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Le château de Salignac-Eyvigues en Périgord noir

Photo du rédacteur: Glady de BrégeotGlady de Brégeot

Dernière mise à jour : 11 mars

Geoffroy de Salignac, né vers 970 (fils de Atton de Salignac, de la branche ainée, les Salignac de la Mothe-Fénelon dont est issu l’illustre Fénelon sont de la branche cadette), fera allégeance aux évêques de Limoges. Il aménagera la motte, constitué de grottes peuplées depuis la préhistoire, en la surmontant d’un donjon à contreforts et d’un logis en bois dominant le vallon qui descend vers la Borrèze.

La première mention connue du « castrum de Salagnac » en 1040 se trouve dans les chroniques de l’abbaye de Saint-Foy de Conques. Outre la seigneurie de Salignac, Geoffroy de Salignac est également possesseur d’autres seigneuries dans les années 1000.

Du XIIe jusqu’au XVe siècle, le castrum devient une importante co-seigneurie qui rend hommage à Marguerite de Turenne. Au XIIIe siècle, un ensemble donjon-logis relié par une courtine au premier donjon est édifié. Au cours du XIV siècle, une troisième tour, la plus imposante, dite « la tour Saint-Martial » est érigée.

Pendant la guerre de cent ans, le château subit de nombreuses destructions tant de la part des Anglais que des Français.

Dès 1404, les Salignac suivent le parti du roi de France avec Raymond, premier baron et sénéchal du Quercy et du Périgord en 1450.

Son fils, Antoine de Salignac, sera le seigneur du château de 1460 à 1498, sénéchal du Périgord en 1470, conseiller et chambellan du roi Charles VIII, gouverneur du Limousin et du Périgord pour le roi de Navarre Jean d’Albret. Il entreprend de gros travaux vers 1480 et agrandit le bâtiment en y accolant la façade actuelle, encadrée de la tour d’escalier et d’une tour ronde. Une terrasse faisant fonction de tour d’artillerie est également établie à la fin du XVe siècle, à l’angle nord-est. Une galerie souterraine construite dans sa masse permet d’accéder à une poterne à la base de la muraille. Des canonnières à étranglement percent les murs donnant vers le sud et l’est, à chaque retour d’angle du souterrain.

Bertrand de Salignac n’ayant eu que des filles de ses deux mariages, la seigneurie des Gontaut-Salagnac (ou Salignac) est fondée en 1545, lors du mariage de Jeanne de Salignac avec Armand de Gontaut, seigneur de Madaillan. Sa sœur Françoise de Salignac épouse, quant à elle, François de Gontaut-Biron, seigneur de Bannes, frère d’Armand. Faute de postérité, la seigneurie de Salignac est vendue, en 1653, à la famille de Montmège de Pelvézy par Jacques II de Gontaut-Biron. L’édifice sera modifié à la suite de l’effondrement de la tour Saint-Martial qui emporte la chapelle se trouvant à son pied, portée par un porche à 4 piliers. Peu après, un toit plat en tuile sera mis en place pour préserver le bâti.  

En 1720, les Montmège de Pelvézy vendent Salignac aux Noailles.

A la Révolution, les archives couvrant les années 1650 à 1789 sont brûlés et le château est vendu à plusieurs familles.

Il n’est plus habité à la fin du XIXe siècle mais sert de moulin à huile.

Il est racheté, en 1910, par la famille Salignac-Fénelon qui entreprend d’importantes restaurations, arasant une grande partie des ruines pour créer 3 niveaux de terrasses et un jardin.  

Fermé au public durant des décennies, il est racheté, en 2006, par les actuels propriétaires, qui continuent, par leurs recherches à compléter l’histoire du château et effectuent un travail colossal de remise en état des intérieurs et des extérieurs.

Depuis 2021, durant la saison estivale, le château ouvre ses portes pour présenter les travaux de restauration en cours et à venir. Des reconstitutions médiévales très appréciées y sont ponctuellement programmées.

Le château est inscrit aux monuments historiques depuis 1969.

 





la haute tour rectangulaire à gauche est adossée au logis flanqué à son extrémite de deux tours (l’une ronde, l’autre semi-circulaire desservant l’escalier à vis desservant les étages).

Sur le côté sud de la tour d’escalier, existent les ruines de deux chapelles superposées.

Au niveau inférieur la chapelle romane conserve sa voûte en berceau. Au niveau de la terrasse supérieure existe une seconde chapelle avec deux arcs aveugles de l’abside. A droite, la muraille inférieure enferme un bastion percé de meurtrières.


Blason - d’ors à trois bandes de sinople





 
 
 

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