L’église romane Saint-Laurent (sanctus Laurentus) du XIIIe siécle qui jouxte le château Saint-Maurice était déjà la chapelle des seigneurs, lorsqu’en 1145 Renaud de Pons a rejoint la 2eme croisade.
Durant la guerre de Cent ans, le château est une défense avancée de la seigneurie de Bergerac. Bâti au débouché d'un petit vallon, le château était entouré de douves.
A la fin de la guerre de cent ans et à l’apparition de la Renaissance, des baies à meneaux vont éclairer la demeure, étroites au XVe siècle et plus larges au XVIe siècle. Le château Saint-Maurice est toujours à ces époques, un fief des Pons qui en possèdent de nombreux aux environs.
Un portail permet d’accéder par la cour ouverte du château, aux logis rebâtis aux XIVe et XVe siècles... L’un des logis a trois niveaux et s’appuie sur une tour de défense circulaire et l’autre logis n’a que deux niveaux. A l’angle sud-ouest, une tour analogue a disparu au XVIe siècle lors d’un réaménagement. Les logis sont soudés par une tour carrée d’escalier à vis, la plus large du Périgord, défendue par une meurtrière. Les toits sont en tuile. L’ensemble est couronné de mâchicoulis supportant un chemin de ronde sur corbeaux à trois redans, percé d’ouvertures carrées. Des archères cruciformes y sont encore.
Si le donjon carré subsiste, les remparts, les douves et le pont-levis de cette maison forte du haut moyen-âge ont depuis fort longtemps disparu.
Au XVIIIe siècle les Pons de Saint-Maurice s’en désintéressent, préférant leur château de Cazenave en Gironde. Ils en seront restés propriétaires jusqu’en 1920, soit durant sept siècles.
Entre 1816 et 1962, des ventes successives vont amener à la reconversion des lieux, en domaine agricole et à l’abandon du château qui perdra ses portes, fenêtres, cheminées et même ses parquets…
L’année 1962 va être celle du sauvetage par un couple de docteurs qui vient de quitter l’Algérie. Avec leurs trois enfants, ils vont consacrer leur vie à la restauration de ce château qui a conservé charpentes et toits grâce aux travaux fait en 1942 par le propriétaire de l’époque, Monsieur Eve qui va périr en déportation.
"Bâtons", est un clin d'œil aux bâtons des pèlerins du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle qui venaient profiter des bienfaits de son ruisseau, nommé Saint-Laurent puis Verdançon, qui était jugé miraculeux. Il aurait pour vertu de guérir les rhumatismes et de nombreux pèlerins en auraient bu … et auraient dit adieu à leurs béquilles. C'est ainsi que, tous les ans, à la Pentecôte, le village fête les "Bastonnades", la fête du bâton.
Aujourd’hui ce château qui doit tout à ces mécènes est une propriété privée.
Le château est inscrit partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du 22 mai 1974.
L’église romane XIII jouxtant le château -
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