Au XVIe siécle Le Perrou primitif appartient aux Fayolle, chevaliers poitevins parvenus en Périgord en 1483.
Dès le XVème siècle, les titres font mention du fief de Perrou qui mouvait à la foi hommage des seigneurs de Rouillac et de Gardonne
En 1588, Jeanne de Fayolle apporte cette terre à la famille de Brianson par son mariage avec Arnaud de Brianson écuyer descendant d’Arnaud Foucaut seigneur de Brianson. Jeanne décède sans enfant en 1594 et en 1619 son époux se marie en seconde noce avec sa voisine Jeanne d’Alba. Ils lèguent Le Perrou à leur petit- fils Jean de Brianson marié en 1649 à Marguerite de Pinaud de Galmoux qui feront édifier la chartreuse actuelle en pleine période d’insécurité de la Fronde, au sommet du plateau de Rouillac, dominant la large plaine de Gardonne et de Lamonzie-Saint-Martin.
Bâtie sous le règne de Louis XIII, cette noble le demeure se fait remarquer par ses hautes toitures. Son corps central à un niveau fait face au fond de la cour au grand portail de l’entrée et est accosté de deux pavillons faisant seulement saillie sur la façade postérieure. Ils se prolongent sur l’angle par deux longues ailes de communs qui viennent achever de part et d’autre de la grille d’entrée, les deux pavillons un peu plus hauts, avec des toitures droites qui seraient les seuls à avoir échappé à une totale refonte au XIXe siècle. Leurs toits indépendants trahissent une charpente plutôt XVIIe présentant de nombreuses interruptions de faîtage ; ces multiples extrémités s’ornent toutes de girouettes qui sont l’un des fleurons de la demeure. Au nombre de dix ces girouettes sont toutes fleurdelisées.
- Jean de Brianson verra sa succession assurée par l’un de ses petits-fils, Louis. Son arrière petit-fils Louis également devient propriétaire du domaine et se marie en 1748 avec Madeleine de Dijeon fille du seigneur de Monteton et d’Elizabeth de Ségur. en 1772 ils perdent leur fils aîné capitaine de grenadier et c’est François Léonard né en 1751 qui épouse en 1782 Marie-Marguetite de Roche du Pierraille qui prendra la suite avant d’émigrer pour rejoindre l’armée des Princes. Les femmes de la famille auront géré les biens, sauvant ainsi Le Perrou et les girouettes.
En 1829, Perrou est vendu par Numa second fils de François Léonard de Brianson, à son cousin germain François-Eléonor de Madaillan marié à Jeanne Gaussens. Les hautes toitures d’origine seront remplacées par des toits à la Mansart. De massifs pavillons flanquent aujourd’hui ses extrémités, et des lucarnes en pierre surmontées de frontons en demi-lune éclairent les parties hautes de la bâtisse.
Perrou est l’une des rares chartreuses à avoir conservé sa vocation viticole. La propriété qui produisait déjà fin XVIIe un vin réputé, produira à la fin du XIXe siècle 100 tonneaux d’un rouge corsé et 25 tonneaux d’un blanc doux.
La chartreuse est inscrite depuis le 9 décembre 1983 et les propriétaires actuels veillent sur elle, dans le respect de son histoire.
sources le Périgord des chartreuses JM Bélingard Pilote24
« Monographie sur le commune de Gageac et Rouillac 2014 Patrick Cheyreaud.
Geneanet.org - l’ancienne noblesse du Périgord - châteaux et Châtelets en pays vigneron J. Remix.
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