétaire de la forge d'Ans. Vers 1754, les forges de Lamaque et celle voisine de La Bucherie seront aussi regroupées.

En 1754, la branche Arlot, seigneurs de Frugie, s'éteint quand les deux fils de Jean-Jacques Arlot (1673-1731) sont tous deux tués en service, sans descendance.

Au cours des quatre siècles où les Arlot possédèrent la seigneurie de Frugie, ils développèrent sa vocation marchande tout en assurant la sécurité et en facilitant l'exercice de la religion catholique aux habitants. On comprend que les édiles locaux choisirent de leur marquer leur reconnaissance en faisant de leur blason celui de la ville.

Le château et ses ruines, ont été inscrites à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du 21 mars 1968.


La partie intacte construite en 1600 qui était à l’origine celle du pe

porte de style L XIII



Chapelle

Le château de Frugie avait une chapelle appelée Notre-Dame-de-la-Pitié Au-dessus de la porte d'entrée il y a un bas-relief représentant en saillie la Sainte-Vierge tenant sur ses

genoux Nôtre-Seigneur après la descente de la croix.

La chapelle fut fortement endommagée pendant la Révolution comme en témoigne la décapitation de la vierge. Jean Arlot, prêtre de Frugie et membre de la famille

propriétaire du château, fut condamné à la déportation et à la réclusion étant insermenté aux lois de 1790 et 1792 en vertu d'arrêtés des comités de la Convention.

Vestige du chateau construit en 1600 avec La Chapelle à gauche.



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