A moins de 2 km au sud du Bourg de Brouchaud prés de Limeyrat, par temps de grosses pluies, un phénomène naturel, est offert à tous. Un puits anodin à la belle saison se transforme dès l’automne en puits artésien. Une puissante colonne d'eau constituée de milliers de litres d’eau, jaillit hors du sol en quelques minutes, faisant naître un ruisseau «le blâme ». Un petit ruisseau qui, en temps normal, reste alimenté par de multiples sources dans les environs en contrebas du puits de Bontemps
On peut considérer qu’il s’agit d’une résurgence naturelle. Une eau abondante qui, par des chemins que l'on ignore, se regroupe, se condense et finit par se mettre en pression pour ressortir à cet endroit précis. On présume que plusieurs cours d'eau alentours qui disparaissent dans les sous-sols trouvent là un point de convergence.
Cela donne envie d’en savoir un peu plus sur ces puits artésiens…
Le plus ancien puits foré remonte, dit-on, à 1126. Il est situé à Lilliers (Pas-de-Calais), dans le vieux couvent des Chartreux. Les sondages se pratiquent dans l’Artois avec une telle facilité, qu’en certaines localités chaque maison possède une fontaine jaillissante. Il suffit de creuser la terre à 15 ou 20 pieds, pour avoir de l’eau. L’instrument qu’on emploie pour ce travail, est fort grossier : il se compose d’une longue perche, terminée par une sorte de gouge en fer. Il y a loin de là aux forages gigantesques qui ont été exécutés de nos jours, à Paris et ailleurs…
La réalisation de puits artésiens à Paris a été rendue possible par la présence de la nappe aquifère de l’Albien et les progrès des techniques de forage à partir des années 1830. La volonté de produire une eau saine à bon marché fit apparaître des puits artésiens tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
A l’époque du second empire, dans le cadre des aménagements de Paris et du Baron Haussmann, par exemple la « pompe à feu de Chaillot » utilisée depuis le 8 août 1781 pour alimenter le village de Chaillot devenu un quartier de Paris, est déclarée insalubre. Le puits artésien de Passy à 647 m de profondeur est construit (encore utilisé de nos jours au square Lamartine).
La seconde moitié du XXe siècle vit l'expansion d'une nouvelle génération de puits artésiens, à des fins de chauffage géothermique..
il y a trois fontaines d'eau de source ouvertes au public dans Paris, où particuliers et professionnels (boulangers) peuvent remplir gratuitement leurs bidons.
· Fontaine du square Lamartine , 1861, rénovée en 1994, Square Lamartine 16e arrondissement de Paris – Metro rue de la Pompe, voie ainsi dénommée au XVIIIe siècle parce qu'une pompe située à proximité alimentait en eau le château de La Muette.
· Fontaine du square de la Madone (puits artésien de la place Hébert) 1867, rénovée en 2000 – 18earrondissement de Paris – Metro Marx Dormoy.
· Fontaine du puits artésien de la Butte-aux-cailles, 1904, rénovée en 1999, Place Paul Verlaine – 13earrondissement de Paris - Metro Place d’Italie.
ils'agit de la même eau pour les trois puits, une « eau de source » naturelle, non une « eau minérale ». La Ville de Paris exploite et effectue elle-même le contrôle sanitaire de toute son eau, via sa Régie autonome Eau de Paris.
Photo 1 - le puits de Bontemps par temps de forte pluie.
Photo 2 - le puits de Bontemps aux beaux jours
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