La maison de Pierre Loti 137 rue Pierre Loti à Rochefort ouvrira à nouveau ses portes au mois de mai 2025, après 13 ans de travaux.
Dans cette habitation bourgeoise, Julian Viaud (1850-1923) officier de marine, avait créé un salon turc, une chambre arabe, une pagode japonaise... La maison telle qu’idéalisée par lui va se prêter à des fêtes costumées restées légendaires. En se déguisant, le romancier-voyageur, angoissé par la mort, tentait sans doute d'oublier le temps. Fort du succès de ses ouvrages, « Pêcheur d'Islande » et « Les Derniers jours de Pékin », Pierre Loti, le plus jeune écrivain élu Académicien, à l'âge de quarante et un ans, a eu les moyens de s'offrir deux maisons mitoyennes pour installer le décor de ses trésors ramenés de ses voyages. L'installation d'une mosquée au second étage de sa maison, avec colonnes de marbre, murs ornés de faïence émaillée, fontaine constituée à partir de vestiges récoltés à Damas, fait partie de sa démesure.
A la différence de nombreuses maisons d’écrivains, la piété filiale de son fils légitime Samuel, a permis de préserver une grande partie des décors aménagés par Loti, qui font aujourd’hui de ce lieu un ensemble architectural et décoratif unique.
La maison devenue musée a été ouverte à la visite en 1973. Protégée au titre des monuments historiques en 1990, elle a dû être fermée au public dès 2011 en raison de son état très dégradé. Dans le même temps, lieu de mémoire et de transmission, elle a reçu le label Maison des Illustres.
un peu plus sur Pierre Loti -
En 1886 Julien Viaud est déjà célèbre. Il a publié ses meilleurs romans : Aziyadé, 1879, le Mariage de Loti, 1880, Le Roman d'un Spahi, 1881, Mon frère Yves, 1883, Pêcheur d'Islande, 1886.
Les 20 et 21 octobre 1886, à la mairie puis au temple des Chartrons, à Bordeaux, Blanche Franc de Ferrières (1859-1940) femme cultivée et lettrée va épouser Louis Marie Julien Viaud (1850-1923) plus connu sous le pseudonyme de Pierre Loti, Ce mariage est souhaité par Nadine mère de Julien et arrangé par une des tantes maternelles de la jeune fille, Anne Ménier restée célibataire et qui la dotera.. De plus elle est protestante comme Julien et plutôt petite, ce qui devrait lui convenir. Les Franc de Ferrières et les Ménier étaient propriétaires de domaines viticoles en Périgord et en Gironde et de biens à Bordeaux.
Samuel Pierre-Loti-Viaud sera leur seul fils légitime (1889-1969), dans une fratrie illégitime et nombreuse. Blanche de santé fragile, ne trouvera jamais sa place dans la maison de Rochefort, préférant se réfugier chez sa mère en Dordogne. Dès la naissance de Samuel, les relations du couple, qui ne divorcera jamais, se résumèrent à des visites de courtoisie à cette famille bourgeoise qui dès le départ était pour lui une consécration sociale.
Source - AD Laurence Mouillefarine
Photos 1 - 2 et 3 AD
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