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Monbazillac, la noblesse du vignoble Périgordin.

  • Photo du rédacteur: Glady de Brégeot
    Glady de Brégeot
  • 7 juin 2021
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 mars

Sur des terres de 25 ha à l’emplacement d’un ancien castrum ou oppidum gallo-romain, comportant une maison-forte, fief vassal de Montcuq fondé par la famille de Rudel au XIIe siècle, le château de Monbazillac, tel qu‘il se présente, a été édifié au milieu du XVIe siècle.

Sa construction débute en 1550, sur une colline qui porte le nom de Mont Basilius, par François d’Aydie, héritier du repaire noble de Monbazillac par sa mère Anne de Pons-Rudel, il épouse en 1525 Françoise de Salignac, baronne de Montcuq qui lui apporte en dot son puissant fief de 13 paroisses.

Leur fils Charles d’Aydie, vicomte de Ribérac et de Montagrier, seigneur de Monbazillac, qui a épousé en 1575 une prestigieuse et fortunée huguenote, Jeanne de Bourdeille, dame des Bernardières, terminera en 1580 la construction du château familial.

Architecturalement, le plan est simple : un rectangle avec quatre grosses tours circulaires entouré d’une douve sèche et un pont fixe à deux arches. Un chemin de ronde crénelé fait le tour. Ses lucarnes à deux étages de baies à meneaux comportant trois boules de pierre l’inscrivent dans l’art de la Renaissance.

 

Charles décède en 1578 laissant deux fils Armand et Guy.

Armand d’Aydie de Ribérac vend Monbazillac en 1607 au noble protestant Louis de Bouchard d’Aubeterre et la seigneurie est érigée en vicomté par Henri IV. Cette dernière famille est huguenote et Monbazillac devient un des îlots du protestantisme bergeracois.

Marie de Brizay, veuve de Louis de Bouchard d’Aubeterre, se remarie avec le marquis Hector de Pontbriand, seigneur de Montréal, et veuve, va léguer Monbazillac à l’un de ses neveux qui, en 1666, le revend à Pierre Barraud, écuyer, seigneur de Fournils et de Montaud. Sa veuve, Marie de Barraud, se remarie avec Eleazar de Luxe de Capian homme de lois et catholique et abjure sa religion protestante.

Les terres exploitées depuis le XVIIe siècle produisent déjà un vin liquoreux apprécié et bénéficient d’un négoce avec la Hollande.

En 1719 un partage de famille va attribuer à David d’Alba la vicomté de Monbazillac héritée en 1716 de son oncle. Son frère cadet David-Daniel d’Alba aura la seigneurie de Grateloup achetée à Timothée de Bacalan, seigneur de Maisonneuve.

 Le 26 septembre 1749, le fils de Timothée, Isaac de Bacalan puis son fils François Hilaire de Bacalan en 1777, seront seigneurs de Monbazillac. Ce dernier devient maire de Monbazillac et, en 1790, abandonne sa particule traversant sans dommage la Révolution.

Son arrière-petite-fille Marie épouse, en 1872, Gaston de Lapoyade et Monbazillac reste dans cette famille jusqu’en 1928, date à laquelle il passe aux Hibon de Frévent. En 1929, ils le revendent à Jean Eyma qui lui-même le cède en 1960 à la cave coopérative de Monbazillac qui commercialise les vins produits sur les 25 ha qui entourent le château.

Maintes fois légué, vendu, racheté au cours de son histoire, il n’a que très peu été remanié tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

L’AOC Monbazillac s’étend sur 2300 ha sur 5 communes dont celle de Monbazillac. Il s’agit du plus grand vignoble de liquoreux au monde.

 

 

Sources – geneanet.org

Bibliographie Jean secret « seigneurs et dames d’antan » SHAP

Jacques Lagrange – le Périgord des Mille et un châteaux – Pilote 24

 

Photo 1Guy Lallement

Photos 2 à 9 Bernard Séris









À droite les anciens chais du XVIIe (restaurés) conservent trois belles lucarnes décorées de trois boules de pierre, comme celles du château .


en 1584. Jeanne se remariera suite à une dispense spéciale de Rome, avec Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire de Lanmary - l.’enfant est leur fille -

 
 
 

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