Aliénor d’Aquitaine épouse en 1152 le futur roi d’Angleterre Henri Plantagenêt, le Périgord tombe dans le giron anglo-saxon….
Entre 1222 et 1373 le Sud-Ouest de la France va voir la fondation de près de quatre cents bastides.
25 bastides vont être édifiées en Périgord en 50 ans entre la guerre des Albigeois et la guerre de cent ans. La première fut Villefranche-du-Périgord en 1261 et la dernière Saint-Barthélémy en 1316.
Certaines se sont à peine développées et 18 fondations sont aujourd’hui certifiées.
Les principaux fondateurs furent le frère de Saint-Louis, le Comte de Toulouse Alphonse de Poitiers (1249-1271) et à partir de 1272 les Sénéchaux agissant pour le compte des rois de France Philippe le Hardi et Philippe le Bel ou sur ordre du roi d’Angleterre Édouard ler de Plantagenêt duc d’Aquitaine.
Les fondateurs garantissent le droit d’asile, l’exemption du service militaire, le droit à l’héritage… pour le prix d’une parcelle de terrain à bâtir ou à cultiver. La volonté d’un ou plusieurs seigneurs est de rassembler stratégiquement des populations pour exploiter la terre.
Les bastides vont modifier les conditions de vie de certains paysans forcément plus aisés, nouveaux colons souvent agriculteurs et éleveurs, incitant avec le temps les commerçants et les artisans à se regrouper.
Il est d’usage de qualifier les bastides de « villes nouvelles » marquant la rupture avec la cité médiévale organisée autour d’un château, d’une abbaye ou d’une église, dans un contexte de rivalité entre le roi de France et celui d’Angleterre (qui est aussi duc d’Aquitaine)
De nombreux avantages sont offerts aux populations, exemptés d’impôts durant les dix premières années. Liberté aux habitants de devenir artisan et de marier leurs filles comme ils l’entendent . La bastide est gérée par le bayle (bailli) qui représente le roi, rend la justice et perçoit les impôts tandis que les consuls choisis par les habitants assurent l’administration.
La plus forte densité de bastides se trouve au sud du département, entre la Dordogne et le Dropt à la frontière fluctuante des possessions anglaises et françaises. Le nord de département entre Dordogne et Dronne comporte des implantations moindres.
Au départ, il n’y a pas de remparts autour des bastides du Périgord pour faciliter le commerce. Les grands axes permettaient d’atteindre la halle centrale et ses allées couvertes.
Les fondations françaises (4) sont :
1261 : Villefranche-du-Périgord, 1270 : Eymet, 1281 : Domme, 1308 : Saint-Louis-en-l’isle
Les bastides comtales (4)
1270 : Bénévent, 1284 : Monestier,, 1285 : Vergt, 1288 : Saint-Aulaye.
Les fondations anglaises (10) sont les suivantes :
1265 : Puyguilhem, 1267 : Lalinde, 1272 : Beaumont Du Périgord, 1283 : Roquepine ,1284 : Monpazier, Moliéres, Fonroque, 1286 : Beauregard-et-Bassac, 1287 : Villefranche-de-Lonchat, 1316 : Saint-Barthélémy-de-Bellegarde.
La guerre de cent ans qui débute en 1337, les diverses épidémies et disettes marquèrent la fin des constructions de bastides.
Les bastides les plus préservées dans le Périgord sont Monpazier, Domme, Eymet et Villefranche-du-Périgord.
Monpazier labellisée »un des plus beaux villages de France » est qualifiée de « bastide modèle », grâce à la qualité de son plan orthogonal hérité du moyen-âge.
En effet, c’est Le 7 janvier 1284 Jean de Grailly sénéchal du roi d’Angleterre Édouard ler Plantagenêt, Duc d’Aquitaine, signe un contrat de paréage (contrat d’association entre plusieurs seigneurs assurant une égalité de droit et une possession indivise des terres) pour la fondation de la bastide de Monpazier avec Pierre de Gontaut, seigneur de Biron, du terrain nécessaire à la construction de la ville neuve de Monpazier.
