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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le village de Saint-Jean-de-Côle et le château de la Marthonie - Périgord Vert

Dernière mise à jour : 12 avr. 2021

Sur la route reliant Thiviers à Brantôme dans le Périgord vert, vous découvrirez le village médiéval de Saint-Jean-de Côle désigné «plus beau village de France», avec ses habitations d’époque amoureusement entretenues. Tout le village se situe autour du Château médiéval des XIe et XVe siècles qui domine la place Saint-Jean et celle du prieuré dont l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste de style romano-byzantin, construite en 1086 (Classée aux monuments historiques en 1862).

En 2006 lors de travaux, quatre « logettes à répit », sorte de sarcophages datant du Moyen-Age, situées à l’extérieur de l’église, le long du mur de La Chapelle sud, sont découvertes. totalement ignorées de l’histoire locale. Cess logettes moyenâgeuses étaient plus rares en Europe que les sanctuaires à répit. Un enfant mort-né était placé directement dans la pierre granitique contre le mur du chœur de l’église. La pluie ruissellait sur le toit du Chœur avant de tomber sur la logette. Au bout d’un an, on considérait le baptême comme effectif grâce à cette eau sanctifiée et l’enfant enfin nommé, pouvait être enterré au cimetière paroissial.

Les premiers membres de la famille de La Marthonie qui a donné son nom au château sont cités à Saint-Jean-de-Côle dès 1256.

En 1394, les Anglais s’emparent du village, s'y installent et le fortifient, mais détruisent le château. Ils seront chassés de Saint-Jean-de-Côle par le sire d'Albret, en 1405.

Le château actuel a été reconstruit à partir de la fin du XVe siècle par Étienne de La Marthonie, Conseiller au Parlement de Bordeaux et achevé par son fils, Pierre Mondot de La Marthonie au début du XVIe siècle, Président de la cour du Parlement de Bordeaux, proche de la Régente du royaume Louise de Savoie durant les guerres d’Italie menées par son fils François 1er.

Le village est pillé par les protestants en 1569, pendant les guerres de religion.

Au début du XVIIe siècle, une aile a été ajoutée perpendiculairement au château du XVe siècle avec une galerie à arcades au rez-de-chaussée. Dans une des tours du XVe siècles un escalier de plan carré a été édifié.

Vers 1650, la terre de La Marthonie a été élevée en marquisat au profit du fils de Gaston de La Marthonie.

À la fin du XVIIe siècle, Marie de Beynac, fille de Marie de La Marthonie et de Guy de Beynac, héritière de La Marthonie, a légué par testament les seigneuries de La Marthonie et de Bruzac à Pierre et Marie-Claude de Beynac , ses neveux. Par transaction et héritage, elles ont été attribuées à Marie-Claude de Beynac mariée à Christophe de Beaumont du Repaire (1731-1802). Son mari, Christophe était seigneur de Beynac, Commarque, La Marthonie, Bas-Bruzac et autres places. Un grand pavillon d'angle donnant sur les jardins a été ajouté au XVIIIe siècle. En 1793, la Révolution Française les incitera à émigrer et la terre sera vendue comme bien national.

Vers 1830, La terre de La Marthonie sera rachetée en partie par un autre comte de Beaumont.

Cette terre délaissée depuis la dernière guerre a vu en 2018 une importante tranche de travaux, lui rendre grâce. Son propriétaire Pierre de Beaumont-Beynac qui fut maire de Saint-Jean-de-Côle entre 1971 et 2008 en est à l’origine s’inscrivant dans la lignée des nobles bâtisseurs.

Il avait obtenu en 1968 le prix des  »chefs d’œuvres en péril« , suite à la restauration sous le patronnage de Pierre de Beaumont-Beynac, aprés la seconde guerre mondiale.

Le chàteau a été classé au titre des monuments historiques le 9 octobre 1943.

A deux pas du Château de la Marthonie il ne faudra pas négliger le Vieux Pont de Saint-Jean-de-Côle datant du XVe siècle construit sur l’emplacement d’un gué qui existe toujours. De style roman à dos d’âne avec trois arches « en plein cintre » permettant d’atténuer les effets du courant sur ses piles, il traverse la rivière en avant du bief qui conduisait l’eau au moulin de l’ancienne abbaye. Sa silhouette attractive, attire le marcheur qui posera ses pieds sur ses galets.

Le Vieux Pont est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 16 juillet 1925.

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