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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de Campagne - Périgord noir

Dernière mise à jour : 27 mars

La commune de Campagne n’est pas loin du Bugue en Dordogne.

Dans la vallée de la Vézère au pied d’une falaise haute de 150 m, se tient dans un grand parc à l’anglaise de 6 hectares qui donne sur un bois de 337 hectares, le château de Campagne qui est en partie, entouré d’une douve.

Il est presque trop « parfait »… comment imaginer une histoire médiévale en le contemplant ?…

Le château actuel est le résultat de sa reconstruction ordonnée par Charles VII entre 1435 et 1470 et des importantes restaurations du XIXeme suivies par celles de 2008 à 2014.

Revenons sur son histoire - la première seigneurie de Campagne est citée vers l’an 1100 (la première cloche de La Chapelle du château date de l’an 1111).

À cette époque Élie et Ebles de Campagne seraient les bâtisseurs du château qui sera transformé en deux châteaux mitoyens en coseigneurerie dirigée par 4, puis par 2 coseigneurs et ce durant 500 ans.

Le château fut possession des archevêques de Bordeaux et que Jean de Beaufort s’en empara en 1405 « pour l’Anglais ». En 1432, récupéré par la couronne de France, il est rasé sur ordre du roi Charles VII.

Entre 1435 et 1470, deux nouveaux propriétaires feront édifier deux nouveaux logis dont une partie subsiste en élévation.

En 1756, David de la Borie de Campagne rachète les parts des autres seigneurs et réunit le domaine. Son fils Géraud fera rassembler les deux bâtiments, refaire toitures et fenêtres donnant au château une apparence unifiée et classique.

Au XIXe siècle le marquis Raoul de la Borie de Campagne (1821-1882) entreprend un chantier qui durera 30 ans et changera la silhouette de l’édifice en ajoutant tourelles, créneaux et loggia, dans un style médiéval d’inspiration vénitienne.

Raoul de la Borie de Campagne est l’initiateur des aménagements hydrauliques et paysagés pour l’agrément du parc réalisé par un pépiniériste bordelais du nom homonyme de Jean-Jacques Rousseau. De 1860 à 1880 le château est rénové dans un style néo-gothique par l’architecte bordelais Alphonse Blaquière.

Le 14 février 1970, l’Etat, la sous-direction des Fouilles et Antiquités relevant du Ministère de la Culture, reçoit en legs le château, les communs et le parc attenant, de la part du dernier marquis Gérald de la Borie de Campagne sans descendance.

Une quarantaine d’années plus tard, l’état cédera le domaine au Département qui s’est attaché à le rénover et à le redoter de son parc.

Le joyau du village de Campagne est inscrit au titre des monuments historiques le 5 avril 2001 avec ses dépendances, son parc et ses clôtures. Depuis 2007, il est la propriété du département de la Dordogne qui y a installé les services administratifs du Pôle International de la Préhistoire (PIP).

Nota Bene - Raoul de la Borie de Campagne avait réalisé de belles découvertes archéologiques vers 1880 lors des modifications du château, trouvant des vestiges gallo-romains laissant imaginer que le premier castrum, remontait à cette époque. Ces vestiges sont également présents prés de la Vézère et de l’ancienne voie romaine menant à Vésunna. De nombreux sarcophages mérovingiens disséminés dans la commune renseignent sur la naissance des différents lieux-dits de la commune.

Le château n’est pas ouvert aux visiteurs, mais le parc avec d’énormes séquoias et des cèdres centenaires, un labyrinthe et un jardin de style médiéval incorporant herbes comestibles et médicinales, aux légumes, sont offerts à la visite. Ne ratez pas l’escalier des dames menant au pied de la falaise, lieu de fêtes fin XIXe et début XXe siécles. Depuis 2015 le site est classé « Réserve Biologique » sur une surface de 172 ha.

Le domaine est libre et ouvert de 10 h à 16 h en hiver, à 18 h en moyenne saison et 20 h en juillet et août. (Fermés en décembre, janvier et février sauf vacances scolaires).












la falaise haute de 150 m derrière le château -

intérieur de l’Eglise Saint-Jean-Baptiste du XIIe siècle - À 100 m du château.


L’escalier des Dames (à la descente)







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