C’est une bastide en rectangle à deux axes perpendiculaires alignés avec une symétrie absolue. Toutes les maisons sont d’égales dimensions et distribuées de la même manière, deux niveaux habitables, des combles et parfois une cave. Le rez-de-chaussée est réservé au commerce à l’atelier ou à l’étable. L’arrière de la maison comporte l’escalier qui mène à l’étage, et est tourné vers le carreyrou, ou venelle large de 1 à 3 m. Chaque maison est séparée par un androne, un intervalle de 25 à 40 cm qui sert d’égout et de pare-feu.
Les jardins, ou casals sont indissociables des bastides qui sont des « cités-jardins ». À l’extérieur, les parcelles de culture sont aussi divisées en lots égaux. Les rues principales ou carreras permettent le passage des charrettes.
La place des Cornières est l’âme du village, lieux de fêtes et d’échanges mais surtout le centre administratif avec sa halle centrale (et ses mesures à grains). l’église Saint-Dominique, joyau roman, est située à proximité de la place centrale.
Eleanor of Aquitaine married the future King of England Henri Plantagenêt in 1152, Périgord fell into the Anglo-Saxon fold….
Between 1222 and 1373 the South-West of France will see the foundation of nearly four hundred bastides.
25 bastides will be built in Périgord in 50 years between the Albigensian War and the Hundred Years War. The first was Villefranche-du-Périgord in 1261 and the last Saint-Barthélémy in 1316.
Some have barely developed and 18 foundations are now certified.
The main founders were the brother of Saint-Louis, the Count of Toulouse Alphonse de Poitiers (1249-1271) and from 1272 the Sénéchaux acting on behalf of the kings of France Philippe le Bold and Philippe le Bel or by order of the king of England Edward I of Plantagenet Duke of Aquitaine.
The founders guarantee the right of asylum, exemption from military service, the right to inheritance ... for the price of a plot of land to build or cultivate. The will of one or more lords is to strategically bring together populations to exploit the land.
The bastides will modify the living conditions of some necessarily better-off peasants, new settlers, often farmers and breeders, over time encouraging traders and artisans to regroup.
It is customary to qualify the bastides as "new towns" marking the break with the medieval city organized around a castle, an abbey or a church, in a context of rivalry between the King of France and the of England (who is also Duke of Aquitaine)
Many advantages are offered to the populations, exempt from taxes during the first ten years. Freedom to the inhabitants to become craftsmen and to marry their daughters as they wish. The bastide is managed by the bayle (bailiff) who represents the king, dispenses justice and collects taxes while the consuls chosen by the inhabitants ensure the administration.
The highest density of bastides is found in the south of the department, between the Dordogne and the Dropt on the fluctuating border of English and French possessions. The north of the department between Dordogne and Dronne has smaller settlements.
Initially, there were no ramparts around the bastides of Périgord to facilitate trade. The main roads made it possible to reach the central hall and its covered alleys.
The French foundations (4) are:
1261: Villefranche-du-Périgord, 1270: Eymet, 1281: Domme, 1308: Saint-Louis-en-l'isle
The count's bastides (4)
1270: Bénévent, 1284: Monestier ,, 1285: Vergt, 1288: Saint-Aulaye.
The English foundations (10) are as follows:
1265: Puyguilhem, 1267: Lalinde, 1272: Beaumont Du Périgord, 1283: Roquepine, 1284: Monpazier, Moliéres, Fonroque, 1286: Beauregard-et-Bassac, 1287: Villefranche-de-Lonchat, 1316: Saint-Barthélémy-de- Bellegarde.
The Hundred Years War, the various epidemics and food shortages marked the end of the Bastides.
The most preserved bastides in Périgord are Monpazier, Domme, Eymet and Villefranche-du-Périgord.
January 7, 1284 Jean de Grailly Seneschal of the King of England Édouard ler Plantagenêt, Duke of Aquitaine, signs a contract of paréage (contract of association between several lords ensuring equal rights and undivided possession of land) for the foundation of the bastide of Monpazier with Pierre de Gontaut, lord of Biron, of the land necessary for the construction of the new town which has today become a “model bastide” which has remained almost intact, it is labeled “one of the most beautiful villages in France”.
bastide de Villeréal 47 Église fortifiée
halle de Villeréal 47
Villeréal 47
En 1265 le comte Alphonse de Poitiers fonde la bastide de Villeréal en Lot et Garonne.
Sa halle avec un étage en torchis (servait aux réunions des consuls de la bastide) et son église fortifiée, méritent un arrêt -
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