Le château du Logis à Javerlhac-et-la-Chapelle Saint-Robert est situé sur la rive gauche du Bandiat à 100 m de la route départementale d’Angoulême à Nontron, et à 30 km de Brantôme.
En Périgord, le dix neuvième siècle a vu se construire les deux tiers des châteaux existants. Signe de réussite sociale, les notables eurent leurs châteaux ou les firent reconstruire à l’emplacement de châteaux plus anciens. L’arrivée du chemin de fer comptera dans cette émergence des châteaux de campagne.
À Javerlhac par exemple trois nouveaux châteaux seront édifiés. Le château de Jommelières de Louis-Victor Masse Manufacturier parisien sur le lieu même de la gentilhommière acquise et rasée en 1851. Le château du Logis a remplacé le Château de la Forge, revendu par la famille Bourdage et reconstruit de 1881 à 1892 par Jean Édouard Dolezon, riche propriétaire du grand magasin parisien « Aux Travailleurs », que son fils Charles conservera jusqu’en 1950. Enfin le château de Puymoger que Maître Desmarets, ancien bâtonnier des avocats de Paris, fait édifier à la fin du siècle.
Aujourd’hui, le château du Logis avec son parc de 4 ha et ses arbres rares, abrite les ruines des hauts fourneaux d’une forge royale du XVIe siècle qui vit son apogée sous Louis XV.
Les actuels propriétaires de ces lieux, tombés sous le charme de cet environnement, il y a une dizaine d’années ouvrent leur maison à la demande (réunions, mariages, escape game) qui dispose de possibilités d’hébergement.
Un peu d’histoire de cette forge de La Chapelle Saint-Robert : elle est mentionnée pour la première fois vers 1533, lorsqu’une demoiselle de Saint-Martin , épouse le seigneur de Beauvais.
Au 17eme siècle, le chevalier Léonard de Lambertie, propriétaire de la forge de l’Espinasse en Limousin épouse Marie de Fontlebon qui lui apporte la forge de La Chapelle Saint-Robert. Leur fils Charles reçoit en 1741 une commande de Versailles pour 151 canons.
Les forges de Ruelle (Charente) et de Javerlhac vont fournir l’Arsenal de Rochefort en canons de Marine.
En 1750, Blanchard de Sainte-Catherine loue la forge à son propriétaire du moment, le Comte de Roffignac.
300 ouvriers fondeurs et une foule de métiers travaillent à la forge, charbonniers, forgerons, charpentiers, ingénieurs ainsi que tout un monde de transporteurs-charretiers et le
fourmillement des tâcherons, que génère cette industrie.
Blanchard de Sainte-Catherine livre 253 canons de 1761 à 1765 et en 1772 à 49 ans, il meurt ruiné, certaines créances royales n’étant pas honorées, amenant l’arrêt complet de la forge en 1775.
La Révolution et l’Empire (1790 à 1807) la verront placée sous séquestre national.
La reprise de l’activité se fera en 1833 pour s’arrêter définitivement en 1870.
sublime reportage tellement interessant que j en oubl mes activite bravo
L'association pour la conservation de la forge oeuvre aujourd'hui pour partager ce lieu et est fière d'avoir retenu votre attention.
Merci pour cet article et de vous être intéressé à cet endroit chargé d'une histoire industrielle méconnue.
Très intéressant, un lieu et une histoire trop méconnus et qui mériteraient d'être beaucoup plus mis en avant ! Merci Glady de nous la faire partager... et d'avoir agrémenté tout cela avec de très belles photos ! 😉